-
Gab 34,
Je reviens sur la belle du songe de VERLAINE (c’est bien lui, n’est-ce pas ! J’ai un doute ?).
Encore un classique dont on ne peut se lasser. Jamais surfait ni trop murmuré.
...
Qui me ramène toujours à la « passante » de BAUDELAIRE :
« ...Ailleurs, bien loin d’ici ! trop tard ! jamais peut-être !
Car j’ignore où tu fuis, tu ne sais où je vais,
O toi que j’eusse aimée, ô toi qui le savait. »
...
Qui me rappelle les « belles passantes » de BRASSENS.
(de mémoire)
« Alors au soir de lassitude
Tout en peuplant sa solitude,
Des fantômes du souvenir.
On pleure les lèvres absentes
De toutes ces belles passantes
Que l’on n’a pas su retenir. »
...
Qui me font revenir en mémoire des images des grands bancs de sables du fin fond
de la baie des Veys.
C’était dans les années 80, j’étais encore bien jeune et tout fringant d’idéal romantique.
Je fredonnais cette chanson, qui fait vibrer la voix poignante de son créateur sur les grincements d’un violoncelle mélancolique ; tout en écrivant avec de grandes lettres tracées du pied sur le sable, le prénom d’une « amie » envolée trop tôt vers sa Colombie Britannique :
TRISH...
Et je rêvais de grands espaces peuplés des multitudes de canards et d’échassiers aux longs cours... qui manquaient à mon ciel normand du moment.
...
Ce qui me pousse naturellement tout droit dans les bras de René de CHATEAUBRIAND...
mais à chaque jour suffit sa peine.
Demain.
Promis.
-
Il s'agissait effectivement de Verlaine et sa langoureuse mélancolie qui berce les jours des penseurs isolés.
Qui n'a rêvé de cette tendre moitié si parfaite.
J'aime particulièrement la dernière strophe, "les voix chers qui se sont tues", qui fait écho à ces chers disparus partis trop vite et trop tôt, à ces instants éphémères et rares chargés d'espoirs mais souvent sans lendemain des premières rencontres ou des découvertes.
"Les passantes" chanté par Brassens est un poème magnifique écrit par Antoine Pol.
-
Hey you dame d'Elmer,j't'ai r'connu spèce de dame de fer, de miss tchatcher, de bourre cafetière. ;)
Ah tu veux me faire goûter à la poudre d'escopette d'Elmer.
Mais tu rêves. Le Deufy y vole encore. Il a plus d'une plume à ses ailes (et à sa queue d'ailleurs).
Ton anonymat va pas te mimétiser longtemps dans ce marais où que j'ai fait mon nid (d'aigle inaccessible). Ha!Ha!Ha!
Elmer, ce serait pas ce chauve qui chasse avec un clebs dénommé Droopy.
Bouh!
t'vas voir si j't'attrappe. ;)
-
Petite composition personnelle...
[B]Sarcelle[/B] :
"Un cri, un chant.
Sortie du néant, elle est là.
Elle attend.
Elle dort à deux pas.
Je ne dors plus, le coeur battant.
Tension extrême, concentration du moment.
Je m'échappe un instant.
Un cri, un chant, partie pour le néant.
Elle n'est plus là.
Et je l'attends."
-
les gars je vous tire mon chapeau c super beau ce qu vous ecrivez continué comme sa je prefere 1000fois des post comme sa que des post ou l on parle de politique continué :C :C :C
-
Compte sur nous FX,sur ce terrain on peut courir 2 lièvres à la fois... (des lièvres variables bien sûr!) ;)
Bien vu Gab. En te lisant,je revois la scène (vécue évidemment)... et je retrouve un peu le plaisir de l'attente.
-
Finalement René ne serait pas un bon compagnon ce soir!
-
La poésie se doit, à mon sens, d'être bivalente : romantique quand elle se joue de nos états d'âme, engagée quand elle se veut miroir de nos sociétés.
J'ai constaté sur le site de la HV , parfois, une dérive inquiétante, qui fait que tout à chacun se croit permis de juger les idées des uns et des autres, de railler le ton et les mots employés.
La HV est un espace de liberté d'expression et d'opinion : chacun doit pouvoir y trouver sa juste place et y intervenir sans crainte, aucune.
La HV est un espace de liberté, un espace qui n'a pas de prix, démesuré, exceptionnel et témoin de notre humanité, de nos faiblesses, de nos colères, de nos désarrois, de nos joies.
La hutte virtuelle est notre vie à tous. Préservons la comme le plus cher des biens…
Le poème qui suit est donc délibérément engagé puisque écrit par un résistant à la pire oppression qui n'est jamais existé...
Liberté
Sur mes cahiers d'écolier
Sur mon pupitre et les arbres
Sur le sable sur la neige
J'écris ton nom
Sur toutes les pages lues
Sur toutes les pages blanches
Pierre sang papier ou cendre
J'écris ton nom
Sur les images dorées
Sur les armes des guerriers
Sur la couronne des rois
J'écris ton nom
Sur la jungle et le désert
Sur les nids sur les genêts
Sur l'écho de mon enfance
J'écris ton nom
Sur les merveilles des nuits
Sur le pain blanc des journées
Sur les saisons fiancées
J'écris ton nom
Sur tous mes chiffons d'azur
Sur l'étang soleil moisi
Sur le lac lune vivante
J'écris ton nom
Sur les champs sur l'horizon
Sur les ailes des oiseaux
Et sur le moulin des ombres
J'écris ton nom
Sur chaque bouffée d'aurore
Sur la mer sur les bateaux
Sur la montagne démente
J'écris ton nom
Sur la mousse des nuages
Sur les sueurs de l'orage
Sur la pluie épaisse et fade
J'écris ton nom
Sur les formes scintillantes
Sur les cloches des couleurs
Sur la vérité physique
J'écris ton nom
Sur les sentiers éveillés
Sur les routes déployées
Sur les places qui débordent
J'écris ton nom
Sur la lampe qui s'allume
Sur la lampe qui s'éteint
Sur mes maisons réunis
J'écris ton nom
Sur le fruit coupé en deux
Dur miroir et de ma chambre
Sur mon lit coquille vide
J'écris ton nom
Sur mon chien gourmand et tendre
Sur ces oreilles dressées
Sur sa patte maladroite
J'écris ton nom
Sur le tremplin de ma porte
Sur les objets familiers
Sur le flot du feu béni
J'écris ton nom
Sur toute chair accordée
Sur le front de mes amis
Sur chaque main qui se tend
J'écris ton nom
Sur la vitre des surprises
Sur les lèvres attentives
Bien au-dessus du silence
J'écris ton nom
Sur mes refuges détruits
Sur mes phares écroulés
Sur les murs de mon ennui
J'écris ton nom
Sur l'absence sans désir
Sur la solitude nue
Sur les marches de la mort
J'écris ton nom
Sur la santé revenue
Sur le risque disparu
Sur l'espoir sans souvenir
J'écris ton nom
Et par le pouvoir d'un mot
Je recommence ma vie
Je suis né pour te connaître
Pour te nommer
Liberté
-
je ne dirais qu'une chose BRAVO
-
Quelle culture Gab ;) moi, je me suis arreté a Nana Mouskouri..... :( :/ :fou: Quand tu chantes, je chante avec toi liberté!!! :)) bon, 'faut bien rigoler un peu!
Nana mouskouri, c'est pas trop ma tasse de thé, je suis plutot Reggiani...."ma liberté, c'est toi qui m'a aidé a larguer les amarres....", ou dans un autre genre les who, ou les stones..."I'm free......"
-
moi je ne suis pas capable de faire pareil mais j'admire les gens qui le font
-
Hep Gab! L'auteur?
Je sais plus. Je dirais un contemporain: genre Aragorn :fou: , descendant d'Isildur :) .
Mais je sais plus! :triste:
René n'a pas le temps de s'arrêter plus longtemps ce soir. Il vous écrira bientôt.
Bon réveillon les cacheux!
(P.S. le froid descend... ;)chut! :cri: , les nuits à PMA vont-elles arriver? A suivre ce W-E... )
-
:) L'auteur n'est autre que Paul Eluard qui écrivait encore dans le même registre manifeste :
La poésie doit avoir pour but la vérité pratique
Si je vous dis que le soleil dans la forêt
Est comme un ventre qui se donne dans un lit
Vous me croyez vous approuvez tous mes désirs
Si je vous dis que le cristal d'un jour de pluie
Sone toujours dans la paresse de l'amour
Vous me croyez vous allongez le temps d'aimer
Si je vous dis que sur les branches de mon lit
Fait son nid un oiseau qui ne dit jamais oui
Vous me croyez vous partagez mon inquiétude
Si je vous dis que dans le golfe d'une source
Tourne la clé d'un fleuve entr'ouvrant la verdure
Vous me croyez encore plus vous comprenez
Mais si je chante sans détours ma rue entière
Et mon pays entier comme une rue sans fin
Vous ne me croyez plus vous allez au désert
Car vous marchez sans but sans savoir que les hommes
Ont besoin d'être unis d'espérer de lutter
Pour expliquer le monde et pour le transformer
D'un seul pas de mon cœur je vous entraînerai
Je suis sans forces j'ai vécu je vis encore
Mais je m'étonne de parler pour vous ravir
Quand je voudrais vous libérer pour vous confondre
Aussi bien avec l'algue et le jonc de l'aurore
Qu'avec nos frères qui construisent leur lumière.
Stéph et Dg lachez-vous : faîtes nous part de vos écrits préférés.
Le Post gagnera en diversité...en biodiversité.
-
René laisse la parole à Maurice:
"Migrations,éternels voyages,battements d'un pouls mystérieux qui rythme le décours des années; chemins de l'eau hantés par d'immenses troupeaux marins,remontée des saumons d'hiver,la vie allait,venait,suivait ses voies sur la terre ronde,elle-même par quelle giration emportée? Des particules tournoyant dans l'atome aux caravaniers du mois d'août,du chant d'une caille à la musique des sphères,le rêve pouvait appareiller.Vers quels abîmes inaccessibles?
Les maîtres mots,les sait-tu,petite caille? Mais savent-ils mieux que toi,ceux qui scrutent et mesurent,l'oeil à leur microscope électronique? Et qui s'approchera le plus ^près,de celui qui dissèque et raisonne,ou de celui qui saura le mieux lire les secrets de ta prunelle ronde,si ardemment et tendrement vivante,petite caille?
-
chasseurs cultivés et poètes...amis ecolos, venez sur ce forum, vous verrez que nous ne sommes pas que des brutes avinées!