Pardonnez-moi d'avoir échangé quelques infos en réponse à Jmax...
Mais observez que j'ai précisé le lien entre nos échanges et le sujet de ce topic en ajoutant :
"Puis-je te faire observer que les facteurs climatiques défavorables qui affectent la reproduction des oies ont un impact identique sur celle des sarcelles les plus nordiques.
Par ailleurs, il a été démontré par de nombreuses études (aux USA, en Suède, Finlande, ou Russie) que la reproduction des sarcelles est lourdement impactée lorsqu'elles sont contraintes de retarder leur arrivée sur leurs sites de reproduction en l'absence de dégel.
C'est exactement ce qui s'est produit au printemps 2017."
Il me semble que c'était plus constructif que des interventions, qui ignorent totalement le sujet pour se concentrer sur des critiques ou blâmes à l'adresse des autres intervenants.
Puisque tu n'as pas perçu le lien, je vais alimenter le débat plus en profondeur.
Selon diverses études, les sarcelles arrivent à proximité de leurs zones de reproduction avant la fonte des glaces, mais il a été établi par une étude en Finlande (corroborée par ailleurs) que le pic des éclosions des œufs a lieu en moyenne 55 jours après le dégel des zones humides où elles se reproduisent. (Dessborn et al. 2009).
En saison normale, la ponte débute normalement en Finlande au début de mai, et jusqu'à la mi-juin, plus à l'est, en Sibérie occidentale. Et les sarcelles pondent un œuf par jour : il leur faut donc environ 10 à 12 jours de ponte en moyenne avant d'entamer la couvaison proprement dite.
Et il a aussi été démontré que les couvées précoces ont un meilleur taux de réussite que les plus tardives, quelle que soit la région. Par enxemple, une étude en Islande (Bengston 1974) a établi que le taux de sarcelles juvéniles parvenant à l'envol était de 60 % pour les couvées écloses avant le 1er juillet contre seulement 22% pour les éclosions après le 1er août.
Quant aux couvée de remplacement, si elles sont rendues nécessaires, elles comptent en moyenne 2 œufs de moins que les pontes initiales. Et leur taux de réussite est fatalement inférieur compte tenu de ce qui précède...
Au printemps 2017, le dégel est intervenu très tardivement du nord de la Suède à la Sibérie - en première quinzaine de juin -, et la pluviométrie y a été supérieure à la normale. Ces 2 facteurs climatiques auront forcément eu pour effet de retarder les pontes, les éclosions et l'envol des jeunes, ainsi que le taux de réussite de l'ensemble du cycle de reproduction, Et des montées du niveau des eaux suite aux épisodes de pluie auront certainement produit des destruction de nid et accru le nombre de pontes de remplacement, aggravant encore la situation,.
Il est assez logique d'avoir constaté ce qui a alerté aqueste et motivé l'ouverture de ce topic.
Que ces conditions climatiques défavorables aient aussi contrarié la reproduction des espèces d'oies les plus nordiques est tout simplement naturel, et il me semble normal d'évoquer cette similitude.