Il y a du limicole dans mon coin en ce moment... depuis quelques jours pas mal de gambettes aboyeurs vanneaux et echasses sur les mares du secteur
Mais nous sommes bien dans le sujet puisque nous parlons de repasse 2019.
Donc, vraisemblablement, personne ne sait ici quand l'oie cendrée AJC80 a quitté l'Espagne et a traversé la France en 2019.
C'est bien dommage car cela fait un "trou" dans son parcours qui est suivi depuis quasiment 4 ans.
Ainsi, pour rappel :
Installation de la balise gps en juillet 2015 en Laponie norvégienne
2015/2016 : hivernage dans le sud des Pays-Bas
2016/2017 : hivernage dans le sud de l'Espagne (Donana), migration de retour entamée début mars
2017/2018 : hivernage aux Pays-Bas, quitte les PB le 18 février pour le Danemark
2018/2019 : Hivernage en Espagne, retour en avril à partir du Danemark sur son site de reproduction en Norvège.
Nouveau petit HS sur radars (bon, c'est wikipédia mais bon, c'est déjà ça).
Cibles non météorologiques[modifier | modifier le code]
Migration des oiseaux vu par radar.
En plus de la pluie, de la neige, du verglas et autres précipitations, le radar météorologique peut recevoir des échos provenant d'autres sources. Les principaux polluants des données sont :
- Les oiseaux, surtout en temps de migration
- Les insectes à très basse altitude
- Les leurres électroniques que peuvent laisser tomber des avions militaires (voir Paillette)
- Les obstacles solides comme les montagnes, les édifices, les avions
- La réflexion venant de plans d'eau à angle rasant.
Chacun de ces artéfacts a des caractéristiques propres qui permettent de les reconnaître de vraies précipitations pour un œil averti. Dans la section Solutions plus bas, il est montré qu'il est possible de les filtrer en combinant la réflectivité, les vitesses Doppler et la polarisation. Ces données peuvent être utiles pour certains utilisateurs une fois séparées des précipitations. Par exemple, plusieurs études universitaires et gouvernementales ont permis d'extraire les données sur la période, la hauteur et la trajectoire de migration des oiseaux et des papillons Monarques de ces échos parasites61, 62. Ces informations sont utiles pour les programmes d'aménagement des aires naturelles, la planification des parcs éoliens et toutes autres activités qui peuvent influencer les populations d'oiseaux ou d'insectes.
Réseau dont dépend le radar ornitho de la baie de Canche
https://translate.google.com/transla...u/&prev=search
Dernière modification de coinc59, 09/05/2019 à 15h08
Effectivement, j'ai fait la même recherche que Vincent concernant cette oies AJC80, ex oie D, et j'ai constaté qu'il y a des trous dans les communications de l'ISNEA à son sujet.
Comment peut-on prétendre nous éclairer sur les mouvements migratoires des oiseaux si on trie les données publiées pour leur faire confirmer le message que l'on veut faire passer.
Depuis plusieurs années maintenant, les oies sont suivies grâce aux balises, et les conclusions que l'on pourraient en tirer sont avant tout que les comportements migratoire sont très variables : selon les individus et selon les années.
C'est pourquoi il faut se garder d'en tirer des enseignements et des arguments en temps réel.
La réalité, et on le savait, c'est que le phénomène migratoire est très complexe, et il faut analyser des données recueillies selon un protocole stricte (de multiples échantillons, de multiples origines, et pendant au moins 5 à 10 ans) avant de pouvoir en tirer des enseignements dignes de foi et d'être publiés dans une étude scientifique de référence.
En revanche, certaines données permettent d'infirmer des idées ou théories qui ne sont plus valides. Ainsi, comme on l'a vu cette année, et en 2017, on doit constater que les remontées des oies vers leurs sites de reproduction ne sont pas conditionnées par le dégel ou la fonte de la neige. Contrairement à ce que certains ont cru et affirmé, les oiseaux ignorent comment la météo évolue à des centaines ou des milliers de kms des lieux où ils stationnent. Leur départ en migration est commandé par des stimuli et facteurs indépendant du climat qui règne là où ils se reproduiront. Il serait bon d'en prendre note...
Observateur de terrain
Concernant la repasse des limicoles de saison : les "avrillots" de nos anciens, on constate cette année que les mouvements les plus sensibles ont été enregistrés aux dates habituelles, et se sont concentrés fin avril et début mai pour les pluviers argentés, barges rousses, maubèches, corlieux, et chevaliers divers.
Mais force est aussi de constater que, comme à la descente, de juillet à septembre, ils sont très peu visibles en France, et relativement peu nombreux à y faire escale.
Beaucoup sont vus en Hollande ou en Angleterre en matinée, et passent inaperçus, de nuit, en France, et sans faire aucune halte observable. Et ce, d'autant moins si les conditions sont favorable à la migration.
Pourtant, autrefois, on observait que les limicoles faisaient parfois, voire souvent, des escales sur le littoral de l'Atlantique et de la Manche, et plus longuement à la remontée qu'à la descente. Qu'ils soient chassés ou pas...
C'est encore vrai de nos jours pour de nombreux anatidés, mais il est flagrant que les limicoles ont pris l'habitude de survoler notre pays sans s'y attarder.
C'est dommage, mais c'est comme ça. Mais une chose est sure, la chasse n'est pas le facteur déterminant pour expliquer ce changement de comportement apparent, sinon, on n'observerait pas la même évolution comportementale en avril-mai qu'en juillet août...
Observateur de terrain
C'est la grande différence avec d'autres structures scientifiques de suivi d'oies balisées, la transparence de l'information.
Isnea ne nous permet pas de suivre en temps réel les oiseaux.
Alors que c'est techniquement possible puisque d'autres le font comme par exemple ici : https://www.blessgans.de/index.php?id=874
la repasse 2019 étant terminée ou très proche de l'être. fermons ce sujet .
que groucho et chico aillent polémiquer pour tout et sur tout ailleurs!
rendez vous pour la repasse 2020!
le vent se lève...