chtilens59
04/08/2003, 23h35
J'ai bien sur plusieurs souvenirs heureux depuis 18 années de chasse à la hutte alors difficile d'en choisir un mais bon je reviendrais vous raconter les autres...
Décembre 1989, je viens juste d'avoir mon permis de chasser, je passe la nuit avec mon père. Bien sur j'accompagnais mon père depuis 4 ans déjà mais lorsque vous avez votre permis, ce n'est pas la même chose.
Il est 19 heures, mon père fait un saut chez ma grand mère étant très âgée pour s'occuper d'elle. Avant de partir il me dit:
"Je n'en n'ai pas pour longtemps, les cartouches sont dans la salle de tir sur la tablette, au cas où...!!!"
Première fois que je me retrouve seul à la hutte, dehors il fait -2°, une légère brume sur le marais et pas de vent. Je profite de ce moment de solitude pour réchauffer le repas, mais pas le temps d'allumer le réchaud... L'attelage se met à chanter puis plus rien, l'amassoire donne de la voix, et le silence revient sur le marais. J'éteinds les bougies, je saisis les jumelles au passage et commence à scruter le marais. Le petit brouillard rend l'observation difficile, mais je reste persuadé que quelque chose est posé. Je recompte mes appelants, et à droite, il y a manifestement 4 individus en plus de mes 2 appelants. L'heure est alors à la panique, je suis seul pour la première fois, pas beaucoup d'expérience et le palpitant qui ne cesse de s'emballer. Impossible de me calmer... A tel point que je prie le retour de mon père. 20 minutes s'écoulent, il faut prendre une décision, le gibier est toujours là, ce sont des milouins ( des cuirassiers comme j'aime les appeler ). J'épaule mon semi-automatique, c'est la panique générale, le brume, la buée sur la lunette, la peur de "louper" et ce coeur qui bat comme une machine à coudre. Les plongeurs se groupent, j'ajuste, PAN !!! 2 milouins sont immobiles. Je m'empresse d'aller les rechercher, mais la tension redescend, je me cogne en montant les escaliers, une rame tombe à l'eau... Finalement les deux oiseaux sont rappatriés dans la hutte, deux beaux mâles de milouins, je vais les admirer pendant vingt longues minutes en me remettant de mes émotions, mon père arrivera finalement avec un peu de retard, il est fier, et moi encore plus car c'était la première fois que je tirais autant de canards tout seul. Peut être que certains se retrouveront dans ce récit. Je vous rassure quand même, aujourd'hui le stress est bien maîtrisé mais les émotions sont toujours là.
Merci... :P
Décembre 1989, je viens juste d'avoir mon permis de chasser, je passe la nuit avec mon père. Bien sur j'accompagnais mon père depuis 4 ans déjà mais lorsque vous avez votre permis, ce n'est pas la même chose.
Il est 19 heures, mon père fait un saut chez ma grand mère étant très âgée pour s'occuper d'elle. Avant de partir il me dit:
"Je n'en n'ai pas pour longtemps, les cartouches sont dans la salle de tir sur la tablette, au cas où...!!!"
Première fois que je me retrouve seul à la hutte, dehors il fait -2°, une légère brume sur le marais et pas de vent. Je profite de ce moment de solitude pour réchauffer le repas, mais pas le temps d'allumer le réchaud... L'attelage se met à chanter puis plus rien, l'amassoire donne de la voix, et le silence revient sur le marais. J'éteinds les bougies, je saisis les jumelles au passage et commence à scruter le marais. Le petit brouillard rend l'observation difficile, mais je reste persuadé que quelque chose est posé. Je recompte mes appelants, et à droite, il y a manifestement 4 individus en plus de mes 2 appelants. L'heure est alors à la panique, je suis seul pour la première fois, pas beaucoup d'expérience et le palpitant qui ne cesse de s'emballer. Impossible de me calmer... A tel point que je prie le retour de mon père. 20 minutes s'écoulent, il faut prendre une décision, le gibier est toujours là, ce sont des milouins ( des cuirassiers comme j'aime les appeler ). J'épaule mon semi-automatique, c'est la panique générale, le brume, la buée sur la lunette, la peur de "louper" et ce coeur qui bat comme une machine à coudre. Les plongeurs se groupent, j'ajuste, PAN !!! 2 milouins sont immobiles. Je m'empresse d'aller les rechercher, mais la tension redescend, je me cogne en montant les escaliers, une rame tombe à l'eau... Finalement les deux oiseaux sont rappatriés dans la hutte, deux beaux mâles de milouins, je vais les admirer pendant vingt longues minutes en me remettant de mes émotions, mon père arrivera finalement avec un peu de retard, il est fier, et moi encore plus car c'était la première fois que je tirais autant de canards tout seul. Peut être que certains se retrouveront dans ce récit. Je vous rassure quand même, aujourd'hui le stress est bien maîtrisé mais les émotions sont toujours là.
Merci... :P