oliviermer62
03/12/2006, 17h19
Nuit du 29 au 30 Novembre 2006. Arrivé à la hutte, déchargement de la voiture, puis attelage des canards. Déjà première joie, au beau milieu de l’eau, il nous passe 3 sarcelles à 20 mètres, pas de fusil, tant pis…. 10 minutes plus tard encore 2 sarcelles que l’on salue d’une salve d’automatique. Petite recherche dans les roseaux, c’est bon « je l’ai !! »
La nuit arrive tranquillement, passé du soir calme, on rentre dans la hutte pour l’apèro, déjà là on sentait les gibiers à l’attache un peu chaud, ça donné pas mal. Ensuite foie gras, poêlée montagnarde, puis au milieu du dessert, un collègue sort assouvir un besoin et rentre aussitôt en disant « ET, c’est posé au bout à gauche, vite ,vite !!!! » Branle bas de combat dans la hutte, on s’installe aux trappes. Effectivement, il y a bien 2 sarcelles posées à 40-50 mètres près de la berge.
« Qu’est-ce qu’on fait ? »
« C’est loin… »
« Façon ça va pas rapprocher »
« On tente ? Ta des gros petes ? »
« Ouais,…. on tente »
« T’es prêt ? »
« Je les vois plus… a si c’est bon…prêt »
« 1 ; 2… » Babaoumm
« Y en a ? »
« Euh ! …. Nan »
« M…e »
00h30, je sors secouer popolle, j’entends une attaque dans mon dos, je me retourne je vois une bête se poser et une autre au vol qui continue sa route. J’entends le collègue dans la hutte :
« Olive, bouge pas c’est posé ! »
« Bouge pas !! »
« M…e, renvolé….. » Pas de bol (c’était 2 oignes)
01h20, attaque ….. Pose 2 sarcelles à gauche derrière les gibiers. On ne peut pas tirer. Deux minutes plus tard, un récriage nous signale l’envol de 2 sarcelles devant au bout de mare et les 2 de gauche suivent. Mince, y en avait 4, on a vraiment pas de bol !!
01h40, attaque, ploufff…. encore 2 sarcelles posées à gauche :
« Tu les as ? Dépêche»
« Non, je les vois pas….. Tire sans moi !! »
« Elles se croisent……….. » Boumboum
Enfin récompensé
Après réflexion, on se demande pourquoi ça pose loin à gauche. Ce n’est pas l’habitude. C’est peut être les 3 blettes d’oie, que le collègue de la veille avait disposé en fond de mare à gauche ? D’habitude on les enlève toujours, juste par soucis du naturel. C’est vrai que les 4 poses se sont situées à quelques mètres d’elles. C’est décidé, en allant ramasser le gibier on les enlèvera. Il s’avérera qu’après avoir enlevé les 3 blettes d’oie, plus aucune pose ne se fera à gauche. C’était peut être une coïncidence, mais le résultats était là. Satané blettes !!!!
02h15, attaque, je veillais, les autres s’étaient assoupis mais ne dormaient pas. Pose d’une sarcelle, j’attrape mon fusil, elle est déjà rentrée dans les gibiers. J’attends épaulé, qu’elle veuille bien sortir…. 2 minutes d’attentes à la voir se déplacer dans les gibiers, se prendre des coups de bec par nos appelants et de temps en temps sortir un petit « inque inque » juste pour nous signaler que c’était une dame… et…
02h17, re attaque, plouf… une sarcelle posée au milieu du blanc
« On fait quoi ? »
« Attends,…… l’autre sort des gibiers… »
« Non, elle rentre,… on risque de renvolé les deux » l’autre attendait sagement dans le clair, tranquille.
« Vas y tire celle du milieu, tant pis… »
« Attends, elle sort !!» la petit dame rejoignit son congénère fraîchement posé et…..
Braoum
03h30, Attaque, pose 2 souchets qui filent sur la droite à toute vitesse. En 2 secondes les fusils sortaient des trappes. C’était magnifique, je voyais bien dans mon U la forme du bec qui ne faisait aucun doute sur l’espèce de ces canards.
« Prêt, 1..2.. » Bbbaoum
04h00, légère attaque, rien de méchant, juste l’habitude. Mais quelques secondes plus tard, on entendit un petit « Trutt » discret et aigu.
« Eh, tu as entendu ? »
« Ouais, c’est pas à moi ça….. »
« C’est pas ton mâle bague verte ? »
Trutt……….. Trutt……
« Nan, c’est pas à moi !! »
« Il est où ce clown ? »
« Ca y est je le vois, il arrive dans le clair, il a l’air pressé »
« Tu l’a ? »
« Ouais », la suite on la devine et on décide d’aller ramasser les bêtes sur l’eau. On sort, et dans la pénombre on voit s’envoler du parc à sauvagine 2 ou 3 sarcelles. C’est des malignes ceux-la, c’est le jeu et elles ont gagnées, tant mieux…
A cet instant, j’étais fou de voir ce succéder autant de pose. Déjà 9 au compteur, on se demandé quand cela allé s’arrêter. Mais, on n’était pas au bout de nos surprises.
05h50, Attaque, le collègue me dit « Attention ça va poser !» d’un air certain, il avait eu raison, pose une sarcelle en plein milieu du clair. Les poses ne nous étonnées plus, on s’y attendait comme si cela était évident. Après quelques temps de politesse (tu tires- non non vas y tire la- nan a toi) on finit par tirer.
06h30, Attaque, pose une sarcelle au même endroit qu’auparavant.
07h15, Attaque, pose un siffleur toujours à la même place. La pointe du jour qui se levée annoncée la fin de cette fabuleuse nuit et le début de la passée. Un milouin au vol vint garnir notre tableau et dans les platières ce fût un festival de bécassine.
Je n’oublierai jamais cette nuit, j’ai déjà fait de jolies nuits mais des comme cela, jamais. Non pas joli pour le tableau mais pour le nombre de pose étalée sur toute la nuit. Certes, c’était de petites poses de quelques individus, mais cela n’enlève en rien au plaisir ressenti. Quel beau gibier que nous avons eu dans nos mains. Les males de sarcelle étaient magnifiques, les souchets étaient presque finis. Si je pouvais leur rendre la liberté après, je le ferai sans hésiter.
Cette nuit sera gravée dans ma mémoire et sur le papier glacé, j’entends encore les attaques incessantes de nos gibiers qui résonnent dans mes oreilles. Des nuits comme cela font oublier toutes les bredouilles, les heures de veilles sans voir une plume, les efforts pour se libérer du boulot et les petites galères du quotidien.
Une petite pensée à mon papi qui aurait été fier et heureux de voir son petit fils réaliser une nuit pareille. J’espère que de là haut, tu peux voir à travers mes yeux ce spectacle magnifique qui était ta passion.
A quand la prochaine……… Tout simplement i-nou-bli-a-ble…
La nuit arrive tranquillement, passé du soir calme, on rentre dans la hutte pour l’apèro, déjà là on sentait les gibiers à l’attache un peu chaud, ça donné pas mal. Ensuite foie gras, poêlée montagnarde, puis au milieu du dessert, un collègue sort assouvir un besoin et rentre aussitôt en disant « ET, c’est posé au bout à gauche, vite ,vite !!!! » Branle bas de combat dans la hutte, on s’installe aux trappes. Effectivement, il y a bien 2 sarcelles posées à 40-50 mètres près de la berge.
« Qu’est-ce qu’on fait ? »
« C’est loin… »
« Façon ça va pas rapprocher »
« On tente ? Ta des gros petes ? »
« Ouais,…. on tente »
« T’es prêt ? »
« Je les vois plus… a si c’est bon…prêt »
« 1 ; 2… » Babaoumm
« Y en a ? »
« Euh ! …. Nan »
« M…e »
00h30, je sors secouer popolle, j’entends une attaque dans mon dos, je me retourne je vois une bête se poser et une autre au vol qui continue sa route. J’entends le collègue dans la hutte :
« Olive, bouge pas c’est posé ! »
« Bouge pas !! »
« M…e, renvolé….. » Pas de bol (c’était 2 oignes)
01h20, attaque ….. Pose 2 sarcelles à gauche derrière les gibiers. On ne peut pas tirer. Deux minutes plus tard, un récriage nous signale l’envol de 2 sarcelles devant au bout de mare et les 2 de gauche suivent. Mince, y en avait 4, on a vraiment pas de bol !!
01h40, attaque, ploufff…. encore 2 sarcelles posées à gauche :
« Tu les as ? Dépêche»
« Non, je les vois pas….. Tire sans moi !! »
« Elles se croisent……….. » Boumboum
Enfin récompensé
Après réflexion, on se demande pourquoi ça pose loin à gauche. Ce n’est pas l’habitude. C’est peut être les 3 blettes d’oie, que le collègue de la veille avait disposé en fond de mare à gauche ? D’habitude on les enlève toujours, juste par soucis du naturel. C’est vrai que les 4 poses se sont situées à quelques mètres d’elles. C’est décidé, en allant ramasser le gibier on les enlèvera. Il s’avérera qu’après avoir enlevé les 3 blettes d’oie, plus aucune pose ne se fera à gauche. C’était peut être une coïncidence, mais le résultats était là. Satané blettes !!!!
02h15, attaque, je veillais, les autres s’étaient assoupis mais ne dormaient pas. Pose d’une sarcelle, j’attrape mon fusil, elle est déjà rentrée dans les gibiers. J’attends épaulé, qu’elle veuille bien sortir…. 2 minutes d’attentes à la voir se déplacer dans les gibiers, se prendre des coups de bec par nos appelants et de temps en temps sortir un petit « inque inque » juste pour nous signaler que c’était une dame… et…
02h17, re attaque, plouf… une sarcelle posée au milieu du blanc
« On fait quoi ? »
« Attends,…… l’autre sort des gibiers… »
« Non, elle rentre,… on risque de renvolé les deux » l’autre attendait sagement dans le clair, tranquille.
« Vas y tire celle du milieu, tant pis… »
« Attends, elle sort !!» la petit dame rejoignit son congénère fraîchement posé et…..
Braoum
03h30, Attaque, pose 2 souchets qui filent sur la droite à toute vitesse. En 2 secondes les fusils sortaient des trappes. C’était magnifique, je voyais bien dans mon U la forme du bec qui ne faisait aucun doute sur l’espèce de ces canards.
« Prêt, 1..2.. » Bbbaoum
04h00, légère attaque, rien de méchant, juste l’habitude. Mais quelques secondes plus tard, on entendit un petit « Trutt » discret et aigu.
« Eh, tu as entendu ? »
« Ouais, c’est pas à moi ça….. »
« C’est pas ton mâle bague verte ? »
Trutt……….. Trutt……
« Nan, c’est pas à moi !! »
« Il est où ce clown ? »
« Ca y est je le vois, il arrive dans le clair, il a l’air pressé »
« Tu l’a ? »
« Ouais », la suite on la devine et on décide d’aller ramasser les bêtes sur l’eau. On sort, et dans la pénombre on voit s’envoler du parc à sauvagine 2 ou 3 sarcelles. C’est des malignes ceux-la, c’est le jeu et elles ont gagnées, tant mieux…
A cet instant, j’étais fou de voir ce succéder autant de pose. Déjà 9 au compteur, on se demandé quand cela allé s’arrêter. Mais, on n’était pas au bout de nos surprises.
05h50, Attaque, le collègue me dit « Attention ça va poser !» d’un air certain, il avait eu raison, pose une sarcelle en plein milieu du clair. Les poses ne nous étonnées plus, on s’y attendait comme si cela était évident. Après quelques temps de politesse (tu tires- non non vas y tire la- nan a toi) on finit par tirer.
06h30, Attaque, pose une sarcelle au même endroit qu’auparavant.
07h15, Attaque, pose un siffleur toujours à la même place. La pointe du jour qui se levée annoncée la fin de cette fabuleuse nuit et le début de la passée. Un milouin au vol vint garnir notre tableau et dans les platières ce fût un festival de bécassine.
Je n’oublierai jamais cette nuit, j’ai déjà fait de jolies nuits mais des comme cela, jamais. Non pas joli pour le tableau mais pour le nombre de pose étalée sur toute la nuit. Certes, c’était de petites poses de quelques individus, mais cela n’enlève en rien au plaisir ressenti. Quel beau gibier que nous avons eu dans nos mains. Les males de sarcelle étaient magnifiques, les souchets étaient presque finis. Si je pouvais leur rendre la liberté après, je le ferai sans hésiter.
Cette nuit sera gravée dans ma mémoire et sur le papier glacé, j’entends encore les attaques incessantes de nos gibiers qui résonnent dans mes oreilles. Des nuits comme cela font oublier toutes les bredouilles, les heures de veilles sans voir une plume, les efforts pour se libérer du boulot et les petites galères du quotidien.
Une petite pensée à mon papi qui aurait été fier et heureux de voir son petit fils réaliser une nuit pareille. J’espère que de là haut, tu peux voir à travers mes yeux ce spectacle magnifique qui était ta passion.
A quand la prochaine……… Tout simplement i-nou-bli-a-ble…