doudou
10/03/2008, 12h07
Tout d'abord une petite précision, le seau camo n'a strictement rien à voir avec le soca dance.
Je précise d'entrée de jeu pour ne pas que les gens s'engagent sur une mauvaise piste, ce qui compromettrait énormément leurs chances de compréhension de l'histoire, ce qui serait dommage.
Je tiens également à prévenir les plus sensibles d'entre nous que si cette histoire venait un jour à faire l'objet d'un film, il serait à n'en pas douter classé dans la catégorie drame, et peut être interdit en salle aux moins de 13 ans et demi. En effet, même si le titre de ce drame ne le laisse pas augurer, ne vous y trompez pas. Cette histoire touchera jusqu'aux moins sensibles d'entre nous, et leur tirera à n'en pas douter quelques larmes bien légitimes.
Augustin avait le goût du travail bien fait. il ne laissait jamais rien au hasard, et ne supportait pas les imperfections. C’est pourquoi il donnait toujours beaucoup de coeur à l'ouvrage, et s'efforçait continuellement à toujours faire du mieux possible pour ne jamais avoir de remords ou de regrets. Augustin était jeune plein d’avenir et d’ambition, mais il ne savait pas encore que la vie était parfois cruelle, même pour les petits garçons sans peurs et sans reproches.
Qu’importe, le petit augustin s’était trouvé une ligne de conduite et il s’y tenait pour la plus grande fierté de ses parents qui regardaient leur bambin grandir et s’épanouir de jours en jours. Augustin allait à la messe tous les dimanches faisait toujours ses leçons, avait toujours de bonnes notes, et disait toujours bonjour aux passants dans la rue.
Le petit augustin avait en plus de cela une passion : la chasse. Il obtint son permis à 16 ans (en ne faisant bien sur aucunes fautes). Il décida alors dès ce jour de s’adonner à fond à sa passion, sans bien sur s’éloigner de sa ligne de conduite. Sa vie changea du tout au tout le jour ou son grand père lui fit découvrir la chasse au gabion. Des lors, le petit augustin ne pensa plus qu’à une chose : élever ses propres appelants, et chasser le canard…
Ce jour augustin s’en rappellera toute sa vie. Aujourd’hui, il avait 17 ans. Il était excité comme une puce. Et pas car il prenait un an de plus. En effet, son grand père lui avait promis il y a quelques mois que si ces parents n’étaient pas contre, il lui offrirait des canards, 2 cannes de colvert et un male, pour son anniversaire. Augustin n’avait pas eu à insister beaucoup. Ses parents étaient en effet toujours prêts à lui faire plaisir pour le féliciter de son comportement exemplaire.
Augustin savoura donc particulièrement ce jour, où enfin les efforts consentis jusque là allaient être récompensés. Ses canards, ils les avaient mérités. S’étaient les siens. Et pour longtemps. Il avait déjà calculé qu’avec deux cannes il lui serait facile d’obtenir plusieurs cannetons qu’il pourrait alors élever, pour au final obtenir un attelage complet d’ici un an ou deux au plus tard.
Augustin, jeune encore, mais pas dénué de sagesse savait que d’autres s’étaient déjà vu les maîtres du monde, avant même de conquérir une ville. Il ne fallait pas aller trop vite en besogne. On lui avait déjà conté maintes fois l’histoire de Perette et du petit pot de lait…
Il lui fallait avant tout chose construire un parc capable d’accueillir non pas 3, mais une quinzaine de canards, en prévision des futurs arrivants. Et il fallait le faire vite et bien. En effet les 3 colverts offerts par papy ne pouvaient pas rester indéfiniment dans leur boite en carton. Augustin se fit donc accompagner au « point vert » le plus proche pour acheter tout le matériel nécessaire à la construction d’un parc.
Aidé de son père et de son grand père, il ne fallut pas 2 heures à Augustin pour construire son parc qui, ravit du résultat, lâcha ses 3 canards sans plus attendre. Les canards semblaient ravis eux aussi et se jetèrent directement dans la marre pour se lisser les plumes. En effet, possédant une petite marre dans laquelle venaient de temps à autre se poser une sarcelle ou deux, augustin avait choisis après mure réflexion de construire le parc à cheval sur la berge et la mare. Le parc était magnifique et extrêmement bien agencé comme tout ce qu’il construisait.
Augustin observa ses canards et son parc avec satisfaction pendant quelques minutes, puis se rendit compte qu’il lui fallait maintenant construire un agrainoir de manière à pouvoir donner du blé à ses canards. Il prit un grand seau munit d’un couvercle dans l’atelier de son père, y perça quatre trous de taille suffisamment grande pour qu’un colvert puisse y passer la tête, et à une distance du sol ingénieusement calculée pour que le seau puisse contenir suffisamment de blé, et que les canards ne peinent pas trop à manger les grains de blés dans le fond du seau. Une fois ces opérations réalisées, il entreprit de peindre le seau, à la base blanc, en camouflage, de manière à ce que les éventuelles sarcelles qui viendraient se poser dans la marre jouxtant le parc ne soient pas effrayées par cette masse blanche contrastant trop avec les éléments naturels de l’environnement. Augustin ne laissait jamais rien au hasard…
Il alla donc chercher dans sa chambre des pots de peinture à maquette qu’il avait soigneusement conservé. Augustin avait toujours été fan de ses petites maquettes qui ressemblaient en tous traits aux originaux. Il appréciait particulièrement tous les petits détails qu’un enfant normal n’aurait jamais remarqués. Et au cours de sa courte mais non moins riche existence, il avait déjà construit plusieurs maquettes. Il les avait toujours peintes avec beaucoup de soins, mais il restait toujours du rab de peinture. Toute cette peinture prévue à l’origine pour peindre des répliques d’avions de la première et de la deuxième guerre allait aujourd’hui lui permettre de peindre son seau, et peut être, si tout se passait comme prévu, de tuer quelques sarcelles. Chose qui n’aurait pas été possible si le seau était resté d’un blanc immaculé, sauf éventuellement en cas de tempête de neige.
Augustin prit donc un soin tout particulier à peindre se seau, alternant les nuances de vert, de kaki, de gris, de noir et de beige. Le résultat était du plus bel effet. Une fois la peinture sèche, il emplit le seau de blé, et le plaça au beau milieu du parc.
Les 3 premiers jours, tout se passa pour le mieux. Augustin rendait régulièrement visite à ses canards avec l’espoir de faire décoller un visiteur du parc. Au bout du 4ème jour, augustin remarqua que les cannes semblaient réclamer, elles chantaient plus que d’habitude. Augustin alla vérifier que les canards n’avaient pas déjà mangé tout le blé, et se rendit compte que le seau était toujours plein. Les canards devaient s’habituer à sa venue, et chantaient donc probablement pour signifier leur contentement. Ça ne pouvait être que ça.
Le 9ème jour, les cannes ne chantèrent pas, elles étaient couchées paisiblement dans le parc tout comme le male, et ne paraissaient pas aussi contente que d’habitude de voir arriver leur maître. Augustin fut un peu vexé, mais se consola en pensant qu’il devait les déranger pendant leur sieste.
Le dixième jour, l’une des cannes gisait sans vie dans un coin du parc. Augustin ne comprenait pas. Il alla chercher sa canne. Elle était étonnement maigre. Il attrapa les deux rescapés, et se rendit compte qu’ils n’étaient pas plus en chair que leur défunte collègue. Il alla exposer son problème au vétérinaire du coin qui conclut avec certitude que les canards devaient tout bonnement avoir des vers, et il fournit à augustin une boite de palmicaps, qui s’empressât d’aller inoculer le précieux médicament à ses deux chers oiseaux.
Deux jours plus tard, augustin dû se rendre à l’évidence : le médicament n’avait pas fait effet. La deuxième canne était morte à son tour, et elle fut suivie le lendemain par son veuf.
Augustin hors de lui décida d’aller rendre une visite peu courtoise au vétérinaire meurtrier. Le vétérinaire calma augustin, et lui proposa d’autopsier l’un des canards pour chercher à comprendre la cause de la mort. Augustin apporta donc l’une des dépouille au vétérinaire à qui il ne fallut pas 2 heures pour conclure que le canard était tout bonnement mort de faim.
Augustin ne voulut pas y croire. Il courut jusqu’à son parc, et se rendit compte par lui-même que les canards n’avaient pas touché au blé.
Il réfléchit longuement, et dû se rendre à l’évidence : le seau était tellement bien camouflé que ses canards ne l’ont pas vu. C’est à cause de son goût pour les choses bien faites qu’augustin a tué involontairement ses canards.
Morale de l’histoire : c’est souvent en pensant bien faire que les hommes ont fait les pires conneries.
A méditer.
Je précise d'entrée de jeu pour ne pas que les gens s'engagent sur une mauvaise piste, ce qui compromettrait énormément leurs chances de compréhension de l'histoire, ce qui serait dommage.
Je tiens également à prévenir les plus sensibles d'entre nous que si cette histoire venait un jour à faire l'objet d'un film, il serait à n'en pas douter classé dans la catégorie drame, et peut être interdit en salle aux moins de 13 ans et demi. En effet, même si le titre de ce drame ne le laisse pas augurer, ne vous y trompez pas. Cette histoire touchera jusqu'aux moins sensibles d'entre nous, et leur tirera à n'en pas douter quelques larmes bien légitimes.
Augustin avait le goût du travail bien fait. il ne laissait jamais rien au hasard, et ne supportait pas les imperfections. C’est pourquoi il donnait toujours beaucoup de coeur à l'ouvrage, et s'efforçait continuellement à toujours faire du mieux possible pour ne jamais avoir de remords ou de regrets. Augustin était jeune plein d’avenir et d’ambition, mais il ne savait pas encore que la vie était parfois cruelle, même pour les petits garçons sans peurs et sans reproches.
Qu’importe, le petit augustin s’était trouvé une ligne de conduite et il s’y tenait pour la plus grande fierté de ses parents qui regardaient leur bambin grandir et s’épanouir de jours en jours. Augustin allait à la messe tous les dimanches faisait toujours ses leçons, avait toujours de bonnes notes, et disait toujours bonjour aux passants dans la rue.
Le petit augustin avait en plus de cela une passion : la chasse. Il obtint son permis à 16 ans (en ne faisant bien sur aucunes fautes). Il décida alors dès ce jour de s’adonner à fond à sa passion, sans bien sur s’éloigner de sa ligne de conduite. Sa vie changea du tout au tout le jour ou son grand père lui fit découvrir la chasse au gabion. Des lors, le petit augustin ne pensa plus qu’à une chose : élever ses propres appelants, et chasser le canard…
Ce jour augustin s’en rappellera toute sa vie. Aujourd’hui, il avait 17 ans. Il était excité comme une puce. Et pas car il prenait un an de plus. En effet, son grand père lui avait promis il y a quelques mois que si ces parents n’étaient pas contre, il lui offrirait des canards, 2 cannes de colvert et un male, pour son anniversaire. Augustin n’avait pas eu à insister beaucoup. Ses parents étaient en effet toujours prêts à lui faire plaisir pour le féliciter de son comportement exemplaire.
Augustin savoura donc particulièrement ce jour, où enfin les efforts consentis jusque là allaient être récompensés. Ses canards, ils les avaient mérités. S’étaient les siens. Et pour longtemps. Il avait déjà calculé qu’avec deux cannes il lui serait facile d’obtenir plusieurs cannetons qu’il pourrait alors élever, pour au final obtenir un attelage complet d’ici un an ou deux au plus tard.
Augustin, jeune encore, mais pas dénué de sagesse savait que d’autres s’étaient déjà vu les maîtres du monde, avant même de conquérir une ville. Il ne fallait pas aller trop vite en besogne. On lui avait déjà conté maintes fois l’histoire de Perette et du petit pot de lait…
Il lui fallait avant tout chose construire un parc capable d’accueillir non pas 3, mais une quinzaine de canards, en prévision des futurs arrivants. Et il fallait le faire vite et bien. En effet les 3 colverts offerts par papy ne pouvaient pas rester indéfiniment dans leur boite en carton. Augustin se fit donc accompagner au « point vert » le plus proche pour acheter tout le matériel nécessaire à la construction d’un parc.
Aidé de son père et de son grand père, il ne fallut pas 2 heures à Augustin pour construire son parc qui, ravit du résultat, lâcha ses 3 canards sans plus attendre. Les canards semblaient ravis eux aussi et se jetèrent directement dans la marre pour se lisser les plumes. En effet, possédant une petite marre dans laquelle venaient de temps à autre se poser une sarcelle ou deux, augustin avait choisis après mure réflexion de construire le parc à cheval sur la berge et la mare. Le parc était magnifique et extrêmement bien agencé comme tout ce qu’il construisait.
Augustin observa ses canards et son parc avec satisfaction pendant quelques minutes, puis se rendit compte qu’il lui fallait maintenant construire un agrainoir de manière à pouvoir donner du blé à ses canards. Il prit un grand seau munit d’un couvercle dans l’atelier de son père, y perça quatre trous de taille suffisamment grande pour qu’un colvert puisse y passer la tête, et à une distance du sol ingénieusement calculée pour que le seau puisse contenir suffisamment de blé, et que les canards ne peinent pas trop à manger les grains de blés dans le fond du seau. Une fois ces opérations réalisées, il entreprit de peindre le seau, à la base blanc, en camouflage, de manière à ce que les éventuelles sarcelles qui viendraient se poser dans la marre jouxtant le parc ne soient pas effrayées par cette masse blanche contrastant trop avec les éléments naturels de l’environnement. Augustin ne laissait jamais rien au hasard…
Il alla donc chercher dans sa chambre des pots de peinture à maquette qu’il avait soigneusement conservé. Augustin avait toujours été fan de ses petites maquettes qui ressemblaient en tous traits aux originaux. Il appréciait particulièrement tous les petits détails qu’un enfant normal n’aurait jamais remarqués. Et au cours de sa courte mais non moins riche existence, il avait déjà construit plusieurs maquettes. Il les avait toujours peintes avec beaucoup de soins, mais il restait toujours du rab de peinture. Toute cette peinture prévue à l’origine pour peindre des répliques d’avions de la première et de la deuxième guerre allait aujourd’hui lui permettre de peindre son seau, et peut être, si tout se passait comme prévu, de tuer quelques sarcelles. Chose qui n’aurait pas été possible si le seau était resté d’un blanc immaculé, sauf éventuellement en cas de tempête de neige.
Augustin prit donc un soin tout particulier à peindre se seau, alternant les nuances de vert, de kaki, de gris, de noir et de beige. Le résultat était du plus bel effet. Une fois la peinture sèche, il emplit le seau de blé, et le plaça au beau milieu du parc.
Les 3 premiers jours, tout se passa pour le mieux. Augustin rendait régulièrement visite à ses canards avec l’espoir de faire décoller un visiteur du parc. Au bout du 4ème jour, augustin remarqua que les cannes semblaient réclamer, elles chantaient plus que d’habitude. Augustin alla vérifier que les canards n’avaient pas déjà mangé tout le blé, et se rendit compte que le seau était toujours plein. Les canards devaient s’habituer à sa venue, et chantaient donc probablement pour signifier leur contentement. Ça ne pouvait être que ça.
Le 9ème jour, les cannes ne chantèrent pas, elles étaient couchées paisiblement dans le parc tout comme le male, et ne paraissaient pas aussi contente que d’habitude de voir arriver leur maître. Augustin fut un peu vexé, mais se consola en pensant qu’il devait les déranger pendant leur sieste.
Le dixième jour, l’une des cannes gisait sans vie dans un coin du parc. Augustin ne comprenait pas. Il alla chercher sa canne. Elle était étonnement maigre. Il attrapa les deux rescapés, et se rendit compte qu’ils n’étaient pas plus en chair que leur défunte collègue. Il alla exposer son problème au vétérinaire du coin qui conclut avec certitude que les canards devaient tout bonnement avoir des vers, et il fournit à augustin une boite de palmicaps, qui s’empressât d’aller inoculer le précieux médicament à ses deux chers oiseaux.
Deux jours plus tard, augustin dû se rendre à l’évidence : le médicament n’avait pas fait effet. La deuxième canne était morte à son tour, et elle fut suivie le lendemain par son veuf.
Augustin hors de lui décida d’aller rendre une visite peu courtoise au vétérinaire meurtrier. Le vétérinaire calma augustin, et lui proposa d’autopsier l’un des canards pour chercher à comprendre la cause de la mort. Augustin apporta donc l’une des dépouille au vétérinaire à qui il ne fallut pas 2 heures pour conclure que le canard était tout bonnement mort de faim.
Augustin ne voulut pas y croire. Il courut jusqu’à son parc, et se rendit compte par lui-même que les canards n’avaient pas touché au blé.
Il réfléchit longuement, et dû se rendre à l’évidence : le seau était tellement bien camouflé que ses canards ne l’ont pas vu. C’est à cause de son goût pour les choses bien faites qu’augustin a tué involontairement ses canards.
Morale de l’histoire : c’est souvent en pensant bien faire que les hommes ont fait les pires conneries.
A méditer.