DOM
07/08/2003, 09h45
Etant donné que vous voulez une petite histoire, je vais vous en conter une qui me tient particulièrement à coeur. En effet, il s'agit de ma dernière sortie à la hutte avec mon père.
Samedi 26 Octobre 1996 - Comme tous les samedi, et pleins d'espoirs, mon pére et moi prennont la route, direction la baie d'Authie sud. 1h45 plus tard, nous voilà au parking et 20 mn aprés, nous arrivons au pied de hutte. Le vent de secteur sud-ouest est mitigé, le ciel est bas ...mais la pleine lune coîncide avec les grandes marées.
Bref, comme un rituel, je m'occupe des canards tandis que mon pére s'occupe de la hutte.
La baie a l'air bien calme en ce jour et nos fermons les capots vers 18h30, comme nous y oblige le réglement de l'association.
La volée du soir commence doucement lorsque nous voyons 5 siffleurs longés l'Authie. Soudainement, ils font un virage et posent direct dans le clair ...Surprise et panique générale car nous avons que trés rarement des poses en début de volée et beaucoup de huttiers sont encore dehors en train d'atteler. Nous tirons donc trés rapidement et mettons au clou 2 canes.
Aprés un début si prometteur et un bon repas, nous commençons les veilles. Dés 21h30, nous entendons les pies de mer et les courlis qui sont dérangés par la marée montante. Dés lors ,quelques coups se font entendre en bordure. Ces tirs parsemés ne rapprochent lorsque vers 22h30, 4 sarcelles déboulent, virevoltent aux dessus des canes et tombent en bordure à gauche de la hutte. Impossible de tirer à deux par la petite trappe latérale.. mon pére se charge de l'opération et laisse deux petites boules de plumes dériver au grés du vent. Un demi-heure plus tard, nous resortons pour détacher, la mer est là...
A marée haute, le vent est tombé, le ciel s'est dégagé et le calme est revenu.
La veille vont se succéder mais pour rien.
A 6h00, tout le monde debout et café bien chaud. Nous évoquons cette belle petite nuit et nos 4 pièces, pas vraiment espérées la veille. 6h15, une grosse attaque de canes nous sort de nos pensées lointaines. Aussitôt, extinction des feux et ouverture des créneaux. Nous avons juste le temps de voir poser 4 siffleurs en bordure en face. Ils sont trés nerveux et bougent beaucoup. Nous sommes obligés d'attendre un peu car, en plus, ils sont beaucoup trop loin. Aprés une éternité ( 4-5 minutes), ils se calment doucement et commencent à approcher. Tandis que nous nous préparons, un tir en fond de baie fait renvoler le gibier trés convoité .. Dommage..
La volée du matin ne donnera rien, mais qu'importe, nous sommes contents.
Comme à chaque fois, mon pére rangera la hutte pendant que je dépique les appelants.
Je repense souvent à cette nuit, à mon pére qui m'a tout appris du gibier d'eau, à cette baie qui m'a envouté mais que j'ai du quitter. Depuis, j'ai rencontré d'autres huttiers qui sont devenus de vrais amis et avec qui je continue ma passion.
Dom
Samedi 26 Octobre 1996 - Comme tous les samedi, et pleins d'espoirs, mon pére et moi prennont la route, direction la baie d'Authie sud. 1h45 plus tard, nous voilà au parking et 20 mn aprés, nous arrivons au pied de hutte. Le vent de secteur sud-ouest est mitigé, le ciel est bas ...mais la pleine lune coîncide avec les grandes marées.
Bref, comme un rituel, je m'occupe des canards tandis que mon pére s'occupe de la hutte.
La baie a l'air bien calme en ce jour et nos fermons les capots vers 18h30, comme nous y oblige le réglement de l'association.
La volée du soir commence doucement lorsque nous voyons 5 siffleurs longés l'Authie. Soudainement, ils font un virage et posent direct dans le clair ...Surprise et panique générale car nous avons que trés rarement des poses en début de volée et beaucoup de huttiers sont encore dehors en train d'atteler. Nous tirons donc trés rapidement et mettons au clou 2 canes.
Aprés un début si prometteur et un bon repas, nous commençons les veilles. Dés 21h30, nous entendons les pies de mer et les courlis qui sont dérangés par la marée montante. Dés lors ,quelques coups se font entendre en bordure. Ces tirs parsemés ne rapprochent lorsque vers 22h30, 4 sarcelles déboulent, virevoltent aux dessus des canes et tombent en bordure à gauche de la hutte. Impossible de tirer à deux par la petite trappe latérale.. mon pére se charge de l'opération et laisse deux petites boules de plumes dériver au grés du vent. Un demi-heure plus tard, nous resortons pour détacher, la mer est là...
A marée haute, le vent est tombé, le ciel s'est dégagé et le calme est revenu.
La veille vont se succéder mais pour rien.
A 6h00, tout le monde debout et café bien chaud. Nous évoquons cette belle petite nuit et nos 4 pièces, pas vraiment espérées la veille. 6h15, une grosse attaque de canes nous sort de nos pensées lointaines. Aussitôt, extinction des feux et ouverture des créneaux. Nous avons juste le temps de voir poser 4 siffleurs en bordure en face. Ils sont trés nerveux et bougent beaucoup. Nous sommes obligés d'attendre un peu car, en plus, ils sont beaucoup trop loin. Aprés une éternité ( 4-5 minutes), ils se calment doucement et commencent à approcher. Tandis que nous nous préparons, un tir en fond de baie fait renvoler le gibier trés convoité .. Dommage..
La volée du matin ne donnera rien, mais qu'importe, nous sommes contents.
Comme à chaque fois, mon pére rangera la hutte pendant que je dépique les appelants.
Je repense souvent à cette nuit, à mon pére qui m'a tout appris du gibier d'eau, à cette baie qui m'a envouté mais que j'ai du quitter. Depuis, j'ai rencontré d'autres huttiers qui sont devenus de vrais amis et avec qui je continue ma passion.
Dom