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Tchimel
25/02/2010, 19h52
Je ne sais pas si faut mettre ça ici ou ailleurs. En tout cas, c'est grave.

Une catastrophe écologique sans précédent menace le Pô, le plus grand fleuve d'Italie, victime mercredi d'une marée noire après un sabotage dans une ex-raffinerie le long d'un de ses affluents au nord de Milan. "Nous allons demander l'état de calamité et la mise en place d'un plan pour limiter les dommages à l'environnement et faire face à une situation grave qui met en danger notre région tout entière et nos cours d'eau", a déclaré le responsable pour l'environnement de la région Lombardie, Davide Boni.

Malgré les barrières mises en place pour tenter de l'endiguer, la nappe de pétrole, longue de plusieurs kilomètres, a réussi à descendre le cours du Lambro depuis Monza (nord-ouest de l'Italie) et à contaminer le Pô près de la ville de Piacenza. Une unité de crise a été mise place à la préfecture de Milan.

Canards englués

C'est un acte de malveillance qui est à l'origine de cette catastrophe : à 4 heures du matin mardi, les vannes du dépôt de l'ex-raffinerie Lombardi Petroli à Villasanta, près de Monza, ont été ouvertes par quelqu'un qui connaissait visiblement les lieux. "C'est un vrai acte de terrorisme environnemental", a déclaré le président de la province de Monza, Dario Allevi, tandis que le parquet de cette ville a ouvert une enquête. Dario Allevi a également qualifié de "gravissime" le comportement de la société dont le carburant a été déversé dans l'eau, assurant que cette dernière avait refusé de faire entrer sur son site pendant des heures des techniciens qui voulaient tenter d'arrêter la fuite de pétrole.

Le long du Lambro, des dizaines d'oiseaux morts, notamment des canards englués dans le pétrole, ont été retrouvés. À Calendasco, un village situé près du confluent, l'odeur âcre du pétrole était perceptible dans l'air, tandis que des militaires et la protection civile s'activaient sur les rives du Pô. "Nous allons monter une barrière en travers du fleuve et positionner du matériel absorbant de façon à absorber les hydrocarbures", a expliqué Enzo Buttasava, volontaire de la protection civile. "Nous cherchons l'endroit le plus étroit possible".

Au moins 1.000 m3 de pétrole déversés

"Il devrait y avoir en tout quatre barrages au niveau de la zone de Piacenza", a précisé un représentant des autorités locales, Alfio Rabeschi. "C'est une sacrée catastrophe", a-t-il déploré, "ici, il y a beaucoup de courant, la nappe est diluée, mais le pétrole pourrait s'accumuler dans les méandres du fleuve". Outre les barrières, des équipes de pompiers, de la protection civile et de l'Agence régionale lombarde pour la protection de l'environnement (ARPA) ont été déployées avec des engins pour tenter d'absorber les tonnes de pétrole. "La quantité de pétrole déversée s'élève à au moins 1.000 m3, mais elle est probablement beaucoup plus importante", a expliqué une porte-parole de l'ARPA, Monia Maccarini. La protection civile de la région d'Émilie-Romagne, la première en aval de la nappe de pétrole, a estimé que l'état d'alerte pour les municipalités de la vallée du Pô allait durer cinq jours.

En outre, par mesure de précaution, le préfet de Lombardie a "invité les maires à appeler la population à éviter d'utiliser l'eau courante", a précisé son chef de cabinet, Roberta De Francesco. Legambiente, la principale association italienne de défense de l'environnement, a qualifié cette catastrophe de "désastre écologique sans précédent pour l'écosystème du Lambro, qui en payera les conséquences pendant longtemps".

LE POINT

obs14
03/03/2010, 13h11
La situation du fleuve Pô, contaminé par une fuite d'hydrocarbures après le sabotage d'un dépôt pétrolier près de Monza (Lombardie), est sous contrôle, a affirmé vendredi le chef de la protection civile italienne, Guido Bertolaso.

M. Bertolaso a précisé qu'un échantillon d'eau prélevé dans le Pô montrait que la pollution était presque entièrement contenue, trois jours après la marée noire qui a touché un de ses affluents, le Lambro, avant de s'étendre jusqu'au plus grand fleuve d'Italie, dans la province agricole de Parme.

Pas plus de 10% des hydrocarbures n'ont passé la barrière mise en place pour contenir la pollution, a assuré M. Bertolaso. AP