MAS
22/03/2010, 16h14
La saison se termine, une saison magnifique et hyper contrastée. Un début de saison très sec ou les efforts de gestion du marais à bécassines nous ont permis de voir un peu d’oiseau.
Chasser peu pour voir beaucoup d’oiseaux, les oiselles ne sont chassées que 2 ou 3 fois par semaine et seulement quelques heures chaque fois. Ce qui nous permet de voir des oiseaux à chaque sortie et de les entendre nombreuses au gagnage lors de nos nuits de hutte .
Novembre humide et venteux avec un mois de décembre qui démarre sur les chapeaux de roue avec une nuit de mardi/mercredi d’anthologie ! J’entends encore un de mes contacts MSN sceptique le mardi midi devant mon enthousiasme météo (…)
Bref décembre fut très bon et janvier glacial. Blizzard, neige, gel, dégel, reneige, vague de froid sur l’Allemagne et le Nord de la Hollande à répétition ! Et … fermetures, quelques nuits à oies, réouverture et nous voici le dernier WE de janvier après deux dernières nuits de lundi et mardi il y a 5 jours encore très bonne et encore à siffleurs !
Nous sommes donc samedi midi, mon pote S passe à la maison, 5 mn de discussion et on s’arrache direction la hutte…
Nous essuyons de véritable bourrasques de NNW avec de la neige, on y voit pas à 50 m. Cinq kilomètres plus loin et grand soleil. Le temps est très très bizzare, nous arrivons à la hutte et il commence à neigeoter tout doucement, le vent est Nord.
Un jeune male de siffleur décolle du pied de hutte et paiera un lourd tribut à l’acier made in Winchester, nous ne sommes pas bredouille, ça fait toujours plaisir de démarrer une nuit de hutte par un petit coup au vol !
Nous faisons le tour de mare pour ramasser notre siffleur poussé par les vagues maintenant violentes de Nord, le vent a forcit et nous amène de véritables bourrasques de grêles et neige mélées !!! C’est littéralement le blizzard en l’espace de quelques minutes, impensable !
Je laisse S une petite heure, j’ai du matériel à aller récupérer chez un ami pour cette nuit, j’ai à peine fait 5 kms que le ciel est dégagé et ensoleillé ! Qu’est ce que c’est que cette météo de dingue ???
De retour rapidement à la hutte, S m’apprend qu’il a dû s’abriter du mauvais temps et qu’il vient seulement de finir le blettage sur pied en pâture. Je vais rapidement à l’eau bouger quelques blettes de canard pendant qu’il dispose les oies en cage en pâture parmi les blettes.
Le blettage est fait, les oies en cage, les sauvages sont rapidement mis à l’eau et nous terminons par deux petites oies très calme à proximité de la hutte. La première oie est mise à l’eau, et au moment ou j’arrive avec la 2 eme un male de siffleur s’échappe de sa caisse de transport !
Le voilà parti sur la mare et file droit vers la bordure encombrée de roseaux !!!
je reviens derrière la hutte pour remettre mon oie dans sa caisse pour partir à la poursuite du fuyard et en levant la tête je tombe nez à nez avec un vol d’oies en approche à 3 ou 400 mètres de nous.
J’en reste bouche bée : il y a plusieurs V ou W qui se suivent !!!
« Hé S ! Regarde ! »
Les oies sont très hautes et j’entends clairement des moissons à l’avant du paquet
« Wouah la vache, regarde les moissons » et comme un gland, je reste planté là avec mon oie dans les mains devant le magnifique spectacle …
S : « Ben planque toi, prend ton pipot !!! »
J’étais tellement figé par la beauté du spectacle que j’en oubliais presque l’acte de chasse …
Elles sont à 100 ou 120 m de haut et plusieurs lignes qui se suivent , droit dans notre direction !
Au premier coup d’appeau, ont aurait dit qu’elles devenaient dingues, des coups d’ailes de partout ! Alors que la première ligne était constituée de moissons, ce sont des nonettes qu’on distingue sur la ligne suivante, et des rieuses qui répondent à l’appeau …
La vache, le vol est immense et tout mélangé, une grosse volée de rieuse suit avec des nonettes en plein milieu que nous voyons parfaitement dans le soleil !!!
Les oies basculent d’une aile sur l’autre et sont pile au dessus, à plus de 100 m !
« putain elles tournent !!!! S gaffe, elles prennent »
nos oies en cage hurlent, tout l’attelage est déchainé ! Nous sommes en plein jour, il est à peu prêt 16h00, des paquets tournent partout autour de nous dans un rayon de 200m !!! Les nonettes repassent au dessus de nous toujours mélées aux rieuses, ça chante au dessus de nous, derrière, devant
S voit un paquet derrière moi pattes sorties à 60 m de haut, j’en vois en face de la hutte qui plongent littéralement sur la pature, les appelants hurlent toujours. Mon jar de 17 ans sur le toit de la hutte devient dingue, il hurleà plein poumon sur tous les vols. Le paquet est complètement éclaté.
C’est impensable, je l’avais vu ça à la télé sur les oies blanches sur le continent d’en face mais jamais je n’aurai pensé vivre ça à la hutte dans le Nord ! Nous sommes au milieu d’une tornade d’oies, il y en a 200, 300 peut être 400, j’en sais rien, impossible de compter …
Ça arrive sur nous, ça part vers l’Ouest, on ne regarde jamais les mêmes, S rentre dans la hutte prendre des énormes douilles (…)
« S attention il y en a 5 à 15 m au dessus de la pature, elles sont scotchées ! »
« T’en as 15 derrière toi qui arrives ! » qu’il me répond …
C’est un truc de fou, ça fait 4/5 mn que ça dure déjà et de petits paquets commencent à être à portée, nous ne savons que faire !
« Purée, regarde celle là !!! »
Une rieuse vient de nous passer seule à 3 m en travers et 4/5 m de haut, nous ne l’avons pas vu arrivé tant les paquets qui nous entourent nous hypnotisent !
Je l’épaule et ma ravise, je ne pipote plus, nos oies les tiennent bien, les 5 rieuses sont de plus en plus basses au dessus de la pature :
« S, les 5 posent à pature ! »
« Non elles remontent, attention elles reviennent, attention, attention , putain ! Elles remontent »
« Attend elles viennent à la pose sur la mare, droit sur nous, bouge pas, purée, elles remontent !!!!! »
Elles sont à 2/3 m de haut maxi, pattes sorties et elles remontent à chaque fois sans jamais nous venir dessus.
On en peut plus là question rythme cardiaque, on souffle comme des bœufs derrière la hutte.
Plusieurs paquets glissent vers l’Ouest à 20/30 m de haut : « au prochain passage S on les tire, elles vont suivre les autres, on va se faire avoir »
S : « OK, tu dis quand »
Les 5 oies reprennent la pature et tournent une derrière fois en plein travers devant nous à 30/35 m à peine à 4/5 m de haut…
« Maintenant »
J’épaule PAN, merde en plein soleil ! A moitié ébloui je tente une deuxième cartouche, « CLIC ! », enrayé !!!!!!!!!
S lache ses 2 coups, rien ne tombe …
S : « Elle a pris, elle a pris, regarde »
J’ai rien vu, ébloui par le soleil et me battant avec ma culasse …
Une oie se détache du groupe et baisse alors que les 4 autres prennent de l’altitude. Nous la suivons du regard, elle fait 100, 150, 200 m et bloque ses ailes pour poser.
« On y va ! »
Nous posons les fusils et partons dans le champ au pas de course, 100 m et j’en peux plus, je vais crever, putain de gras et d’abdos Nutella/raclette …
« S, attend je vais claquer »
S est mort de rire
« S prend par l’Ouest qu’elle reparte par là si jamais elle part à pattes, si elle part au fossé c’est foutu »
Nous tentons de la prendre à revers et nous espaçons de 50 m afin de ne pas la passer sans la voir… J’entend du bruit dans les herbes sèches sur ma gauche. Je m’approche lentement, ça remue là bas, à 10 m je distingue son plumage gris, elle ne tiens plus son cou droit, le temps de faire signe à S et de faire quelques pas, elle a rendu son dernier souffle.
Une jeune magnifique rieuse, nous levons la tête aux cris d’une femelle de rieuse en vol, les 4 reviennent, nous soupçonnons qu’il s’agit de la mère qui rappelle la jeune oie de l’année pas encore émancipée. Ces oies sont d’une sociabilité et fidélité surprenante. Les 4 oies vont encore revenir pendant quelques minutes à la recherche de la disparue mais toujours hors de portée.
Nous revenons fou de joie à la hutte en caressant notre capture et l’admirant. Nous la posons délicatement sur le toit et amorçons une manœuvre dite de la « tenaille » pour récupérer le male de siffleur toujours sur la mare. La manœuvre réussit du premier coup et le sifflotin part direct sur son plateau …
Cette fois l’attelage est terminé et nous pouvons souffler en buvant un verre bien mérité à l’abri derrière la hutte !
« Quelle volée d’oies ! »
S : »Je m’en remet pas … »
Le soleil se couche et nos regards sont attirés par un vol à plus d’un kilomètre à l’Ouest : « c’est quoi là bas ? »
S me passe les jumelles : « c’est des oies, regarde »
Il prend les jumelles et confirme, 60 à 80 oies plein NNE, venant du SW !
« Elles sortent d’où ces oies ? »
Dix minutes à peine se passent : « hé S regarde encore ! »
Une nouvelle volée, plus proche cette fois, à 7/800 m toujours plein NE
Cinq minutes plus tard : « Purée encore regarde ! »
Des oies, 50/60 plein NE mais plus proche cette fois, des rieuses, elles chantent, vent contraire j’attends un peu avant de les rappeler à l’appeau, elles sont à 3/400 m maintenant :
« GILIKGILIK !!! », Wouaaaaaaah elles réagissent Cash et basculent d’une aile sur l’autre dans une espèce de crise frénètique ! Elles répondent et le paquet se disloque pour se reformer quasi instantanément avant de remettre le Cap sur le Nord …
Quelle fin de journée !!!!
La nuit nous apportera son lot de beaux appels de nos canard et nos oies mais pas de poses, et après tout on s’en fichait un peu nous avions eu notre dose d’émotions fortes !
Sur le matin un peu avant notre départ nous vîmes encore deux moissons passer à quelques encablures au NW mais nos têtes raisonnaient encore des cris de nonettes, rieuses et moissons mélangées, les images de ce paquet tournoyant autour de nous gravées à jamais dans notre mémoire.
Chasser peu pour voir beaucoup d’oiseaux, les oiselles ne sont chassées que 2 ou 3 fois par semaine et seulement quelques heures chaque fois. Ce qui nous permet de voir des oiseaux à chaque sortie et de les entendre nombreuses au gagnage lors de nos nuits de hutte .
Novembre humide et venteux avec un mois de décembre qui démarre sur les chapeaux de roue avec une nuit de mardi/mercredi d’anthologie ! J’entends encore un de mes contacts MSN sceptique le mardi midi devant mon enthousiasme météo (…)
Bref décembre fut très bon et janvier glacial. Blizzard, neige, gel, dégel, reneige, vague de froid sur l’Allemagne et le Nord de la Hollande à répétition ! Et … fermetures, quelques nuits à oies, réouverture et nous voici le dernier WE de janvier après deux dernières nuits de lundi et mardi il y a 5 jours encore très bonne et encore à siffleurs !
Nous sommes donc samedi midi, mon pote S passe à la maison, 5 mn de discussion et on s’arrache direction la hutte…
Nous essuyons de véritable bourrasques de NNW avec de la neige, on y voit pas à 50 m. Cinq kilomètres plus loin et grand soleil. Le temps est très très bizzare, nous arrivons à la hutte et il commence à neigeoter tout doucement, le vent est Nord.
Un jeune male de siffleur décolle du pied de hutte et paiera un lourd tribut à l’acier made in Winchester, nous ne sommes pas bredouille, ça fait toujours plaisir de démarrer une nuit de hutte par un petit coup au vol !
Nous faisons le tour de mare pour ramasser notre siffleur poussé par les vagues maintenant violentes de Nord, le vent a forcit et nous amène de véritables bourrasques de grêles et neige mélées !!! C’est littéralement le blizzard en l’espace de quelques minutes, impensable !
Je laisse S une petite heure, j’ai du matériel à aller récupérer chez un ami pour cette nuit, j’ai à peine fait 5 kms que le ciel est dégagé et ensoleillé ! Qu’est ce que c’est que cette météo de dingue ???
De retour rapidement à la hutte, S m’apprend qu’il a dû s’abriter du mauvais temps et qu’il vient seulement de finir le blettage sur pied en pâture. Je vais rapidement à l’eau bouger quelques blettes de canard pendant qu’il dispose les oies en cage en pâture parmi les blettes.
Le blettage est fait, les oies en cage, les sauvages sont rapidement mis à l’eau et nous terminons par deux petites oies très calme à proximité de la hutte. La première oie est mise à l’eau, et au moment ou j’arrive avec la 2 eme un male de siffleur s’échappe de sa caisse de transport !
Le voilà parti sur la mare et file droit vers la bordure encombrée de roseaux !!!
je reviens derrière la hutte pour remettre mon oie dans sa caisse pour partir à la poursuite du fuyard et en levant la tête je tombe nez à nez avec un vol d’oies en approche à 3 ou 400 mètres de nous.
J’en reste bouche bée : il y a plusieurs V ou W qui se suivent !!!
« Hé S ! Regarde ! »
Les oies sont très hautes et j’entends clairement des moissons à l’avant du paquet
« Wouah la vache, regarde les moissons » et comme un gland, je reste planté là avec mon oie dans les mains devant le magnifique spectacle …
S : « Ben planque toi, prend ton pipot !!! »
J’étais tellement figé par la beauté du spectacle que j’en oubliais presque l’acte de chasse …
Elles sont à 100 ou 120 m de haut et plusieurs lignes qui se suivent , droit dans notre direction !
Au premier coup d’appeau, ont aurait dit qu’elles devenaient dingues, des coups d’ailes de partout ! Alors que la première ligne était constituée de moissons, ce sont des nonettes qu’on distingue sur la ligne suivante, et des rieuses qui répondent à l’appeau …
La vache, le vol est immense et tout mélangé, une grosse volée de rieuse suit avec des nonettes en plein milieu que nous voyons parfaitement dans le soleil !!!
Les oies basculent d’une aile sur l’autre et sont pile au dessus, à plus de 100 m !
« putain elles tournent !!!! S gaffe, elles prennent »
nos oies en cage hurlent, tout l’attelage est déchainé ! Nous sommes en plein jour, il est à peu prêt 16h00, des paquets tournent partout autour de nous dans un rayon de 200m !!! Les nonettes repassent au dessus de nous toujours mélées aux rieuses, ça chante au dessus de nous, derrière, devant
S voit un paquet derrière moi pattes sorties à 60 m de haut, j’en vois en face de la hutte qui plongent littéralement sur la pature, les appelants hurlent toujours. Mon jar de 17 ans sur le toit de la hutte devient dingue, il hurleà plein poumon sur tous les vols. Le paquet est complètement éclaté.
C’est impensable, je l’avais vu ça à la télé sur les oies blanches sur le continent d’en face mais jamais je n’aurai pensé vivre ça à la hutte dans le Nord ! Nous sommes au milieu d’une tornade d’oies, il y en a 200, 300 peut être 400, j’en sais rien, impossible de compter …
Ça arrive sur nous, ça part vers l’Ouest, on ne regarde jamais les mêmes, S rentre dans la hutte prendre des énormes douilles (…)
« S attention il y en a 5 à 15 m au dessus de la pature, elles sont scotchées ! »
« T’en as 15 derrière toi qui arrives ! » qu’il me répond …
C’est un truc de fou, ça fait 4/5 mn que ça dure déjà et de petits paquets commencent à être à portée, nous ne savons que faire !
« Purée, regarde celle là !!! »
Une rieuse vient de nous passer seule à 3 m en travers et 4/5 m de haut, nous ne l’avons pas vu arrivé tant les paquets qui nous entourent nous hypnotisent !
Je l’épaule et ma ravise, je ne pipote plus, nos oies les tiennent bien, les 5 rieuses sont de plus en plus basses au dessus de la pature :
« S, les 5 posent à pature ! »
« Non elles remontent, attention elles reviennent, attention, attention , putain ! Elles remontent »
« Attend elles viennent à la pose sur la mare, droit sur nous, bouge pas, purée, elles remontent !!!!! »
Elles sont à 2/3 m de haut maxi, pattes sorties et elles remontent à chaque fois sans jamais nous venir dessus.
On en peut plus là question rythme cardiaque, on souffle comme des bœufs derrière la hutte.
Plusieurs paquets glissent vers l’Ouest à 20/30 m de haut : « au prochain passage S on les tire, elles vont suivre les autres, on va se faire avoir »
S : « OK, tu dis quand »
Les 5 oies reprennent la pature et tournent une derrière fois en plein travers devant nous à 30/35 m à peine à 4/5 m de haut…
« Maintenant »
J’épaule PAN, merde en plein soleil ! A moitié ébloui je tente une deuxième cartouche, « CLIC ! », enrayé !!!!!!!!!
S lache ses 2 coups, rien ne tombe …
S : « Elle a pris, elle a pris, regarde »
J’ai rien vu, ébloui par le soleil et me battant avec ma culasse …
Une oie se détache du groupe et baisse alors que les 4 autres prennent de l’altitude. Nous la suivons du regard, elle fait 100, 150, 200 m et bloque ses ailes pour poser.
« On y va ! »
Nous posons les fusils et partons dans le champ au pas de course, 100 m et j’en peux plus, je vais crever, putain de gras et d’abdos Nutella/raclette …
« S, attend je vais claquer »
S est mort de rire
« S prend par l’Ouest qu’elle reparte par là si jamais elle part à pattes, si elle part au fossé c’est foutu »
Nous tentons de la prendre à revers et nous espaçons de 50 m afin de ne pas la passer sans la voir… J’entend du bruit dans les herbes sèches sur ma gauche. Je m’approche lentement, ça remue là bas, à 10 m je distingue son plumage gris, elle ne tiens plus son cou droit, le temps de faire signe à S et de faire quelques pas, elle a rendu son dernier souffle.
Une jeune magnifique rieuse, nous levons la tête aux cris d’une femelle de rieuse en vol, les 4 reviennent, nous soupçonnons qu’il s’agit de la mère qui rappelle la jeune oie de l’année pas encore émancipée. Ces oies sont d’une sociabilité et fidélité surprenante. Les 4 oies vont encore revenir pendant quelques minutes à la recherche de la disparue mais toujours hors de portée.
Nous revenons fou de joie à la hutte en caressant notre capture et l’admirant. Nous la posons délicatement sur le toit et amorçons une manœuvre dite de la « tenaille » pour récupérer le male de siffleur toujours sur la mare. La manœuvre réussit du premier coup et le sifflotin part direct sur son plateau …
Cette fois l’attelage est terminé et nous pouvons souffler en buvant un verre bien mérité à l’abri derrière la hutte !
« Quelle volée d’oies ! »
S : »Je m’en remet pas … »
Le soleil se couche et nos regards sont attirés par un vol à plus d’un kilomètre à l’Ouest : « c’est quoi là bas ? »
S me passe les jumelles : « c’est des oies, regarde »
Il prend les jumelles et confirme, 60 à 80 oies plein NNE, venant du SW !
« Elles sortent d’où ces oies ? »
Dix minutes à peine se passent : « hé S regarde encore ! »
Une nouvelle volée, plus proche cette fois, à 7/800 m toujours plein NE
Cinq minutes plus tard : « Purée encore regarde ! »
Des oies, 50/60 plein NE mais plus proche cette fois, des rieuses, elles chantent, vent contraire j’attends un peu avant de les rappeler à l’appeau, elles sont à 3/400 m maintenant :
« GILIKGILIK !!! », Wouaaaaaaah elles réagissent Cash et basculent d’une aile sur l’autre dans une espèce de crise frénètique ! Elles répondent et le paquet se disloque pour se reformer quasi instantanément avant de remettre le Cap sur le Nord …
Quelle fin de journée !!!!
La nuit nous apportera son lot de beaux appels de nos canard et nos oies mais pas de poses, et après tout on s’en fichait un peu nous avions eu notre dose d’émotions fortes !
Sur le matin un peu avant notre départ nous vîmes encore deux moissons passer à quelques encablures au NW mais nos têtes raisonnaient encore des cris de nonettes, rieuses et moissons mélangées, les images de ce paquet tournoyant autour de nous gravées à jamais dans notre mémoire.