doudou
08/07/2011, 20h56
Le vent de Nord Est souffle depuis maintenant quelques jours. Après plusieurs offensives plus ou moins persistantes, le froid refait son apparition et gagne du terrain. Tout le nord est de la France, depuis le calvados jusqu’à la frontière belge est pris à glace depuis maintenant 3 bonnes semaines, mais la presqu’île du cotentin de par sa situation géographique, résiste à la prise de la glace. En effet, la chaleur (toute relative) émanant de la mer de la manche, et le vent qui balaye la frange côtière quasiment en permanence lorsqu’il est orienté à l’Est font que les mares de gabions parsemant le marais côtier allant de la baie des Veys à la pointe de Saint-Vaast la Hougue ne prennent quasiment jamais à glace sur le long terme. Cependant, en cet après midi de janvier, le vent donne une impression glaciale, et quelques flocons commencent à tomber…
Comme tous les vendredis ou presque depuis maintenant quelques années, je me prépare pour partir au gabion. Pourtant, aujourd’hui, je sens que ça ne sera pas un vendredi comme les autres. Je ne sais pas trop comment l’expliquer, mais je sens que le nuit à venir va être dantesque. Tous les éléments sont réunis pour qu’il en soit ainsi. Bien sûr nous avons déjà assisté à de magnifiques mouvements cette année, ce qui fait dire à certains rabats joie, qu’il ne se passera rien ce week-end, mais aujourd’hui, il y a un facteur supplémentaire à prendre en compte : la neige. Car oui, en ce 7 janvier 2010, la neige tombe sur tout le nord de la France, mais aussi et surtout sur le Benelux et l’Angleterre. Alors bien sûr il est évident que toutes les mares prisent à glace seront immanquablement recouvertes de quelques centimètres de neige et deviendront dépourvues d’intérêt aux yeux des canards, mais il n’est pas moins évident à mes yeux que ma mare en eau située au beau milieu d’un marais jouxtant le mer du nord fera l’effet d’un aimant…
Quoi qu’il en soit, je sais ce que j’ai à faire. Même si je n’ai encore jamais eu l’occasion de faire de nuits de gabion dans de telles conditions, la neige tenant rarement au sol chez nous pour les raisons évoquées plus haut, je sais ce que j’ai à faire. J’en ai bouffé des nuits de gabion au cours de ces dernières années. Par tous les temps. A toutes les saisons. Et cette expérience me donne quelques certitudes. Je suis prêt. Rodé. Quoi qu’il arrive, tout se passera bien. Mes appelants ne me feront pas défauts, mon fusil et ma lunette non plus. Je contrôlerai la situation quoi qu’il arrive.
J’attrape mes appelants, en prenant un maximum de siffleurs mais aussi et surtout de bonnes cannes. Ça sera la clef cette nuit. Une fois prêt, je prends la route côtière en direction des Gougins. La neige tombe maintenant à gros flocon, et le vent semble redoubler d’intensité. Je roule prudemment en scrutant la mer de la manche démontée. Des paquets de mer s’abattent sur la digue. Je m’arrête une minute pour observer les éléments déchaînés. Cette ambiance !! Je suis dans un état second. Pour l’instant, pas un vol de canard ne se dessine à l’horizon. Mais ce n’est ni étonnant ni inquiétant. Les premiers sont déjà en route je le sais, et dans quelques heures la mer du nord dégueulera des paquets de canards par millier…
la suite sur : http://windmig.com/
j'ai peur de me faire modérer comme ce fut le cas pour d'autres histoires, alors autant pas prendre de risque hein...
Comme tous les vendredis ou presque depuis maintenant quelques années, je me prépare pour partir au gabion. Pourtant, aujourd’hui, je sens que ça ne sera pas un vendredi comme les autres. Je ne sais pas trop comment l’expliquer, mais je sens que le nuit à venir va être dantesque. Tous les éléments sont réunis pour qu’il en soit ainsi. Bien sûr nous avons déjà assisté à de magnifiques mouvements cette année, ce qui fait dire à certains rabats joie, qu’il ne se passera rien ce week-end, mais aujourd’hui, il y a un facteur supplémentaire à prendre en compte : la neige. Car oui, en ce 7 janvier 2010, la neige tombe sur tout le nord de la France, mais aussi et surtout sur le Benelux et l’Angleterre. Alors bien sûr il est évident que toutes les mares prisent à glace seront immanquablement recouvertes de quelques centimètres de neige et deviendront dépourvues d’intérêt aux yeux des canards, mais il n’est pas moins évident à mes yeux que ma mare en eau située au beau milieu d’un marais jouxtant le mer du nord fera l’effet d’un aimant…
Quoi qu’il en soit, je sais ce que j’ai à faire. Même si je n’ai encore jamais eu l’occasion de faire de nuits de gabion dans de telles conditions, la neige tenant rarement au sol chez nous pour les raisons évoquées plus haut, je sais ce que j’ai à faire. J’en ai bouffé des nuits de gabion au cours de ces dernières années. Par tous les temps. A toutes les saisons. Et cette expérience me donne quelques certitudes. Je suis prêt. Rodé. Quoi qu’il arrive, tout se passera bien. Mes appelants ne me feront pas défauts, mon fusil et ma lunette non plus. Je contrôlerai la situation quoi qu’il arrive.
J’attrape mes appelants, en prenant un maximum de siffleurs mais aussi et surtout de bonnes cannes. Ça sera la clef cette nuit. Une fois prêt, je prends la route côtière en direction des Gougins. La neige tombe maintenant à gros flocon, et le vent semble redoubler d’intensité. Je roule prudemment en scrutant la mer de la manche démontée. Des paquets de mer s’abattent sur la digue. Je m’arrête une minute pour observer les éléments déchaînés. Cette ambiance !! Je suis dans un état second. Pour l’instant, pas un vol de canard ne se dessine à l’horizon. Mais ce n’est ni étonnant ni inquiétant. Les premiers sont déjà en route je le sais, et dans quelques heures la mer du nord dégueulera des paquets de canards par millier…
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j'ai peur de me faire modérer comme ce fut le cas pour d'autres histoires, alors autant pas prendre de risque hein...