MAS
14/12/2012, 14h21
On sors d’une semaine de Ouf fin novembre avec un temps glacial, un passage hallucinant à la cote mais aussi très loin à l’intérieur. Bref une très grosse migration la semaine dernière sur pas mal de régions. Une migration marquée par de très grosses volées de colverts les mardi et mercredi. Dès dimanche et lundi les sarcelles et siffleurs étaient en route. Moi avec mon bol habituel je suis allé le samedi …
J’ai eu un pote au téléphone cet après midi, des rieuses trainent cet après midi. Vent de NE je ne sais pas si on aura droit à un mouvement après le déballage de la semaine dernière mais si les rieuses bougent ça me suffit amplement pour appeler le père et bloquer la nuit ! Un coup de fil et il m’apprend qu’il a fait 2 sarcelles et un colvert un peu avant le coucher du soleil …
Il y a pire comme début de nuit ! J’arrive tard +/- 20h00 et j’ai encore à atteler et à mettre mes oies à berge. Je place mes grises et mes sauvages à l’eau. Quelques cages vite fait au Nord et je me fais surprendre par une volée de rieuses qui passe loin au Sud de la mare.
Il est 21h00.
Je reviens vers la hutte et m’arrête à la porte écouter le cri.
21h05 : un paquet de moisson chante dans le ciel assez loin encore au Sud, elles remontent vers l’Est !
Punaise !
Deux paquets en 5 minutes.
Je décide de rester un peu dehors écouter ce qu’il se passe. Depuis la hutte, un véritable blokhaus en béton, je n’entends que très peu les oies passer au loin, même en étant aux trappes…
21h15 : une volée de rieuses arrive d’en face et file vers le NE,elles sont loin et je ne les rappel pas je sens que cela ne servirait à rien …
21h45 : encore des rieuses !
C’est hallucinant .Enfin si on veut parce que je les vois pas mais en une heure j’entends 5 paquets d’oies et elles sont dans la plaine en train de tourner. Elles ne ne sont pas en migration de descente, je ne sais pas ce qu’elles font mais elles sont là.
J’en oublie de manger ! (m’en suis aperçu le lendemain matin lol)
Il est un peu plus de 22h, j’ai pas bien chaud et me décide à rentrer veiller dans la hutte. La nuit est bien noire, pas ou peu de lune, il gèle à -3 ou -4 et je décide de veiller depuis ma couchette. Erreur fatale du huttier fatigué ….
Je ne tarde pas à tomber endormi et je suis tiré de mon sommeil (ou pas) par une pseudo alerte. Je me redresse un peu dans mon sac de couchage et vois du gibier dans le clair.
Un rapide coup de jumelles : des siffleurs, quatre siffleurs qui nagent dans le glou. Je prends mon beretta et j’ai quasiment les 4 dans le U.
Braoum !
Jumelles : trois y sont .
Pas mal, je sors ramasser. Trois superbes oignes ! Quelles beaux oiseaux aussi que ces vingeons, le ventre d’un blanc pur, j’adore ces canards, des sortes d’oies miniatures tant leur régime alimentaire est similaire. Jusqu’au bec : j’ai toujours trouvé le bec d’un siffleur plus proche de celui d’ une oie plutôt que de celui de la sarcelle par exemple.
Fin bref, un délire de zonzon maniac encore ça !
Je me recouche fin content de mon coup de fusil. Il se passe à peine 15 mn, j’entends des rieuses en direction du fond de mare. Je me laisse tomber en bas du lit et du couchage. Je chope les appeaux au vol près de la porte et attaque direct le vol en approche !
Elles répondent, un petit paquet, en approche de la mare. J’estime leur nombre à une 10 aine je ne pense pas beaucoup plus vu les cris… Purée ! Mes oies disent pas un mot !
J’ai pas pris une cendrée avec, souvent c’est mon jar dominant « le car ferry » qui lance l’attelage et là rien…
Je les tiens au pipot : elles tournent. Toujours pas un mot des appelants. Il fait un noir d’encre, je les vois pas, je sais qu’elles sont au dessus de moi pour la 2 eme fois par leur cri.
Elles s’en vont, cap à l’Est, droit sur la Belgique. Je reste comme un con derrière la hutte et à écouter le silence de mort de mes appelants … je n’en reviens pas !
Le reste de la nuit je ne vois pas grand-chose, passée du matin, idem. Je sors tôt de la hutte et me dit que ça vaut le coup de trainer ce matin pour les oies, elles ne sont peut être pas toutes déjà loin …
Je chope quelques formes supplémentaires de rieuses et les positionne à une 30 aine de mètres de la hutte que je choisis comme poste de jour pour ma matinée à oies !
Il est déjà 09h00, pas vu grand-chose quand je vois un paquet d’oiseaux arriver de l’ouest et prendre un parti en travers à +/- 400 m au Sud de la mare. Ce sont des oies, aucun doute là-dessus. Elles sont à moins de 30 mètres de haut.
Je chope l’appeau à rieuses flambant neuf, je me suis fait plaiz chez Karl lol, et glick glick, glick !!!
Oh purée, elles tournent direct cap droit sur moi !!!
Incroyable
Je continue mes appels, elles viennent et sont à 100 m du fond de mare. Je me baisse et éjecte mes 3 coups d’acier winchester au profit de 3 énormes douilles en Tungsten, des billes de 1 …
La cartouche à oies !
J’entends mes oies qui forcent comme des dingues. Je regarde à travers le filet de camouflage et voit les oiseaux faire un grand tour avant de revenir prendre le vent. Ma dernière cartouche à peine engagée elles sont sur moi à +/-25 m de haut.
Je me redresse et me décale d’un pas en arrière pour me dégager du filet : j’épaule et tire.
Pan, la première boule direct, séchée. Le coup du roi
Pan, rien
Pan, je vois l’oie qui s’affole, elle a pris une bille dans le coude et son aile ne la porte plus. Je la suis du regard et …. Voit une oie se retourner dans le paquet et tomber du paquet raide morte à 70 m de moi !
Rooooh putain j’ai 3 rieuses par terre !
Je cours comme un dératé dans la pature vers la désailée qui est tombée à plus de 200 m dans un champ, de loin je vois la 2 eme raide morte en pature. Le chien courre à coté de moi dans la pature ne comprenant pas tout (il n’a rien vu d’où il était…) et pars sur la gauche à la poursuite d’un siffleur désailé. C’est mon 4 eme siffleur de cette nuit !
Je vois le chien poursuivre le sifflotin et je suis déjà sur la cloture que je peine à franchir, je vois la rieuse à pattes à 100 mètres de là.
Putain faut que je me remette au sport !
Je vais claquer.
Je manque d’air.
La rieuse courre devant moi, je me vautre dans le labour. Elle se laisse pas prendre… Encore quelques tentatives de placages et je finis par l’avoir !
YES !!!!!!!!!!!
Putain !!!!!!!!!!! triplé de rieuses !!!!
Je repasse la clôture mon oie bien vivante dans les mains, je ramasse en passant la 2 eme qui est raide tout ce qu’il y a de raide.
Drago me rapporte un siffleur désailé, brave chien, compagnon de mes nuits solitaires !
Je chope une cage et met la rieuse dedans. Je viens sur le pied de hutte et cherche la 1 ere oie. La vache elle est là à 3 mètres du pied de hutte !
Je n’avais jamais fait de doublé d’oies au vol, ben j’en ai toujours pas fait : je passe direct à l’étape triplé … j’avais déjà fait triplé de sarcelles et siffleurs, jamais d’oies … je ne suis pas prêt de l’oublier !
Mon père devait passer, je ne l’ai pas encore vu, il va halluciner. Sur le coup de 10 heures je vois encore un paquet de 35 rieuses et 5 moissons mélangées rentrer droit sur moi venant de la mer mais à plus de 100 m de haut.
Au final, mon père qui était pas loin en train de bricoler mais je ne le voyais pas avec les haies me l’a dit une heure après : les oies il les voit arriver quand il m’entend les rappeler.
Il m’a entendu tirer …
Je le regarde « et t’as vu combien il y en a qui tombent ? »
Mon père souriant jaune : « ben oui ! Trois ! »
J’ai eu un pote au téléphone cet après midi, des rieuses trainent cet après midi. Vent de NE je ne sais pas si on aura droit à un mouvement après le déballage de la semaine dernière mais si les rieuses bougent ça me suffit amplement pour appeler le père et bloquer la nuit ! Un coup de fil et il m’apprend qu’il a fait 2 sarcelles et un colvert un peu avant le coucher du soleil …
Il y a pire comme début de nuit ! J’arrive tard +/- 20h00 et j’ai encore à atteler et à mettre mes oies à berge. Je place mes grises et mes sauvages à l’eau. Quelques cages vite fait au Nord et je me fais surprendre par une volée de rieuses qui passe loin au Sud de la mare.
Il est 21h00.
Je reviens vers la hutte et m’arrête à la porte écouter le cri.
21h05 : un paquet de moisson chante dans le ciel assez loin encore au Sud, elles remontent vers l’Est !
Punaise !
Deux paquets en 5 minutes.
Je décide de rester un peu dehors écouter ce qu’il se passe. Depuis la hutte, un véritable blokhaus en béton, je n’entends que très peu les oies passer au loin, même en étant aux trappes…
21h15 : une volée de rieuses arrive d’en face et file vers le NE,elles sont loin et je ne les rappel pas je sens que cela ne servirait à rien …
21h45 : encore des rieuses !
C’est hallucinant .Enfin si on veut parce que je les vois pas mais en une heure j’entends 5 paquets d’oies et elles sont dans la plaine en train de tourner. Elles ne ne sont pas en migration de descente, je ne sais pas ce qu’elles font mais elles sont là.
J’en oublie de manger ! (m’en suis aperçu le lendemain matin lol)
Il est un peu plus de 22h, j’ai pas bien chaud et me décide à rentrer veiller dans la hutte. La nuit est bien noire, pas ou peu de lune, il gèle à -3 ou -4 et je décide de veiller depuis ma couchette. Erreur fatale du huttier fatigué ….
Je ne tarde pas à tomber endormi et je suis tiré de mon sommeil (ou pas) par une pseudo alerte. Je me redresse un peu dans mon sac de couchage et vois du gibier dans le clair.
Un rapide coup de jumelles : des siffleurs, quatre siffleurs qui nagent dans le glou. Je prends mon beretta et j’ai quasiment les 4 dans le U.
Braoum !
Jumelles : trois y sont .
Pas mal, je sors ramasser. Trois superbes oignes ! Quelles beaux oiseaux aussi que ces vingeons, le ventre d’un blanc pur, j’adore ces canards, des sortes d’oies miniatures tant leur régime alimentaire est similaire. Jusqu’au bec : j’ai toujours trouvé le bec d’un siffleur plus proche de celui d’ une oie plutôt que de celui de la sarcelle par exemple.
Fin bref, un délire de zonzon maniac encore ça !
Je me recouche fin content de mon coup de fusil. Il se passe à peine 15 mn, j’entends des rieuses en direction du fond de mare. Je me laisse tomber en bas du lit et du couchage. Je chope les appeaux au vol près de la porte et attaque direct le vol en approche !
Elles répondent, un petit paquet, en approche de la mare. J’estime leur nombre à une 10 aine je ne pense pas beaucoup plus vu les cris… Purée ! Mes oies disent pas un mot !
J’ai pas pris une cendrée avec, souvent c’est mon jar dominant « le car ferry » qui lance l’attelage et là rien…
Je les tiens au pipot : elles tournent. Toujours pas un mot des appelants. Il fait un noir d’encre, je les vois pas, je sais qu’elles sont au dessus de moi pour la 2 eme fois par leur cri.
Elles s’en vont, cap à l’Est, droit sur la Belgique. Je reste comme un con derrière la hutte et à écouter le silence de mort de mes appelants … je n’en reviens pas !
Le reste de la nuit je ne vois pas grand-chose, passée du matin, idem. Je sors tôt de la hutte et me dit que ça vaut le coup de trainer ce matin pour les oies, elles ne sont peut être pas toutes déjà loin …
Je chope quelques formes supplémentaires de rieuses et les positionne à une 30 aine de mètres de la hutte que je choisis comme poste de jour pour ma matinée à oies !
Il est déjà 09h00, pas vu grand-chose quand je vois un paquet d’oiseaux arriver de l’ouest et prendre un parti en travers à +/- 400 m au Sud de la mare. Ce sont des oies, aucun doute là-dessus. Elles sont à moins de 30 mètres de haut.
Je chope l’appeau à rieuses flambant neuf, je me suis fait plaiz chez Karl lol, et glick glick, glick !!!
Oh purée, elles tournent direct cap droit sur moi !!!
Incroyable
Je continue mes appels, elles viennent et sont à 100 m du fond de mare. Je me baisse et éjecte mes 3 coups d’acier winchester au profit de 3 énormes douilles en Tungsten, des billes de 1 …
La cartouche à oies !
J’entends mes oies qui forcent comme des dingues. Je regarde à travers le filet de camouflage et voit les oiseaux faire un grand tour avant de revenir prendre le vent. Ma dernière cartouche à peine engagée elles sont sur moi à +/-25 m de haut.
Je me redresse et me décale d’un pas en arrière pour me dégager du filet : j’épaule et tire.
Pan, la première boule direct, séchée. Le coup du roi
Pan, rien
Pan, je vois l’oie qui s’affole, elle a pris une bille dans le coude et son aile ne la porte plus. Je la suis du regard et …. Voit une oie se retourner dans le paquet et tomber du paquet raide morte à 70 m de moi !
Rooooh putain j’ai 3 rieuses par terre !
Je cours comme un dératé dans la pature vers la désailée qui est tombée à plus de 200 m dans un champ, de loin je vois la 2 eme raide morte en pature. Le chien courre à coté de moi dans la pature ne comprenant pas tout (il n’a rien vu d’où il était…) et pars sur la gauche à la poursuite d’un siffleur désailé. C’est mon 4 eme siffleur de cette nuit !
Je vois le chien poursuivre le sifflotin et je suis déjà sur la cloture que je peine à franchir, je vois la rieuse à pattes à 100 mètres de là.
Putain faut que je me remette au sport !
Je vais claquer.
Je manque d’air.
La rieuse courre devant moi, je me vautre dans le labour. Elle se laisse pas prendre… Encore quelques tentatives de placages et je finis par l’avoir !
YES !!!!!!!!!!!
Putain !!!!!!!!!!! triplé de rieuses !!!!
Je repasse la clôture mon oie bien vivante dans les mains, je ramasse en passant la 2 eme qui est raide tout ce qu’il y a de raide.
Drago me rapporte un siffleur désailé, brave chien, compagnon de mes nuits solitaires !
Je chope une cage et met la rieuse dedans. Je viens sur le pied de hutte et cherche la 1 ere oie. La vache elle est là à 3 mètres du pied de hutte !
Je n’avais jamais fait de doublé d’oies au vol, ben j’en ai toujours pas fait : je passe direct à l’étape triplé … j’avais déjà fait triplé de sarcelles et siffleurs, jamais d’oies … je ne suis pas prêt de l’oublier !
Mon père devait passer, je ne l’ai pas encore vu, il va halluciner. Sur le coup de 10 heures je vois encore un paquet de 35 rieuses et 5 moissons mélangées rentrer droit sur moi venant de la mer mais à plus de 100 m de haut.
Au final, mon père qui était pas loin en train de bricoler mais je ne le voyais pas avec les haies me l’a dit une heure après : les oies il les voit arriver quand il m’entend les rappeler.
Il m’a entendu tirer …
Je le regarde « et t’as vu combien il y en a qui tombent ? »
Mon père souriant jaune : « ben oui ! Trois ! »