kikikik
18/12/2012, 14h20
En cette belle fin de journée glaciale de février,
nous décidons mon fakir et moi, de partir en procession pour notre tonne sur le dpm. 7000 m2 d’eau au milieu des roseaux avec vue sur l’estuaire de la gironde et le médoc, un cadre idyllique, enchanteur, le théatre à ciel ouvert de nos rêves zozonesques les plus fous.
Il est 17h00 quand nous nous retrouvons au parking. Fif m’annonce que demain c’est la Sainte Jacqueline! Me voilà bien avancé mdr!
Nous parcourons le kilomètre jusqu’à la tonne, chargés de nos appelants et des provisions alimentaires.
C’est long mais c’est bon! Les voisins sont présents attachés aux oies eux aussi, la concurrence sera rude mais j’ai entière confiance en mes appelants, je sais que si elles accrochent bien la pose est pour nous.
Nous attachons rapidement, 2 jards à l’arrivage, une petite femelle à la pose et une autre femelle dans le parc pour lancer le jeu complet. Le couple de colverts demi cris est également en place, le male à l’eau et la cane en cage. Ils forment un trio infernal avec mon jard apprivoisé. Le colvert chante, la cane répond et le jard répond à la cane, un truc du tonnerre! Bref, nous voilà installé et la nuit peut enfin commencer. Quelques canards se posent et animent la mare dès la passée du soir, le vent est nord est 20 à 30km/h, pleine lune, ma foi y’a plus qu’à!
Apéro, diner, enfin gueudés nous décidons de faire des tours de garde pour ne rien rater de cette nuit étoilée.
Je me couche le premier, Fif au créneau, si il ne s’endort pas (il en a l’habitude) on devrait chasser correctement.
En plein milieu de la nuit, j’entends soudainement un bruit qui me colle des frissons à chaque fois, mes oies qui forcent aussitot! Fif me lance un:
Oh encuuuuullléééééééééé THIIIIBBBBB DES ZOZOOOOONNNNNSSSSSS!!!!
Un gros paquet, ca tourne, ca tourne, elles sont derrière!
Au moment où je lève la tête du lit je vois apparaitre dans la lune un gros paquet de zozons qui arrive vers la mare, elles chantent, elles hurlent, les miennes sont follesss!
Ggoooooooooonnnnggggoooooooooonnnnnnnngggooooooooo onnnnnnnnn le chant des sirènes est en route, un monosyllabe s‘installe, elles les tiennent c‘est fini, les sauvages sont scotchées, elles décrochent tels des vanneaux, font des accrobaties dont-elles ont le secret, arrivent par le côté gauche et fondent sur l’eau dans un énooooorrrrrmmmmeeeeee bruissement d’ailes et d’éclaboussures d’eau! Posées!
Il y en a 18 à patte dans l’eau et 4 à glace! Mon cœur s’emballe, je tremble de partout, je suffoque et là c’est le drame! Je préviens Fif que je ne vais pas bien, je tombe sur le lit et je perds moitié connaissance!
- Thib Thib ca va qu’est-ce que t’as?
- L’émotion Fif et puis je me suis levé trop vite, j’ai un coup de tension, ca va aller attends un peu que je respire! La vache j’ai cru que je mourrais! L’instant est trop intense pour un petit cœur fragile, je souffle un peu et m’installe aux créneau pour regarder ces beaux oiseaux au clair de lune.
Elles dorment déjà, à peine posées, incroyable! On imagine la route qu’elles ont fait avec ce vent froid et de face en plus!
Le silence se fait sur le marais, tout le monde est paisible, pas une ne chante, on a 22 oies qui roupillent à 30 devant nous, qui l’aurait cru en débutant la nuit? Que faire?
On se demande si on doit les tirer de suite, si elles vont se grouper un peu plus, Fif veut faire feu, je suis plus partisan d’attendre demain matin quand elles vont vouloir repartir mais ca nous obligerait à passer la nuit avec les fusils engagés. Et si un sanglier venait nous déranger et si le voisin derrière tirait, et si un autre vol passait et faisait tout envoler. Tant de questions qui resteront sans réponses.
Fif, allez on les souque!
Le fakir attrape son canardouze et ses cartouches de zozoneur, je prends le 3 coups chargé en xtended.
On tremble, on respire fort.
Tu compte?
Non vas y toi!
T’es prêt?
Oui! Attends! Attends!
Quoi?
Je tremble trop!
Et là c’est bon? Au fait on fait quoi? 1, 2 ou je gueule 111!
Nan nan déconne pas fais 1,2! Que t’es con! MDR!
Ok! Bon t’es chaud?
Ouais envoie!
Allez Chate Chate! Prêt!
Oui!
Un… DEUX….
Tutuuuuuuuuummmmmmmmmm!
Tuuuuuummmmmmm!
Tuuuuuuuuummmmm!!!!
Quelques unes restent avec nous sur la mare
Oh putain ca flappe, SORS prends ton tube!!!!
Une oie se renvole quand le fakir arrive à côté d’elle, TTTUUUUMMMM, elle retombe aussi vite que son envol!
Nous sommes fous de joie, encore une fois cette année, l’équipe de choc a frappé! Je suis fier de nous, de nos appelants, de notre réussite!
Le reste de la nuit nous contemplerons nos belles zozons prélevées à dame nature, en n’oubiant pas de remercier St Hubert pour ces instants uniques! Quelques sarcelles nous rendront ensuite visite mais il est temps de repartir pour la vie civilisée. Ce soir je reviendrais encore motivé, car peut etre que c’est la dernière année qu’on va chasser en février et qu’il faut donc en profiter.
En montant en voiture je me souviendrais toute ma vie de la citation de mon ami le fakir islandais!
HEY CHATECHATE! Oublie pas, à la sainte Jacqueline, ON les ruine! :))
nous décidons mon fakir et moi, de partir en procession pour notre tonne sur le dpm. 7000 m2 d’eau au milieu des roseaux avec vue sur l’estuaire de la gironde et le médoc, un cadre idyllique, enchanteur, le théatre à ciel ouvert de nos rêves zozonesques les plus fous.
Il est 17h00 quand nous nous retrouvons au parking. Fif m’annonce que demain c’est la Sainte Jacqueline! Me voilà bien avancé mdr!
Nous parcourons le kilomètre jusqu’à la tonne, chargés de nos appelants et des provisions alimentaires.
C’est long mais c’est bon! Les voisins sont présents attachés aux oies eux aussi, la concurrence sera rude mais j’ai entière confiance en mes appelants, je sais que si elles accrochent bien la pose est pour nous.
Nous attachons rapidement, 2 jards à l’arrivage, une petite femelle à la pose et une autre femelle dans le parc pour lancer le jeu complet. Le couple de colverts demi cris est également en place, le male à l’eau et la cane en cage. Ils forment un trio infernal avec mon jard apprivoisé. Le colvert chante, la cane répond et le jard répond à la cane, un truc du tonnerre! Bref, nous voilà installé et la nuit peut enfin commencer. Quelques canards se posent et animent la mare dès la passée du soir, le vent est nord est 20 à 30km/h, pleine lune, ma foi y’a plus qu’à!
Apéro, diner, enfin gueudés nous décidons de faire des tours de garde pour ne rien rater de cette nuit étoilée.
Je me couche le premier, Fif au créneau, si il ne s’endort pas (il en a l’habitude) on devrait chasser correctement.
En plein milieu de la nuit, j’entends soudainement un bruit qui me colle des frissons à chaque fois, mes oies qui forcent aussitot! Fif me lance un:
Oh encuuuuullléééééééééé THIIIIBBBBB DES ZOZOOOOONNNNNSSSSSS!!!!
Un gros paquet, ca tourne, ca tourne, elles sont derrière!
Au moment où je lève la tête du lit je vois apparaitre dans la lune un gros paquet de zozons qui arrive vers la mare, elles chantent, elles hurlent, les miennes sont follesss!
Ggoooooooooonnnnggggoooooooooonnnnnnnngggooooooooo onnnnnnnnn le chant des sirènes est en route, un monosyllabe s‘installe, elles les tiennent c‘est fini, les sauvages sont scotchées, elles décrochent tels des vanneaux, font des accrobaties dont-elles ont le secret, arrivent par le côté gauche et fondent sur l’eau dans un énooooorrrrrmmmmeeeeee bruissement d’ailes et d’éclaboussures d’eau! Posées!
Il y en a 18 à patte dans l’eau et 4 à glace! Mon cœur s’emballe, je tremble de partout, je suffoque et là c’est le drame! Je préviens Fif que je ne vais pas bien, je tombe sur le lit et je perds moitié connaissance!
- Thib Thib ca va qu’est-ce que t’as?
- L’émotion Fif et puis je me suis levé trop vite, j’ai un coup de tension, ca va aller attends un peu que je respire! La vache j’ai cru que je mourrais! L’instant est trop intense pour un petit cœur fragile, je souffle un peu et m’installe aux créneau pour regarder ces beaux oiseaux au clair de lune.
Elles dorment déjà, à peine posées, incroyable! On imagine la route qu’elles ont fait avec ce vent froid et de face en plus!
Le silence se fait sur le marais, tout le monde est paisible, pas une ne chante, on a 22 oies qui roupillent à 30 devant nous, qui l’aurait cru en débutant la nuit? Que faire?
On se demande si on doit les tirer de suite, si elles vont se grouper un peu plus, Fif veut faire feu, je suis plus partisan d’attendre demain matin quand elles vont vouloir repartir mais ca nous obligerait à passer la nuit avec les fusils engagés. Et si un sanglier venait nous déranger et si le voisin derrière tirait, et si un autre vol passait et faisait tout envoler. Tant de questions qui resteront sans réponses.
Fif, allez on les souque!
Le fakir attrape son canardouze et ses cartouches de zozoneur, je prends le 3 coups chargé en xtended.
On tremble, on respire fort.
Tu compte?
Non vas y toi!
T’es prêt?
Oui! Attends! Attends!
Quoi?
Je tremble trop!
Et là c’est bon? Au fait on fait quoi? 1, 2 ou je gueule 111!
Nan nan déconne pas fais 1,2! Que t’es con! MDR!
Ok! Bon t’es chaud?
Ouais envoie!
Allez Chate Chate! Prêt!
Oui!
Un… DEUX….
Tutuuuuuuuuummmmmmmmmm!
Tuuuuuummmmmmm!
Tuuuuuuuuummmmm!!!!
Quelques unes restent avec nous sur la mare
Oh putain ca flappe, SORS prends ton tube!!!!
Une oie se renvole quand le fakir arrive à côté d’elle, TTTUUUUMMMM, elle retombe aussi vite que son envol!
Nous sommes fous de joie, encore une fois cette année, l’équipe de choc a frappé! Je suis fier de nous, de nos appelants, de notre réussite!
Le reste de la nuit nous contemplerons nos belles zozons prélevées à dame nature, en n’oubiant pas de remercier St Hubert pour ces instants uniques! Quelques sarcelles nous rendront ensuite visite mais il est temps de repartir pour la vie civilisée. Ce soir je reviendrais encore motivé, car peut etre que c’est la dernière année qu’on va chasser en février et qu’il faut donc en profiter.
En montant en voiture je me souviendrais toute ma vie de la citation de mon ami le fakir islandais!
HEY CHATECHATE! Oublie pas, à la sainte Jacqueline, ON les ruine! :))