pnard 80
13/09/2004, 10h23
Nuit du 11 au 12 septembre 2004, le temps est au sud ouest avec des averses fréquentes, je décide malgré tout d’aller passer la nuit en Baie de Somme. Le temps d’attraper mes appelants et de faire le chemin jusqu’à la hutte à pieds (25 minutes) et me voici au bord de la mare. Il ne reste plus qu’entre 5 et 10 cm d’eau, ce n’est pas grave car la mer remonte 24 heures plus tard et pour la saison ce n’est pas gênant, les sarcelles ou souchets apprécient ce genre de flaque, ce qui est plus gênant en revanche c’est les algues désormais très apparentes, une sorte de salade constituée par plaque, en gros ça risque de me masquer une bonne partie gauche de la mare une fois la nuit tombée.
J’attache et me voici en place pour la nuit, pas grand monde à la hutte pour un samedi, la volée du soir puis le début de nuit n’amenant rien et n’entendant quasiment aucun coup de fusil, je décide de dormir et je mets le réveil vers 5h30 pour faire la volée du matin. 5h30 me voici à nouveau aux visées plein d’espoir le vent de sud ouest souffle en rafales et les averses se succèdent, vers 6h00 sans rien avoir vu ni entendu auparavant, j’entends un piaillement et je vois un mouvement d’ailes dans mes grosses blettes d’eider placées à 35m environ, aussitôt je prends les jumelles et je vois une puis deux puis trois formes qui se promènent au milieu du paquet de plastiques. Rapidement le longueur des becs et la forme des oiseaux me renseigne il s’agit bien de barges (je ne sais pas encore lesquelles à ce moment) et désormais j’en compte d’autres probablement cachés par les blettes, tout ce petit monde s’agitent , piaillent sans cesse. Parfois une ou deux et jusque 5 sortent du paquet…mais ma décision est prise, j’attends le jour et je tirerai à l’envol (en Baie de Somme le règlement intérieur stipule que l’on doit attendre le lever du soleil pour sortir des installations et tirer au vol). Alors pendant une heure et l’avancé du jour aidant, j’observe ces oiseaux très actifs, désormais bien identifié : barge rousse, 2 adultes + 5 jeunes à priori. Dans ce laps de temps, elles se nourrissent, se nettoient en restant obstinément dans le paquet de blettes, j’observe leur singulière façon de lutter contre les averses, en se plaçant face à la pluie et en inclinant leurs becs vers le ciel, ce qui donné un bien curieux tableau : les plastiques d’eider hérissés de 7 becs tendus vers le ciel ! !
6h25, on peut sortir des huttes, je prends mon fusil change de cartouches et je grimpe les échelons de l’échelle pour sortir de la hutte, j’ouvre soudainement la porte et me prépare et là…rien pas d’envol précipité juste un ou deux coups un peu plus tendus ! ! Je sors complètement et me mets debout sur le toit de hutte…toujours pas plus de signe de panique dans la troupe qui reste dans son paquet de formes, je descends sur le pied de hutte jusqu’au bord de l’eau ( je ne suis plus qu’à 30 m) toujours rien. Complètement stupéfait je retourne dans la hutte et je finis mon café tout en observant ces oiseaux qui après m’avoir observé reprennent leurs activités.
Je me décide à nouveau à me manifester auprès d’elles, cette fois j’entre dans la mare et je me dirige droit vers le paquet, l’air menaçant, le fusil entre les mains (le vrai chasseur méchant quoi ! !). 30 m…20 m…15m toujours pas beaucoup de réaction des barges et là enfin arrivé à moins de 10m... envol de la troupe ! ! ! ! me voilà rassuré, elles ne sont pas éjointées ! j’épaule, vise… mais ne peut me résoudre à tirer…la petite famille s’éloigne d’un vol rapide et prend rapidement une bonne cinquantaine de mètres de hauteur. Je reste dans mes cinq cm d’eau au bord du paquet de plastiques et je les regarde disparaître vers l’entrée de la baie, comme bluffé par ces bien singuliers migrateurs sauvages…
J’espère, qu’elles volent encore à l’heure ou je tape ces lignes mais vu le secteur hyper-chassé qu’est la côte picarde j’en doute…moi je ne pouvais pas, c’était physiquement impossible.
J’attache et me voici en place pour la nuit, pas grand monde à la hutte pour un samedi, la volée du soir puis le début de nuit n’amenant rien et n’entendant quasiment aucun coup de fusil, je décide de dormir et je mets le réveil vers 5h30 pour faire la volée du matin. 5h30 me voici à nouveau aux visées plein d’espoir le vent de sud ouest souffle en rafales et les averses se succèdent, vers 6h00 sans rien avoir vu ni entendu auparavant, j’entends un piaillement et je vois un mouvement d’ailes dans mes grosses blettes d’eider placées à 35m environ, aussitôt je prends les jumelles et je vois une puis deux puis trois formes qui se promènent au milieu du paquet de plastiques. Rapidement le longueur des becs et la forme des oiseaux me renseigne il s’agit bien de barges (je ne sais pas encore lesquelles à ce moment) et désormais j’en compte d’autres probablement cachés par les blettes, tout ce petit monde s’agitent , piaillent sans cesse. Parfois une ou deux et jusque 5 sortent du paquet…mais ma décision est prise, j’attends le jour et je tirerai à l’envol (en Baie de Somme le règlement intérieur stipule que l’on doit attendre le lever du soleil pour sortir des installations et tirer au vol). Alors pendant une heure et l’avancé du jour aidant, j’observe ces oiseaux très actifs, désormais bien identifié : barge rousse, 2 adultes + 5 jeunes à priori. Dans ce laps de temps, elles se nourrissent, se nettoient en restant obstinément dans le paquet de blettes, j’observe leur singulière façon de lutter contre les averses, en se plaçant face à la pluie et en inclinant leurs becs vers le ciel, ce qui donné un bien curieux tableau : les plastiques d’eider hérissés de 7 becs tendus vers le ciel ! !
6h25, on peut sortir des huttes, je prends mon fusil change de cartouches et je grimpe les échelons de l’échelle pour sortir de la hutte, j’ouvre soudainement la porte et me prépare et là…rien pas d’envol précipité juste un ou deux coups un peu plus tendus ! ! Je sors complètement et me mets debout sur le toit de hutte…toujours pas plus de signe de panique dans la troupe qui reste dans son paquet de formes, je descends sur le pied de hutte jusqu’au bord de l’eau ( je ne suis plus qu’à 30 m) toujours rien. Complètement stupéfait je retourne dans la hutte et je finis mon café tout en observant ces oiseaux qui après m’avoir observé reprennent leurs activités.
Je me décide à nouveau à me manifester auprès d’elles, cette fois j’entre dans la mare et je me dirige droit vers le paquet, l’air menaçant, le fusil entre les mains (le vrai chasseur méchant quoi ! !). 30 m…20 m…15m toujours pas beaucoup de réaction des barges et là enfin arrivé à moins de 10m... envol de la troupe ! ! ! ! me voilà rassuré, elles ne sont pas éjointées ! j’épaule, vise… mais ne peut me résoudre à tirer…la petite famille s’éloigne d’un vol rapide et prend rapidement une bonne cinquantaine de mètres de hauteur. Je reste dans mes cinq cm d’eau au bord du paquet de plastiques et je les regarde disparaître vers l’entrée de la baie, comme bluffé par ces bien singuliers migrateurs sauvages…
J’espère, qu’elles volent encore à l’heure ou je tape ces lignes mais vu le secteur hyper-chassé qu’est la côte picarde j’en doute…moi je ne pouvais pas, c’était physiquement impossible.