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Afficher la version complète : Hector le cacheux



valois
19/07/2015, 12h56
Le temps est affreux en ce mois denovembre 1914, et hector la quarantaine du fond de sa tranchée,semble reveur, comme si il etait ailleurs. Cette attitude ne trompepas son copain de misere nono, il faut dire que tous les deux sontnés les pieds dans une baie, hector en baie de somme, et ch'no, enbaie d'authie.
Je parie que tu es en train d'attacher,lui lance nono, hector un sourir en coin semble soudain sortir de satorpeur, comme tiré d'un reve. Ah ! Vivement retorque hector.
Les deux hommes bien qu'ayant fait leurservice depuis longtemps, ont été incorporés dans un regiment deterritoriaux. On leur avait dit qu'ils n'etaient pas destinés àaller au front mais à faire des tache d'entretien, àl'arriere, maisdevant la catastrophe des premiers mois de guerre, on avait pris ceshommes du cru pour les jeter dans les breches du front, et bon nombred'entre eux y avaient laissé leurs vie. Ils avaient eté bringballé,de Abbeville, à Arras, en passant par St omer pour enfin finir à lafrontiere belge, avec à chaque fois que leur route avait croisé lefront, un carnage.
Nos deux comperes huttier faisaient déslors office de rescapés.
Dans une telle situation les etreshumains cherchent un echapatoir, une lueur dans leur cauchemar, quileur permette de tenir, et pour ces deux là, c'etait l'odeur de lamarée montant sur les vasieres, le chant des enettes, la lueur dupetit jour alors qu'il gele à pierre fendre...etc
Ch'no commençait à connaître hector,un homme rude du pays de somme, un homme de baie vivant de la pechede la coque, un chasseur passionné, ne parlant que de son chientristan, son meilleur ami. Il savait maintenant que son compagnon,vivait au crotoy, dans une petite maison, celle de sa mere, qu'iln'etait pas marié, ou plutot si, avec la baie, la hutte, le cercueil.
D'ailleur hector bien que n'ayant pasété à l'ecole bien longtemps, disposé d'une grande culturerelationnelle, il savait ce qui etait important et avait unepersonnalité attachante, d'une gentillesse, que la situation neparvenait pas à alterer.
Pendant les periodes d'accalmie entredeux salves d'explosion, du fond de sa tranchée boueuse, il nepouvait s'empecher de raconter sa baie, ses yeux brillaient alors, etdes souvenirs de nuits memorables lui venaient , ses compagnonsl'ecoutaient, il parlait de cette nuit ou pris dans le brouillard, dupetit matin, il avait été sauvé par son fidele tristan qui l'avaitramené à ch'bassin, une larme à l'oeuil, en pensant à son amiqu'il avait du abandonner.....

cotré62
19/07/2015, 15h34
superbe :C

saint nonoré
20/07/2015, 09h56
on y pense , parfois , a ceux la , qui a l'age ou un père offre son premier fusil a un fils , on mit une arme de guerre .

qui, plutôt que de courir les gréves , se terraient dans les tranchées

on partage leur détresse, quand levant les yeux et apercevant au loin , un vol de migrateur

espéraient encore avant que ne vienne la mort

saint nonoré
20/07/2015, 10h56
ça pourrait étre nono :))

http://i32.servimg.com/u/f32/09/02/91/45/la_cha10.jpg

SR
20/07/2015, 12h35
Il est beau ce récit. Ça me rappel les histoires que pouvait me raconter mon grand père quand j étais piot. Souvent je pense a lui et cette période me manque. Lui qui adorait la chasse j en suis certain qu'il a du y penser quand il était loin de son vimeu natal

SR
20/07/2015, 12h38
ça pourrait étre nono :))

http://i32.servimg.com/u/f32/09/02/91/45/la_cha10.jpg


Apres le fameux ´´ je suis charlie ´´ place au ´´ je suis sauvaginier ´´. Nous sommes tous nono:))

SR
20/07/2015, 12h39
a un détail prêt j'aime pas la pipe....enfin ça dépend lesquels ;)

valois
03/08/2015, 11h50
Ch' no quant à lui etait platrier il arpentait la vallée de l'authie avec ses outils sur sa charette à bras se deplaçant au grés des chantiers qu'on lui confié.C'etait pour le coup un solide gaillard, d'apparence toujours impassible, mais en fait a l'interieur une vive tension montait en lui que seule la fatigue arrivait à contenir. Il avait du abandonner ses trois enfants et sa femme, en sachant que dorénavant, c'etait son epouse et ses enfants qui allaient devoir faire face au quotidien.
Alors pour continuer à avancer, il avait eu la chance de rencontrer des personnes qui avaient la même passion que lui, il se souvenait alors des casses croutes avec son fils à la grisaille au visions de sa hutte, des yeux emerveillés de son garçon quand il lui raconté des souvenirs de nuit de hutte.
Un souvenir tout particulierement le bouleversait, en effet il aimait raconter des histoires à son plus petit garçon, il lui avait raconté une fois que l'authie etait une dame et qu'il fallait la respecter comme sa maman, or un matin au retour d'une nuit de hutte le petit lui avait demandé si il avait parlé à cette dame...Cette anecdote le faisait tenir...un jour de plus!