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Afficher la version complète : Disparition inquiétante des petits oiseaux, passereaux, grives, alouettes....



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Philippe 62
10/12/2019, 07h59
Donc si certaines espèces se portent mieux que d'autres l'argument (seul) du chat ne tiens pas .
La parole est à la défense ;)

Je me demande parfois si certains savent lire. Qui affirme que le chat, seul, est à l'origine de la perte de biodiversité ? Et pour répondre à ton affirmation, il faudrait comparer ce qui est comparable. C'est à dire par habitat avec ou sans chat.

Philippe 62
10/12/2019, 11h54
Parce que je trouve cette réponse très intéressante à propos de conservation et protection

Réponse de Roland Padaire: Pierre Rigaux - Naturaliste Pour éviter toute confusion, je préviens à l’avance : je ne suis pas chasseur.
De par mon ex boulot, le monde de la chasse et la nature ne me sont pas étrangers. 37 années passés au services techniques de l’ONC d’abord et de l’ ONCFS ensuite, m’ont permis d’acquérir quelques connaissance dans ces domaines. Tant sur la la faune que dans le domaine législatif.
Pour répondre à votre question.
1 Votre publication, sur l’empoi du goudron déposé sur les arbres pour « attirer » les sangliers
Pourquoi ne pas dire toute la vérité et la réduire à la seule partie qui serve votre cause?
Je comprends que les chasseurs soient remontés contre vous. Vous masquez volontairement le côté positif de leurs actes pour ne garder que ce qui peut inciter votre auditoire à les condamner
. Vous savez très bien que l'usage du goudron de pin (Dit goudron de Norvège) a cours toute l'année et pas uniquement en période de chasse pour attirer les sangliers.
Pourquoi ne pas expliquer aussi que ce produit est un antiseptique sur lequel les animaux viennent se frotter pour désinfecter leurs plaies ?
Pourquoi taire qu’il a aussi des propriétés antiparasitaire ? (puces tiques et poux).
2) Je m'étais fait la même réflexion, sans toutefois réagir, à propos de vos publications sur les pierres à sel que vous trouviez dans les bois.
Vous avez habilement tourné vos propos pour qu'un profane croie qu'elles n’étaient là que pour attirer les animaux afin de les tuer.
Pourquoi ne pas dire aussi qu'elle apporte un complément en sels minéraux indispensables, surtout les années de grande sécheresse comme celle qu'on vient de vivre ?
Ça permet aux animaux, principalement les ruminants, de mieux fixer l'eau et ça les incite à en boire d'avantage.
Il est vrai que les chasseurs en ont déposé des milliers dans la nature cette année et ont aménagé des points d'eau artificiels en complément. C'est probablement par intérêt, me direz-vous. Mais sans eux, combien d'animaux seraient mort de soif cet été?
Car, les anti-chasse, animalistes protecteurs des animaux de tous bords etc.... A part vous déchainer derrière vos PC, qu’avez-vous fait? On ne vous rencontre jamais sur le terrains dans ces moments-là.
3 Dernièrement (vos paroles)
« Le délit d'intrusion dans un marais, une prairie, un champ ou une forêt... n'existe pas »
Désolé mais c’est encore quelque chose que vous arrangez à votre sauce et que vos groupies vont gober sans même en vérifier la véracité. Et qu’ils utiliseront pour revendiquer des droits qu’ils n’ont pas
En France, le droit de propriété existe et violer ce droit est illégal, même si la justice ne condamne jamais ou presque les auteurs de ces incivilités, c’est un mensonge de laisser croire que de pénétrer sur le terrain d’autrui sans son accord est légal. Certains ne manqueront pas de vous prendre pour référence afin de s’octroyer le droit de pénétrer partout comme bon leur semble et peut-être même de s’y sentir chez eux au point de contester les droits des propriétaires des lieux (celui de chasser par exemple)
4 Il y a quelque temps, vous avez relayé un beau conte de fée. « Les loups de Yellow Stone »……On a lâché des loups à Yellow Stone et tout a radicalement changé. Même le cours des rivières.
Mais vous savez très bien (j’espère) que tout ceci n’est qu’un tissu de mensonges impulsées par le livre de Farley Mowat. « Never Cry Wolf »
Car l'ensemble du livre est une œuvre de fiction. Non seulement Mowat n’a aucune compétence dans le domaine de la biologie du loup, mais en plus, selon lui il ne s’est jamais même donné la peine de se rendre à Yellowstone
J’espère que vous-même, êtes en personne, allé a Yellow Stone vérifier vos dires ; Que vous y avez discuté avec les rangers du parc pour savoir comment sont « gérés » les loups qui s’approchent trop près des limites du parc. Cela dit, j’en doute ! Pour avoir, moi-même, fait deux fois le déplacement, il m’a été donné de constater une réalité bien différente de ce que vous cherchez à faire gober à votre auditoire.
Un éminent biologiste le DR Charlie KAY a très bien résumé le contexte «Bien que le livre soit une fraude scientifique, il est étonnant de voir combien les gens croient encore son message »
Lors d’une émission télévisée, aux questionnements du Dr Kay sur la façon dont il justifiait son récit , après s'être excusé publiquement, Mowat affirme que la fin ( La protection des loups) justifie les moyens,( le mensonge)
Et voilà comment nait une légende que quelques gourous comme vous exploitent pour manipuler leur auditoire de bisounours naïfs
Dans un milieu déshumanisé très particulier et exempt d’élevage, laisser les loups jouer son rôle de régulateur est acceptable, mais vouloir en faire un modèle général de société, dans n’importe quelles conditions, relève de la plus grande stupidité. C’est pourtant ce que vous faites sciemment croire à tous vos fans.
A côté de cela, les loups sont en train de coloniser L’ensemble du territoire. dans quelques années ils seront aux portes de Paris. Et là vous ferez quoi ? Peut-être envisagez-vous de demander à tous les franciliens d’aller habiter ailleurs pour faire place aux loups…Un peu comme vous êtes en train de le faire avec les bergers
5) Votre publication sur les droits que vous prétendez avoir dans les forêts domaniales, outrés que vous étiez qu’un garde puisse vous demander d’en sortir, Ce faisant, vous avez induit la confusion entre les notions « domaniale et public » Encore une fois foutaise….
Les forêts domaniales font partie du domaine privé de l’état. C’est-à-dire que l’état y jouit des mêmes droits que n’importe quel propriétaire privé, Y compris celui de vous interdire d’y pénétrer. Quand les droits (chasse ou bucheronnage) sont attribués par des baux, les ayants droits peuvent s’en réserver l’accès. Et dans ces conditions, vous pouvez y être toléré mais vous n’avez aucun droit à y revendiquer. Surtout pas celui de vous opposer à la décision d’un garde qui vous enjoindrait de quitter les lieux. Vous avez pourtant par vos propos suggéré le contraire à votre auditoire.
6) Votre dernière intervention sur les brebis en stabulation pour fabriquer le roquefort.
On peut effectivement -être choqué pas ces conditions de vie et préférer voir des moutons vivre dans les estives…..Encore faut-il à côté de cela, ne pas tout faire pour pourrir la vie des éleveurs en leur imposant le loup sans contrepartie. Vous êtes en train de dénigrer des méthodes d’élevages que d’un autre côté vous faite tout pour favoriser.
7) Une dernière chose que j’aimerais éclaircir : Vous vous dites naturaliste soit ! Il existe une liste officielle des naturalistes français. Le nom de Pierre Rigaux n’y figure pas. Est-ce une erreur, un regrettable oubli ou est-ce tout simplement que vous usurpez un titre que vous ne possédez pas ?
J’arrête là, je pourrais moi aussi écrire un livre sur vos élucubrations. D’emblée je veux bien revenir sur le mot « mensonge » mais dans ce cas tant d’inepties seraient imputables à de l’incompétence et d’ans un cas comme dans l’autre, mieux vaudrait pour vous, d’éviter de jouer les maîtres à penser.

pioupiou64
10/12/2019, 12h54
cela me semble un peu éloigné du topic : disparition inquiétante des petits oiseaux, passereaux grives, alouettes...:

coinc59
10/12/2019, 13h48
Le texte de Monsieur Roland Padaire nous illumine.
Ceci dit je trouve l'argumentaire plutôt pas mal

Vincent L
10/12/2019, 14h00
Encore un article éclairant...

« La France est l’un des seuls pays d’Europe à autoriser la chasse d’espèces menacées » Frédéric Jiguet, ornithologue et docteur en écologie, appelle, dans un entretien au « Monde », « à une approche scientifique raisonnée et robuste » de la chasse.

Propos recueillis par Pascale Krémer (https://www.lemonde.fr/signataires/pascale-kremer/) Publié hier à 12h02, mis à jour hier à 18h31
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https://img.lemde.fr/2019/12/06/0/0/2823/1882/688/0/60/0/0e1f704_9yXi3zvgR1MbknmwVOcPPl1w.jpg En forêt de Tronçais dans l’Allier, octobre 2018. Pascale Bazire/DIVERGENCE Pour le professeur Frédéric Jiguet, professeur au Muséum national d’histoire naturelle, qui effectue ses recherches dans un laboratoire de biologie de la conservation affilié au CNRS et à la Sorbonne, il est possible de « prélever une partie des individus d’une espèce en croissance, qui parfois n’a plus de prédateur, sans mettre en danger ces populations ».
Alors que la biodiversité s’effondre, la chasse et la protection de la nature sont-elles compatibles ? Frédéric Jiguet : Oui, pour certaines espèces très abondantes. De nombreux pays d’Europe et d’Amérique du Nord le montrent, en pratiquant une chasse raisonnée : on peut prélever une partie des individus d’une espèce en croissance, qui parfois n’a plus de prédateur, sans mettre en danger ces populations. En Amérique du Nord, par exemple, la chasse aux canards et aux oies fait l’objet d’un suivi très précis, qui permet de déterminer chaque année un quota de prélèvement : les populations sont ainsi stabilisées et la chasse peut continuer. C’est ce qu’on appelle la gestion adaptative.
Les chasseurs français disent exercer une « régulation ». Ce discours est-il justifié ? Ils ont effectivement ce rôle à jouer pour certaines espèces, puisque l’homme a dérégulé les écosystèmes en éliminant les grands prédateurs. En France, c’est le cas avec les sangliers ou les cervidés, qui n’ont pas (ou peu) de prédateurs, qui se reproduisent très bien, sont en augmentation, et dont il faut que les effectifs demeurent compatibles avec les activités humaines – agricoles, forestières ou de circulation routière.
Le cas emblématique est celui du sanglier : même une chasse intense ne parvient pas à contenir les effectifs. Peut-être n’y a-t-il plus assez de chasseurs ? A moins que l’on ne continue ici ou là de les nourrir pendant la mauvaise saison, pour s’assurer du gibier aux beaux jours… En Asie, le prédateur du sanglier est le tigre. On peut difficilement imaginer l’introduire dans les campagnes françaises… Pour les cervidés, en revanche, on pourrait compter sur le retour du lynx ou du loup.
Qu’en est-il des animaux nuisibles, désormais appelés « espèces susceptibles de causer des dégâts » ? Le renard, le blaireau, les corvidés sont chassés, voire pourchassés, mais on se heurte à un manque total d’évaluation de l’efficacité de ces régulations. 600 000 corneilles sont tuées chaque année en France. Est-ce qu’il y a moins de dégâts là où l’on en tue le plus ? On n’en sait rien. Par ailleurs, les dernières données scientifiques montrent que ces espèces ont un rôle à jouer. Et qu’une régulation élevée peut avoir l’effet inverse à celui recherché.
Le blaireau, par exemple, est chassé, car potentiellement vecteur de la tuberculose bovine. Mais plus on les tue, plus on augmente la dispersion de ceux qui restent (puisqu’ils peuvent se déplacer sans rencontrer de concurrents), donc plus on risque de disséminer la maladie. Pourtant, le blaireau est encore tiré, déterré, comme s’il était évident qu’il en fallait moins. Les renards, que l’on régule parce qu’ils mangent quelques poules, limitent la propagation de la maladie de Lyme en chassant les petits rongeurs porteurs des tiques qui la propagent. Et l’on ne s’interroge pas davantage sur le coût, pour la société, de cette régulation par rapport au coût des dégâts dans les poulaillers…
La chasse peut-elle être mise en cause dans la disparition actuelle de certaines espèces ? Oui. La France est l’un des seuls pays d’Europe à autoriser la chasse d’espèces menacées en arguant du fait que les prélèvements ne sont pas responsables du déclin de ces espèces. Pour les animaux abondants, les chasseurs expliquent que leur prélèvement limite les effectifs, quand, pour les espèces en déclin, et tout de même chassées, ils expliquent que la chasse ne diminue pas les effectifs, et ne contribue pas à cette disparition…
En France, nous avons la plus longue liste d’espèces chassées, incluant le plus grand nombre d’espèces menacées. Pour les seuls oiseaux, quand certains pays européens en chassent quatre ou cinq espèces, nous en chassons 64, dont une vingtaine d’espèces en danger d’extinction (courlis cendré, tourterelle des bois, barge à queue noire, fuligule milouin, grand tétras…).
Or, pour les espèces en déclin, les rares études publiées prouvent que la chasse peut générer une mortalité additionnelle non négligeable, même si les causes essentielles sont l’intensification de l’agriculture, les pesticides ou le changement climatique. Pour le bruant ortolan, autrefois chassé dans le Sud-Ouest, les populations chassées étaient deux fois plus en déclin que les autres. Si on stoppe la chasse, cela ne veut pas dire que, tout d’un coup, l’espèce se portera bien, mais c’est lui laisser deux fois plus de chances de survie.
Vous appelez donc à un arrêt complet de la chasse pour certaines espèces d’oiseaux… J’appelle à une approche scientifique raisonnée et robuste, pour estimer si des prélèvements sont possibles. La chasse peut avoir un impact sur l’accélération du déclin de certaines espèces d’oiseaux migrateurs. On devrait donc appliquer un principe de précaution.
N’est-ce pas le cas dans le nouveau comité d’experts pour la gestion adaptative des espèces, dont vous faites partie, qui a été créé en mars, pour adapter la chasse à l’état de conservation des espèces ? Sur les quinze « experts », on dénombre sept chercheurs académiques, mais huit personnes présentant des conflits d’intérêts majeurs, notamment financiers, avec les pro ou les antichasse. On nous demande de prouver l’impact négatif de la chasse avant que des décisions soient prises. Or, ces études sont chères donc rares. Et les avis de ce comité ne sont pas toujours suivis par les politiques : pour le courlis cendré, par exemple, que la France est le dernier pays d’Europe à chasser, le comité a recommandé l’arrêt de sa chasse étant donné la situation catastrophique de l’espèce. Mais un quota de 6 000 « prélèvements » a tout de même été décidé par le ministre de l’écologie de l’époque, François de Rugy. La Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) a déposé un recours devant la justice administrative. Et le Conseil d’Etat a cassé l’arrêté ministériel, rappelant l’avis des experts scientifiques.
Tout cela est incohérent. Nous nous sommes collectivement émus, au printemps, d’entendre qu’un million d’espèces étaient menacées d’extinction sur la planète, lors d’un congrès mondial sur la biodiversité (IPBES) que nous étions fiers d’accueillir en France. Et quelques mois plus tard, un arrêté permettait la chasse au courlis ! Les enjeux politiques ont pris le dessus. Il est temps que le gouvernement et les responsables de la chasse tiennent un discours responsable sur ces espèces menacées.
Quel pourrait être ce discours de raison ? Nous devons préserver les espèces en voie de disparition. A force de demander toujours plus, de tout justifier, de vouloir défendre le tir d’espèces menacées, les chasseurs perdent beaucoup de crédibilité. La régulation des sangliers, des cervidés, serait mieux acceptée par les Français si les chasseurs acceptaient une adaptation à la dynamique des populations d’oiseaux migrateurs, comme le font les Américains depuis vingt-cinq ans. Et une adaptation de leur activité de loisir au besoin de reconnexion à la nature d’une grande majorité de nos concitoyens.

coinc59
10/12/2019, 14h33
Pour faire court:
le principe: pas de fric donc pas d'étude. Pas d'étude donc retrait à la chasse. Donc on ne parle plus de l'espèce concernée, donc pas de fric pour étudier
A ce titre l'exemple du milouin justement est criant.
Si l'ANCGE n'avait pas voté une subvention de 12000€ à l'OMPO pour lancer l'étude sur le milouin rien n'aurait été fait. Donc nous n'aurions eu aucune bille. Là, au moins l'étude est lancée.
Il y a beaucoup à répondre sur l'article de Pascale Krémer

coinc59
10/12/2019, 15h13
Chats en laisse à Landas.

https://bit.ly/35jQpuc?fbclid=IwAR3U5wS7xLBfIE764qHiAweZ_S42yMM4R NbgmfjlrMPoMx8Ri2nN6YcyqGs (https://bit.ly/35jQpuc?fbclid=IwAR3U5wS7xLBfIE764qHiAweZ_S42yMM4R NbgmfjlrMPoMx8Ri2nN6YcyqGs)

Philippe 62
10/12/2019, 16h04
Encore un article éclairant...

« La France est l’un des seuls pays d’Europe à autoriser la chasse d’espèces menacées »

Frédéric Jiguet, ornithologue et docteur en écologie, appelle, dans un entretien au « Monde », « à une approche scientifique raisonnée et robuste » de la chasse.

Propos recueillis par Pascale Krémer (https://www.lemonde.fr/signataires/pascale-kremer/) Publié hier à 12h02, mis à jour hier à 18h31
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Alors que la biodiversité s’effondre, la chasse et la protection de la nature sont-elles compatibles ?

Frédéric Jiguet : Oui, pour certaines espèces très abondantes. De nombreux pays d’Europe et d’Amérique du Nord le montrent, en pratiquant une chasse raisonnée : on peut prélever une partie des individus d’une espèce en croissance, qui parfois n’a plus de prédateur, sans mettre en danger ces populations. En Amérique du Nord, par exemple, la chasse aux canards et aux oies fait l’objet d’un suivi très précis, qui permet de déterminer chaque année un quota de prélèvement : les populations sont ainsi stabilisées et la chasse peut continuer. C’est ce qu’on appelle la gestion adaptative.
Les chasseurs français disent exercer une « régulation ». Ce discours est-il justifié ?

Ils ont effectivement ce rôle à jouer pour certaines espèces, puisque l’homme a dérégulé les écosystèmes en éliminant les grands prédateurs. En France, c’est le cas avec les sangliers ou les cervidés, qui n’ont pas (ou peu) de prédateurs, qui se reproduisent très bien, sont en augmentation, et dont il faut que les effectifs demeurent compatibles avec les activités humaines – agricoles, forestières ou de circulation routière.
Le cas emblématique est celui du sanglier : même une chasse intense ne parvient pas à contenir les effectifs. Peut-être n’y a-t-il plus assez de chasseurs ? A moins que l’on ne continue ici ou là de les nourrir pendant la mauvaise saison, pour s’assurer du gibier aux beaux jours… En Asie, le prédateur du sanglier est le tigre. On peut difficilement imaginer l’introduire dans les campagnes françaises… Pour les cervidés, en revanche, on pourrait compter sur le retour du lynx ou du loup.
Qu’en est-il des animaux nuisibles, désormais appelés « espèces susceptibles de causer des dégâts » ?

Le renard, le blaireau, les corvidés sont chassés, voire pourchassés, mais on se heurte à un manque total d’évaluation de l’efficacité de ces régulations. 600 000 corneilles sont tuées chaque année en France. Est-ce qu’il y a moins de dégâts là où l’on en tue le plus ? On n’en sait rien. Par ailleurs, les dernières données scientifiques montrent que ces espèces ont un rôle à jouer. Et qu’une régulation élevée peut avoir l’effet inverse à celui recherché.
Le blaireau, par exemple, est chassé, car potentiellement vecteur de la tuberculose bovine. Mais plus on les tue, plus on augmente la dispersion de ceux qui restent (puisqu’ils peuvent se déplacer sans rencontrer de concurrents), donc plus on risque de disséminer la maladie. Pourtant, le blaireau est encore tiré, déterré, comme s’il était évident qu’il en fallait moins. Les renards, que l’on régule parce qu’ils mangent quelques poules, limitent la propagation de la maladie de Lyme en chassant les petits rongeurs porteurs des tiques qui la propagent. Et l’on ne s’interroge pas davantage sur le coût, pour la société, de cette régulation par rapport au coût des dégâts dans les poulaillers…
La chasse peut-elle être mise en cause dans la disparition actuelle de certaines espèces ?

Oui. La France est l’un des seuls pays d’Europe à autoriser la chasse d’espèces menacées en arguant du fait que les prélèvements ne sont pas responsables du déclin de ces espèces. Pour les animaux abondants, les chasseurs expliquent que leur prélèvement limite les effectifs, quand, pour les espèces en déclin, et tout de même chassées, ils expliquent que la chasse ne diminue pas les effectifs, et ne contribue pas à cette disparition…
En France, nous avons la plus longue liste d’espèces chassées, incluant le plus grand nombre d’espèces menacées. Pour les seuls oiseaux, quand certains pays européens en chassent quatre ou cinq espèces, nous en chassons 64, dont une vingtaine d’espèces en danger d’extinction (courlis cendré, tourterelle des bois, barge à queue noire, fuligule milouin, grand tétras…).
Or, pour les espèces en déclin, les rares études publiées prouvent que la chasse peut générer une mortalité additionnelle non négligeable, même si les causes essentielles sont l’intensification de l’agriculture, les pesticides ou le changement climatique. Pour le bruant ortolan, autrefois chassé dans le Sud-Ouest, les populations chassées étaient deux fois plus en déclin que les autres. Si on stoppe la chasse, cela ne veut pas dire que, tout d’un coup, l’espèce se portera bien, mais c’est lui laisser deux fois plus de chances de survie.
Vous appelez donc à un arrêt complet de la chasse pour certaines espèces d’oiseaux…

J’appelle à une approche scientifique raisonnée et robuste, pour estimer si des prélèvements sont possibles. La chasse peut avoir un impact sur l’accélération du déclin de certaines espèces d’oiseaux migrateurs. On devrait donc appliquer un principe de précaution.
N’est-ce pas le cas dans le nouveau comité d’experts pour la gestion adaptative des espèces, dont vous faites partie, qui a été créé en mars, pour adapter la chasse à l’état de conservation des espèces ?

Sur les quinze « experts », on dénombre sept chercheurs académiques, mais huit personnes présentant des conflits d’intérêts majeurs, notamment financiers, avec les pro ou les antichasse. On nous demande de prouver l’impact négatif de la chasse avant que des décisions soient prises. Or, ces études sont chères donc rares. Et les avis de ce comité ne sont pas toujours suivis par les politiques : pour le courlis cendré, par exemple, que la France est le dernier pays d’Europe à chasser, le comité a recommandé l’arrêt de sa chasse étant donné la situation catastrophique de l’espèce. Mais un quota de 6 000 « prélèvements » a tout de même été décidé par le ministre de l’écologie de l’époque, François de Rugy. La Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) a déposé un recours devant la justice administrative. Et le Conseil d’Etat a cassé l’arrêté ministériel, rappelant l’avis des experts scientifiques.
Tout cela est incohérent. Nous nous sommes collectivement émus, au printemps, d’entendre qu’un million d’espèces étaient menacées d’extinction sur la planète, lors d’un congrès mondial sur la biodiversité (IPBES) que nous étions fiers d’accueillir en France. Et quelques mois plus tard, un arrêté permettait la chasse au courlis ! Les enjeux politiques ont pris le dessus. Il est temps que le gouvernement et les responsables de la chasse tiennent un discours responsable sur ces espèces menacées.
Quel pourrait être ce discours de raison ?

Nous devons préserver les espèces en voie de disparition. A force de demander toujours plus, de tout justifier, de vouloir défendre le tir d’espèces menacées, les chasseurs perdent beaucoup de crédibilité. La régulation des sangliers, des cervidés, serait mieux acceptée par les Français si les chasseurs acceptaient une adaptation à la dynamique des populations d’oiseaux migrateurs, comme le font les Américains depuis vingt-cinq ans. Et une adaptation de leur activité de loisir au besoin de reconnexion à la nature d’une grande majorité de nos concitoyens.


Cette approche est comprise par les chasseurs, disons les plus attentifs à l'avenir et c'est tant mieux mais nous sommes loin dans cet article du Monde des propos haineux de l'Aspas, Rigaux et consorts. Il ne faut pas se tromper de chemin en matière de protection, la plupart de leurs coreligionnaires n'ont que pour objectif la suppression de la chasse et la suppression du droit de propriété avant peut être de prôner le libre accès à tous aux comptes bancaires...C'est dommage que certains chasseurs se laissent attirer par ce chant des sirènes.

coinc59
10/12/2019, 16h47
Beaucoup de ces assertions sont pourtant particulièrement aussi convenues que spécieuses et hypocrites dans les milieux "écolos-vegans-défenseurs des animaux-amis des bêtes".
Bref, il ne s'est pas gêné pour énoncer un beau paquets de sophismes

pioupiou64
10/12/2019, 18h12
Pour les espèces en déclin mr Jiguet dit :les causes essentielles sont l’intensification de l’agriculture,les pesticides...c'est pas trop éloigné des propos de WS :Le modèle agricole intensif......est le problème numéro 1.

coinc59
11/12/2019, 12h40
Pour les espèces en déclin mr Jiguet dit :les causes essentielles sont l’intensification de l’agriculture,les pesticides...c'est pas trop éloigné des propos de WS :Le modèle agricole intensif......est le problème numéro 1.

Si tu as bien lu, l'article de Vincent L concerne la chasse

pioupiou64
11/12/2019, 13h06
il donne peu être un élément de réponse sur les causes du déclin, qui est en lien avec le titre de ce topic....

Philippe 62
11/12/2019, 13h23
Il faut aller jusqu'au bout de ta réflexion avec objectivité. Les causes du déclin sont plurielles, il ne s'est rien dit d'autre sur ce topic, y compris le chat dont les études mettent en lumière un impact insoupçonné jusqu'à présent que ça te plaise ou non. Mais toutes ces causes n'ont qu'une seule origine, l'homme avec son mode de vie. L'agri n'est pas uniquement responsable. Il y a de ton mode de consommation, le mien, le nôtre etc..;) Tu es prêt à l'abandonner ?

pioupiou64
11/12/2019, 13h53
curieux quand même que quand je fais un lien entre 2 citation de mr jiguet et WS, les anciens me tombent dessus avec remarques du style "as tu bien lu l'article" et "l'étude sur les chats ne te plait pas".
Si j'ai bien lu on pointe du doigt l'agriculture intensive, pas d'agriculture....

coinc59
11/12/2019, 14h44
Tu fais référence au Pr Jiguet et à son inteview.
Il parle d'action additive, ok.
Mais que fait-il des raisons de base? Que propose-t-il comme solution pour celles-ci? Rien, le néant. Pas étonnant.
Par ex, il parle de la BQN en indiquant qu'elle est chassée en France. Or c'est un énorme mensonge car elle est sous moratoire depuis 11 ans sans que la situation évolue dans le bon sens.
Il faudrait que ce monsieur soit un peu plus rigoureux dans son discours ne crois-tu pas.
De même, je ne suis pas garde ONCFS, je ne régule pas, ou alors il faudrait qu'on me paie pour ce travail.
Pour moi la chasse est un loisir, une passion même mais en aucun cas un travail. Qu'on ne touche pas à ma liberté.
Le principe de précaution? En France on connait. Toute espèce retirée à la chasse est définitivement perdue. C'est d'ailleurs la tactique LPO reprise dans ses écrits par ABD.
Il parle de gestion adaptative? C'est ce que nous essayons de mettre en place. La lecture et récolte d'ailes en est un des éléments qu'on a tenté de mettre en place dans les années 75-80 et qu'on a dû abandonner suite au non retour pourtant acté par contrat de la part des scientifiques. Ca a été repris en 2002 et continue de nos jours.
Depuis 25 ans aux E-U? Il retarde le bonhomme.
Toutes ces déclarations indiquent au minimum, sa méconnaissance d'une situation pour laquelle il est payé pour donner un avis. Il parle d'’intensification de l’agriculture, pas d'agriculture intensive, terme qui a une connotation précise
Bref, cet entretien confirme bien ce que nous pensons des écolos et de ceux qui, sous couvert scientifique, les soutiennent quitte à sortir un tissu d'âneries que nous avons pu lire au post 258 pour justifier leur salaire.

Philippe 62
11/12/2019, 18h20
https://www.20minutes.fr/lille/2672451-20191211-nord-calais-moitie-oiseaux-nicheurs-menacee-disparition?fbclid=IwAR2-6ZUdEWuvNrT7m-KmVhhVytcvPuB21AHE57gMD5Ly5wzIOT4nshYmvX8

aqueste
12/12/2019, 10h25
A quand la fin du monde ?

Vincent L
12/12/2019, 13h35
Pour ma part, je retiens surtout de l'interview de Jiguet :
Sur les quinze « experts », on dénombre sept chercheurs académiques, mais huit personnes présentant des conflits d’intérêts majeurs, notamment financiers, avec les pro ou les antichasse.


Comment peut'on faire confiance dans les décisions du comité d'experts pour la gestion adaptative des espèces sachant cela ?

jmax
12/12/2019, 14h42
Pour ma part, je retiens surtout de l'interview de Jiquet:
On nous demande de prouver l’impact négatif de la chasse avant que des décisions soient prises.

Comment peut on faire confiance à des "scientifiques" quand le seul but de leur étude est de prouver l'impact négatif.

Comme d'hab, le but de leurs études c'est de faire fermer la chasse. Ils ont la conclusion avant de lancer l'étude... ça me rappel bien des études de tes copains Vincent...

Vincent L
12/12/2019, 15h52
Dsl Vincent, j'ai effacé ton texte (post 268) en voulant y répondre. Donc , je vire ma réponse qui a perdu son sens.
Si, par impossible tu l'as toujours, merci de le remettre
Pour le comité, c'est classique. Il suffit de se souvenir du GEOC

Philippe 62
13/12/2019, 14h26
https://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/pesticides-ecosysteme-chasse-oiseaux-en-peril-1156196?fbclid=IwAR1MzgLjJjil0Ug3sPlt0jLbtGRAMmdaW lGyiCmJnUv8V650-ZS-W2vqUHo#xtor=RSS41

coinc59
13/12/2019, 16h20
Climat : «La production des bourgeons et la migration des oiseaux sont déjà bouleversées»Par Aude Massiot (https://www.liberation.fr/auteur/15648-aude-massiot) — 9 décembre 2019 à 05:59


https://medias.liberation.fr/photo/1277778-migratory-birds-with-covered-sun-fly-south.jpg?modified_at=1575897294&width=960 Vol d'oiseaux migrateurs en Allemagne. Photo Getty Images (https://www.facebook.com/sharer/sharer.php?u=https%3A%2F%2Fwww.liberation.fr%2Fpla nete%2F2019%2F12%2F09%2Fclimat-la-production-des-bourgeons-et-la-migration-des-oiseaux-sont-deja-bouleversees_1767539&t=Climat+%3A+%C2%ABLa+production+des+bourgeons+et+ la+migration+des+oiseaux+sont+d%C3%A9j%C3%A0+boule vers%C3%A9es%C2%BB) (https://twitter.com/intent/tweet?url=https%3A%2F%2Fwww.liberation.fr%2Fplanet e%2F2019%2F12%2F09%2Fclimat-la-production-des-bourgeons-et-la-migration-des-oiseaux-sont-deja-bouleversees_1767539&text=Climat+%3A+%C2%ABLa+production+des+bourgeons+ et+la+migration+des+oiseaux+sont+d%C3%A9j%C3%A0+bo ulevers%C3%A9es%C2%BB&via=libe&related=libe)
A l'occasion de la COP25 sur le climat, «Libération» publie une série d'interviews sur les liens entre préservation de la biodiversité et lutte contre le dérèglement climatique.

(https://www.facebook.com/sharer/sharer.php?u=https%3A%2F%2Fwww.liberation.fr%2Fpla nete%2F2019%2F12%2F09%2Fclimat-la-production-des-bourgeons-et-la-migration-des-oiseaux-sont-deja-bouleversees_1767539&t=Climat+%3A+%C2%ABLa+production+des+bourgeons+et+ la+migration+des+oiseaux+sont+d%C3%A9j%C3%A0+boule vers%C3%A9es%C2%BB) (https://twitter.com/intent/tweet?url=https%3A%2F%2Fwww.liberation.fr%2Fplanet e%2F2019%2F12%2F09%2Fclimat-la-production-des-bourgeons-et-la-migration-des-oiseaux-sont-deja-bouleversees_1767539&text=Climat+%3A+%C2%ABLa+production+des+bourgeons+ et+la+migration+des+oiseaux+sont+d%C3%A9j%C3%A0+bo ulevers%C3%A9es%C2%BB&via=libe&related=libe)
Climat : «La production des bourgeons et la migration des oiseaux sont déjà bouleversées»

Pour la première fois, les scientifiques internationaux spécialistes du climat (Giec) et de l'étude de la biodiversité (IPBES) publieront un rapport commun l'an prochain pour démontrer à quel point ces deux sujets sont interconnectés. Ce texte alimentera, fin 2020, la COP15 de l'ONU sur la biodiversité, organisée en Chine, qui doit voir la conclusion d'un accord mondial, sur le modèle de celui de Paris sur le climat.
Coauteur de la première évaluation mondiale de l’état de la biodiversité (https://www.liberation.fr/planete/2019/05/05/biodiversite-la-terre-paye-en-especes_1725157), publiée en mai par l’IPBES et qui soulignait que plus de 40% des espèces d’amphibiens, plus d’un tiers des récifs coralliens et des mammifères marins sont menacés, Paul Leadley, chercheur à l’université Paris-Sud, explique les interactions entre les espèces vivantes et le dérèglement climatique.


Quelles sont les principales conséquences du changement du climat sur la biodiversité ? Le principal effet observé actuellement est le déplacement de nombreuses espèces vers les Pôles et plus haut en altitude, pour rechercher des températures plus supportables. Un exemple frappant est la chenille processionnaire, en France. La limite Nord de son aire de répartition était, jusque dans les années 70, au niveau d'Orléans. Maintenant on la retrouve dans la région parisienne. Elle a donc avancé d'une centaine de kilomètres en seulement quelques décennies et nous sommes convaincus que ce déplacement est lié aux hivers de plus en plus doux. Plus largement, on s’attend à ce que l’ensemble des aires de répartition des espèces vivantes, sur terre ou sur mer, se déplacent.
Dans la mer du Nord, les poissons typiques de la partie sud commencent à coloniser les zones les plus arctiques. La production des bourgeons et la migration des oiseaux, des activités naturelles qui dépendent du climat, sont déjà bouleversées.
Si certaines espèces ne peuvent pas bouger, ni s’adapter à l'évolution du climat, elles disparaîtront à l’échelle locale, d'abord sur les parties les plus proches de l'Equateur de leur lieu de vie. Les récifs coralliens, par exemple, ne peuvent pas se déplacer et subissent déjà une forte mortalité à cause des épisodes de canicules marines. A +2°C par rapport à l'époque préindustrielle, 5% des espèces seront en état de risque d’extinction. A un peu plus de 4°C, ce taux monte à 15% à l’échelle mondiale, avec un niveau d’incertitude très élevé.

A lire aussiLa biodiversité française sous pression (https://www.liberation.fr/planete/2019/07/11/la-biodiversite-francaise-sous-pression_1739183)
Les arbres sont-ils aussi touchés ? Dans les forêts, on observe déjà le dépérissement de certaines espèces à cause du réchauffement. Cela, partout dans le monde. C’est très inquiétant, car les arbres représentent un stock extrêmemement important de carbone, capturé de l’atmosphère, ainsi qu’une source de revenus vitale pour certaines populations.
En France, le pin sylvestre est une des espèces les plus touchées. Il dépérit dans la partie sud de son aire de vie, mais ne se porte pas bien non plus dans la forêt de Fontainebleau, en région parisienne. Le problème des arbres est qu’ils ne se déplacent pas assez vite pour s’adapter à la hausse des températures mondiales.
Autre phénomène, dans les très grandes forêts de conifères dans le nord-ouest des Etats-Unis et le sud-ouest du Canada, un petit insecte, appelé dendroctone du pin ponderosa, ronge les arbres et les tue. Avant, il ne montait jamais à ces latitudes.

A lire aussiLa disparition des insectes se confirme (https://www.liberation.fr/sciences/2019/11/15/la-disparition-des-insectes-se-confirme_1762915)
Existent-ils des solutions qui permettent à la fois de préserver la biodiversité et de limiter l'emballement climatique ? Bien sûr. Par exemple, arrêter de détruire les forêts en Indonésie, pour l'huile de palme, ou au Brésil pour l'élevage, permettrait de préserver des écosystèmes à très haute valeur naturelle et de garder des quantités énormes de carbone dans les arbres et les sols. En plus de cela, il faut restaurer ce qu’on a dégradé ou détruit. La reforestation peut permettre un stockage de carbone très important. Mais il est vital que cette restauration soit faite dans le respect de la biodiversité, et non pas en replantant des monocultures d'arbres ou des espèces qui ne sont pas locales.
A lire aussiLes réserves naturelles, un havre pour les oiseaux communs (https://www.liberation.fr/france/2019/11/27/les-reserves-naturelles-un-havre-pour-les-oiseaux-communs_1764352)
Certains présentent l'afforestation, c'est-à-dire créer une forêt où il n’y en avait pas avant, comme une solution. Il faut faire attention, cette pratique peut avoir des effets très néfastes sur la biodiversité, comme on l'observe dans les projets d'afforestation des savanes. Ou, par exemple, en Chine, où les autorités ont planté des forêts de peupliers dans les régions désertiques du nord du pays. Seulement, ces arbres pompent énormément d’eau dans les nappes phréatiques, alors que c'est une ressource rare dans ces régions.
D'autres solutions sont à trouver dans les systèmes agricoles. Il est bénéfique, par exemple, d'augmenter dans une certaine mesure les apports organiques des sols, avec du lisier, car cela leur permet de garder plus de carbone et nourrit la biodiversité. En parallèle, il faut réduire les apports d’engrais azotés sous forme minérale, car ils sont une source de pollution des écosystèmes et d'émissions de gaz à effet de serre

coinc59
13/12/2019, 16h33
https://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/pesticides-ecosysteme-chasse-oiseaux-en-peril-1156196?fbclid=IwAR1MzgLjJjil0Ug3sPlt0jLbtGRAMmdaW lGyiCmJnUv8V650-ZS-W2vqUHo#xtor=RSS41

Intéressant mais avec les couplets habituels prosélytes et non justifiés, voire en contradiction avec certaines autres parties du texte (ex perdrix grise)

coinc59
13/12/2019, 22h27
https://www.lebetteravier.fr/media/k2/items/cache/e3cae036c4e2bea1fb8b65e8b2938a97_XL.jpg
Bernaches cravant en hivernage sur le Bassin d’Arcachon. On en compte 50 000.©E. Joly

LA GESTION ADAPTATIVE : UN PIÈGE ?

https://www.lebetteravier.fr/templates/shaper_newsplus/html/com_k2/templates/default/bf.png
Chasse (https://www.lebetteravier.fr/chasse.html)
3 octobre 2019



[*=center]chasse (https://www.lebetteravier.fr/chasse/tag/chasse.html)



La Fédération nationale des chasseurs comptait beaucoup sur la collaboration entre scientifiques et chasseurs prévue par la récente loi chasse pour déterminer quels oiseaux peuvent être considérés comme gibier et établir éventuellement des quotas. C’est mal parti…


La nouvelle, tombée au coeur de l’été, a provoqué un choc dans les rangs des sauvaginiers : le Conseil d’État a suspendu un arrêté ministériel autorisant la chasse au courlis cendré. La haute juridiction administrative avait été saisie par la Ligue de protection des oiseaux (LPO) suite à l’arrêté pris par la ministre de la Transition écologique, Élisabeth Borne, et daté du 31 juillet 2019. Ce texte autorisait la chasse de 6 000 courlis cendrés à partir du 3 août sur la façade maritime de l’Atlantique, de la Manche et de la mer du Nord, puis à partir du 15 septembre partout ailleurs.
La concertation avec les scientifiques semblait avoir fonctionné et les chasseurs s’en réjouissaient.
Patatras ! « Encore une fois, l’Europe et le Conseil d’État ne voient pas plus loin que le bout de leur nez, ne parlant que de la chasse comme variable d’ajustement », s’est indignée dans un communiqué la Fédération nationale des chasseurs (FNC), qui demande « la suspension immédiate des négociations autour de la gestion adaptative tant que des bases saines n’auront pas été trouvées ». Un autre arrêté concernant cette fois la chasse aux oies sauvages avait également été suspendu en début d’année par le Conseil d’État. Dans un commentaire sur la récente loi chasse (voir le Betteravier français du 16 juillet) nous avions émis des doutes sur cette fameuse gestion adaptative. En effet, dès le départ les dés sont pipés. Contrairement à ce qui se passe aux États-Unis ou au Canada où les scientifiques travaillent main dans la main avec les chasseurs, en Europe un mur de méfiance sépare les uns des autres. Pour une association comme la LPO, travailler avec des chasseurs n’est pas raisonnable quels que soient les efforts déployés par ces derniers pour préserver l’environnement. On est « protecteur » ou on est « chasseur ». Il faut bien dire que l’opinion n’est pas favorable aux seconds et qu’elle se rallie assez massivement aux premiers ce qui leur donne des ailes. Cette attitude est néanmoins curieuse. Quand les Québécois, qui gèrent parfaitement leur faune, passent à 20 oies blanches par jour et par chasseur leur quota de prélèvement, personne ne bronche. Chez nous, obtenir l’autorisation de chasser l’oie cendrée quinze jours de plus en février provoque un tollé alors que l’espèce se porte très bien.
Nous avons actuellement 50 000 bernaches cravant en hivernage sur le Bassin d’Arcachon ce qui est considérable et peut menacer les zostères qui sont les herbes marines dont elles se nourrissent. Protégée depuis plus de trente ans à une époque où l’espèce déclinait l’oie s’est refait une belle santé. Au Québec ou au Canada aucun problème : elle sort de la protection. Pas en Europe. Quand on entre « en protection », pas question d’en sortir.
Dans ce contexte la Fédération nationale des chasseurs s’est montrée pour le moins candide. Imaginer que tout allait changer et que l’on allait pouvoir travailler avec les adversaires d’hier, en bons camarades, relève de l’utopie.
Veto systématique
On dira « mais le courlis cendré est classé vulnérable » par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Sans doute. Mais il faut savoir que cet organisme ratisse (très) large et que ses comptages sont aléatoires. Ce sont en vérité des estimations qui ne tiennent pas compte des situations particulières. Ensuite la FNC avait aussi mis sur la table une étude scientifique de qualité. Enfin et tous les vrais écologistes le savent ce n’est pas la chasse qui représente un danger pour une espèce mais l’évolution du milieu. Dans ces conditions le prélèvement autorisé par la ministre de la transaction écologique restait tout à fait compatible avec la population concernée.
On pourrait adhérer à la position de la LPO si, dans certains cas, elle se montrait ouverte aux discussions, si elle admettait, par exemple, le prolongement de la chasse aux oies cendrées ou un quota de bernaches cravant. Mais à partir du moment où elle met un veto systématique comment croire encore à un désir de collaboration objectif ? Dans ce contexte la FNC, visiblement écoeurée, a claqué la porte de la fameuse « gestion adaptative ».
Reste une question lancinante : et maintenant que fait-on ?
ÉRIC JOLY

Je n'aurais pas dit mieux. Une espèce mise en moratoire est une espèce définitivement perdue

sarcelles80
14/12/2019, 07h03
Super cet article, il reflète bien ce qui se passe et la position dogmatique de la Lpo. Son manque d'objectivité devrait être pris en compte. Et maintenant que fait on ? Effectivement....

aqueste
15/12/2019, 11h18
Juste pour mémoire, petite envie de parler des pseudo scientifiques.....
A la fin des années 80 les "scientifiques" du climat disaient déjà, dans les prochaines années, si l'on ne fait rien, le sud de la France deviendra ou ressemblera au Sahel...........

J'avais commencé a mesurer la pluviométrie en 88, depuis je sais avec certitude que ceux qui avaient prétendue ce phénomène se sont foutu le doigt dans l’œil profondément.
Surement dirigés..........
Tout est comme ça, foutaise et compagnie.

allouette
15/12/2019, 11h38
Super cet article, il reflète bien ce qui se passe et la position dogmatique de la Lpo. Son manque d'objectivité devrait être pris en compte. Et maintenant que fait on ? Effectivement....
Super ???
Je n'en fais pas la même lecture du tout.
Arrêtons de critiquer nos adversaires aussi sournois soient ils...
On a quoi comme données ???
L isnea Fleuron de la fnc , qu'a t elle produit en 7/8 ans ?
Cherchez pas rien du tout...
Je crois par contre la maudite plume quand elle dit que Schraen est arrivé la fleur au fusil pour les négociations avec un dossier introuvable ( sans doute pensait il que son appuie politico cynégétique suffirait )
Question . Pourquoi ne nous montre il pas son dossier si étayé d'après ses dires ...
Posez vous la bonne question...
Sommes nous défendu ?

coinc59
15/12/2019, 12h03
A mon avis il n'y aura rien avant 2021 pour les oies, au mieux. Surtout avec l'accident cérébral de M. Boos.
Le "et maintenant, que fait-on?" C'est la bonne question

ayrolle11
15/12/2019, 12h19
Souvenons-npous d'un certain 14 février où nous étions quelques 200.000 chasseurs à manifester à Paris.
Les black-blocks se tiendraient très discrets devant notre détermination et notre cohésion qui a fait pâlir Mme Voynet.. que nous avons a..voiné.

sarcelles80
15/12/2019, 12h31
Personnellement je pense que si manifestation il y a, elle devrait rassembler beaucoup d'acteurs de la ruralité qui en ont marre qu'on dénigre leur façon de vivre

sarcelles80
15/12/2019, 12h38
Et pour les oies, la dérogation je n'y crois pas, à partir du moment où le conseil d'état juge qu'il y a peut être d'autres moyens meilleurs que la chasse pour réguler une population, (gazage ou stérilisation) c'est peine perdue. C'est triste.... Mais pour un juriste rien d'abberant, alors que pour nous....
Modifier cette vieille directive mais bon ça sera difficile.
Après on ferait mieux de recruter de bons juristes au final.

coink94
15/12/2019, 21h40
je viens de recevoir un @ pour laisser un avis favorable à la gestion adaptative
alors bonne question , que fait on ???????????????????
Haaaaaaaaaaaaaaaa par contre , les cons eux sont pas en régression , preuve en est ,
que nous sommes cernés .

tryan
16/12/2019, 18h08
"Dans ce contexte-là FNC, visiblement écoeurée, a claqué la porte de la fameuse « gestion adaptative »."
Je pense que c'est une très mauvaise idée la politique de la chaise vide n'est jamais bonne, on laisse le soin à des autres de prendre des décisions qui nous impacterons.
"Reste une question lancinante : et maintenant que fait-on ?"
J'avais cru comprendre que Macron était un ardent défenseur de la chasse, j'aurais mal compris ou alors juste qu'il avait besoin des voies des chasseurs pour l'Européen .
Mr Coste est un pot à Emmanuel, faudrait peut-être qu'il justifie de ces honoraires de lobbyiste.


Mais ne rêvons pas trop aux vues des résultats aux Européens, Macron aura besoin des voies des écolos bobo pour les municipales.

La mise en place de la chasse adaptative se fera, mais surement pas sur les bases que la FNC avaient imaginées.

jmax
17/12/2019, 14h17
https://mobile.francetvinfo.fr/monde/environnement/les-chats-sont-ils-pour-partie-responsables-du-declin-des-populations-doiseaux_3743251.html?utm_medium=

aqueste
17/12/2019, 14h33
Dans ton étude , la LPO oublie les chats harets, chats de la nature redevenus sauvages, qui, eux prélèveraient environ 68 oiseaux/an;
Comme ils seraient, d'après leurs études environ 8 millions, faites le lien.....
Environ 560millions d'oiseaux disparus, chez nous, en France, plus petits lapereaux etc, etc.........
Avec tout ça, "chat" va bien.....