MAS
14/04/2005, 14h14
Nuit de retour , une visite intéressante , et une ambarassante
Nous sommes en mars . Après une période de froid assez vif qui a amené un passage important de CV, le temps s’est subitemetn radouci et le baromètre dégringole . Les vents de SE soufflent assez fort .Je décide de partir sur le vasard avec georges .
La lune éclaire une grande aprtie de la nuit . Nous arrivons sur le vasard au plein mer . Ce sont des grosses marais de printemps. L’eau monte de plus de 50 cms sur l’ile . En arriavnt je tire sur un vol de barges et tue 3 oiseaux .C’est le retour qui se fait .
Nous allons attendre que l’eau baisse pour tendre nos appelants .J’ai emporté plus de males que de femelles je m’en réjouis , il faut peu de chant au retour .
Quelques canards passent près de l’ile. J’envoie georges tendre 2 canards sur la digue et nous nous masquons derrière la hutte . Deux canards débordent sur la droite . Je les tire sans succès . Par contre 3 vanneaux viennent payer leur témérité .
L’eau baisse rapidement et la nuit vient . Nous tendons nos appelants : 6 males à gauche et 3 femelles à droite .
La lune éclaire d’une façon magnifique .5 sarcelles se posent à coté des males. Nous tirons au commandement et Georges va chercher 3 sarcelles .
Quelques instants après , le chant d’un male de sarcelle nous annonce du gibier posé . En effet ill y a une sarcelle posée seule au milieu du clair , et , à gauche à coté des appelants , neuf siffleurs .Il y a 4 males dont les couleurs brillentcomme de l’argent sous le reflet de la lune . J’en ai trois bien au coup . Je conseille à Georges de tirer le quatrième male . Ns 4 oiseaux sont raides. Georges met ses bottes pour aller les chercher … No appelants sont le cou tendu , une cane chante et rappelle … Cinq ombre volent un instant sur le clair … et se posent à coté des males ! Ce sont 5 femelles de siffleurs . J’appele Georges doucement . Il vient me trouver au tir. Je lui montre les canes . Nous tirons à nouveau au commandement et une seule femelle s’échappe . Ces bêtes admirables sont venues trouver leur male et partager leur sort .Je songe en sortant la cartouche vide de mon fusil que les males auraient bien abandonné leurs femelles sans remords …Belle leçon d’égoisme, les bêtes sont elles comme les humains …
J’en suis là de mes réfléxions lorsque Georges revenu me tend une belle moisson de siffleurs .
Maintenant que je tiens ces beaux oiseaux je suis rpesque attendri par l’amour de ces bêtes .
La nuit passe sans incident .
Georges de veille tue une sarcelle à onze heures. Nous entendons passer des vanneaux .J’ai pris le quart de 2 heures .La marée monte ; nos appelants bien calmés jusqu’ àlors se sontmis à chanter avec force, ils mènent un bruit d’enfer depuis un moment et je ne vois toujours rien .
J’ai fermé le tir , et j’examine par le tir de l’Est sije ne vois rien tourner sur la rivière.Soudain leur cri cessent… J’ouvre le tir de face et j’aperçois sept grandes ombres posées au fond du clair . Je trouve ces oiseaux bien gros . Je réveille Georges et prends mes lorgnettes . C’est beaucoup plus gros que des canards. Ce sont probablement des oies. Elles ne bougent pas . Elles sont un peu loin à quarante mètres. Nous attendons , ici les coups des huttes voisines ne risquent pas de nous déranger ! Les installations les plus proches sont à trois kilomètres. Nos oiseaux eux restent comme des piquets. Cela devient inquiétant. Il y a plus d’une demi heure que nous sommes en haleine, nos fusils au guichet près à tirer… Bien entendu nous tirons avec du gros plomb numéro zéro.
Enfin une des ombres se déplace un peu et longe la bordure de l’endiguage, les autres suivent. Les oiseaux font une dizaine de mètres et s’arrêtent . Ils sont à trente mètres environ, assez ben groupés : instants passionnants ! je sens le bras de Georges contre le mien, qui tremble légèrement. Je lui dis calemement :
« ça va Georges ? »
« ca va monsieur »
« tu es prêt ?»
« oui »
« un, deux ! »
Nos coups n’ont fait qu’ un . La fumée à peine dissipée je vois qu »il y a du gibier blessé. L’eau est fouetté par des ailes puissantes qui se débattent…Je suis hors de la hutte, en pantoufles. Bien m’en a pris : un oiseau est monté sur la digue, je l’achève ; un autre se débat et se dirige du coté opposé, un deuxième coup le calme définitivement. Il y a 5 oiseaux . Georges arrive avec ses bottes. Il m’apporte 5 grandes oies des moissons. Oiseaux magnifiques qui n’ont pas souffert . Nous rentrons à la hutte pleins de joie, crottés et mouillés jusqu’ aux genoux. Mais qu’ importe ! Je tiens et serre entre mes bras trois de ces beaux oiseaux si sauvages et si pleins de mystères…
La hutte fermée, nous ne nous lassons pas de contempler ces grands cous pendus à coté de nos sarcelles qui semblent des oiseaux miniatures. J’ai passé deux paires de bas, nous sirotons un café rhumé qui achève de nous faire voir la vie en rose …
Je reprends ma veillée …maintenant assoupi à coté du tir . J’enntends la rivière qui monte sur l’ile et le svagues molles qui viennent frapper nos digues. Je surveille la montée de l’eau à cause des appelants. Soudain au bout du clair, au même endroit ou nous avons tiré les oies, j’aperçois une ombre noire qui dépasse légèrement sur notre clair …J’éxamine à la lorgnette attentivement, je ne sais si c’est du gibier . J’appele Georges qui lui aussi ne peut arriver à définir ce que réprésente cette masse. Nous hésitons à tirer. Nous attendons un moment mais rien ne bouge. Je pense un instant que c’est du paillat transporté par le flux !
Par prudence j’envoie Georges avec son fusil pousser une reconnaissance .Il vient de sortir, il a de l’eau jusqu’en haut de ses grandes bottes. Il suit l’endiguage que l’eau affleure. Nous savons maintenant que ce n’est pas du gibier. Je le vois se pencher un instant et repartir à grandes enjambées. J’en suis étonné. Il entre ; j’ai rallumé la bougie, ila une figure décomposée :
« c’est un cadavre ! » halète t il
« allons donc » lui dis je
« mais j’en suis sûr monsieur et ce n’est pas beau à voir »
Je passe mes bottes, j’arrive sur les lieux, hélas oui ! c’est bien un noyé, gonflé comme un outre
( …. )
:cri: :cri: :cri: :cri: :cri: :cri:
A lire et relire des histoires pareilles comment voulez vous que je ne sois pas à fond dedans 12 mois sur 12 !!!!!!!!!!! :)) :)) :))
Extrait de la Chasse des canards du Dr Rocher , avec les carnets de Chasse de Dupeyron, pour ceux qui ne l’ont pas, vous savez maintenant ce que vous manquez …
Amicalement MAS :D
Nous sommes en mars . Après une période de froid assez vif qui a amené un passage important de CV, le temps s’est subitemetn radouci et le baromètre dégringole . Les vents de SE soufflent assez fort .Je décide de partir sur le vasard avec georges .
La lune éclaire une grande aprtie de la nuit . Nous arrivons sur le vasard au plein mer . Ce sont des grosses marais de printemps. L’eau monte de plus de 50 cms sur l’ile . En arriavnt je tire sur un vol de barges et tue 3 oiseaux .C’est le retour qui se fait .
Nous allons attendre que l’eau baisse pour tendre nos appelants .J’ai emporté plus de males que de femelles je m’en réjouis , il faut peu de chant au retour .
Quelques canards passent près de l’ile. J’envoie georges tendre 2 canards sur la digue et nous nous masquons derrière la hutte . Deux canards débordent sur la droite . Je les tire sans succès . Par contre 3 vanneaux viennent payer leur témérité .
L’eau baisse rapidement et la nuit vient . Nous tendons nos appelants : 6 males à gauche et 3 femelles à droite .
La lune éclaire d’une façon magnifique .5 sarcelles se posent à coté des males. Nous tirons au commandement et Georges va chercher 3 sarcelles .
Quelques instants après , le chant d’un male de sarcelle nous annonce du gibier posé . En effet ill y a une sarcelle posée seule au milieu du clair , et , à gauche à coté des appelants , neuf siffleurs .Il y a 4 males dont les couleurs brillentcomme de l’argent sous le reflet de la lune . J’en ai trois bien au coup . Je conseille à Georges de tirer le quatrième male . Ns 4 oiseaux sont raides. Georges met ses bottes pour aller les chercher … No appelants sont le cou tendu , une cane chante et rappelle … Cinq ombre volent un instant sur le clair … et se posent à coté des males ! Ce sont 5 femelles de siffleurs . J’appele Georges doucement . Il vient me trouver au tir. Je lui montre les canes . Nous tirons à nouveau au commandement et une seule femelle s’échappe . Ces bêtes admirables sont venues trouver leur male et partager leur sort .Je songe en sortant la cartouche vide de mon fusil que les males auraient bien abandonné leurs femelles sans remords …Belle leçon d’égoisme, les bêtes sont elles comme les humains …
J’en suis là de mes réfléxions lorsque Georges revenu me tend une belle moisson de siffleurs .
Maintenant que je tiens ces beaux oiseaux je suis rpesque attendri par l’amour de ces bêtes .
La nuit passe sans incident .
Georges de veille tue une sarcelle à onze heures. Nous entendons passer des vanneaux .J’ai pris le quart de 2 heures .La marée monte ; nos appelants bien calmés jusqu’ àlors se sontmis à chanter avec force, ils mènent un bruit d’enfer depuis un moment et je ne vois toujours rien .
J’ai fermé le tir , et j’examine par le tir de l’Est sije ne vois rien tourner sur la rivière.Soudain leur cri cessent… J’ouvre le tir de face et j’aperçois sept grandes ombres posées au fond du clair . Je trouve ces oiseaux bien gros . Je réveille Georges et prends mes lorgnettes . C’est beaucoup plus gros que des canards. Ce sont probablement des oies. Elles ne bougent pas . Elles sont un peu loin à quarante mètres. Nous attendons , ici les coups des huttes voisines ne risquent pas de nous déranger ! Les installations les plus proches sont à trois kilomètres. Nos oiseaux eux restent comme des piquets. Cela devient inquiétant. Il y a plus d’une demi heure que nous sommes en haleine, nos fusils au guichet près à tirer… Bien entendu nous tirons avec du gros plomb numéro zéro.
Enfin une des ombres se déplace un peu et longe la bordure de l’endiguage, les autres suivent. Les oiseaux font une dizaine de mètres et s’arrêtent . Ils sont à trente mètres environ, assez ben groupés : instants passionnants ! je sens le bras de Georges contre le mien, qui tremble légèrement. Je lui dis calemement :
« ça va Georges ? »
« ca va monsieur »
« tu es prêt ?»
« oui »
« un, deux ! »
Nos coups n’ont fait qu’ un . La fumée à peine dissipée je vois qu »il y a du gibier blessé. L’eau est fouetté par des ailes puissantes qui se débattent…Je suis hors de la hutte, en pantoufles. Bien m’en a pris : un oiseau est monté sur la digue, je l’achève ; un autre se débat et se dirige du coté opposé, un deuxième coup le calme définitivement. Il y a 5 oiseaux . Georges arrive avec ses bottes. Il m’apporte 5 grandes oies des moissons. Oiseaux magnifiques qui n’ont pas souffert . Nous rentrons à la hutte pleins de joie, crottés et mouillés jusqu’ aux genoux. Mais qu’ importe ! Je tiens et serre entre mes bras trois de ces beaux oiseaux si sauvages et si pleins de mystères…
La hutte fermée, nous ne nous lassons pas de contempler ces grands cous pendus à coté de nos sarcelles qui semblent des oiseaux miniatures. J’ai passé deux paires de bas, nous sirotons un café rhumé qui achève de nous faire voir la vie en rose …
Je reprends ma veillée …maintenant assoupi à coté du tir . J’enntends la rivière qui monte sur l’ile et le svagues molles qui viennent frapper nos digues. Je surveille la montée de l’eau à cause des appelants. Soudain au bout du clair, au même endroit ou nous avons tiré les oies, j’aperçois une ombre noire qui dépasse légèrement sur notre clair …J’éxamine à la lorgnette attentivement, je ne sais si c’est du gibier . J’appele Georges qui lui aussi ne peut arriver à définir ce que réprésente cette masse. Nous hésitons à tirer. Nous attendons un moment mais rien ne bouge. Je pense un instant que c’est du paillat transporté par le flux !
Par prudence j’envoie Georges avec son fusil pousser une reconnaissance .Il vient de sortir, il a de l’eau jusqu’en haut de ses grandes bottes. Il suit l’endiguage que l’eau affleure. Nous savons maintenant que ce n’est pas du gibier. Je le vois se pencher un instant et repartir à grandes enjambées. J’en suis étonné. Il entre ; j’ai rallumé la bougie, ila une figure décomposée :
« c’est un cadavre ! » halète t il
« allons donc » lui dis je
« mais j’en suis sûr monsieur et ce n’est pas beau à voir »
Je passe mes bottes, j’arrive sur les lieux, hélas oui ! c’est bien un noyé, gonflé comme un outre
( …. )
:cri: :cri: :cri: :cri: :cri: :cri:
A lire et relire des histoires pareilles comment voulez vous que je ne sois pas à fond dedans 12 mois sur 12 !!!!!!!!!!! :)) :)) :))
Extrait de la Chasse des canards du Dr Rocher , avec les carnets de Chasse de Dupeyron, pour ceux qui ne l’ont pas, vous savez maintenant ce que vous manquez …
Amicalement MAS :D