PDA

Afficher la version complète : REPONSE DE CPNT



r.o.m.a.i.n.8.0
01/11/2005, 15h23
Voici un copier collé de la reponse de CPNT suite a un mail envoyé pour avoir des explications
Bonjour
Nous ne sommes pas en reste sur ce dossier (voir les pièces jointes) puisque
nous intervenons depuis début septembre: par contre, on ne maîtrise pas les
médias et s'ils ne veulent rien nous passer, on n'y peut rien! Faut arrêter
de penser qu'il suffit de claquer des doigts pour passer au JT de PPDA (si
c'était si simple, on y serait tous les jours)!!!
Voyez pour info nos communiqués de presse (consultables sur notre site
internet!) Les réactions ont été faites parce qu'on se bat pour tout le
monde mais après, ce sont les médias nationaux qui font ce qu'ils veulent et
nous donnent la parole s'ils en ont envie (ce qui n'est pas souvent le
cas!): d'ailleurs, saint-josse a été interviewé semaine dernière sur RMC, ce
week end sur rtl et France info + articles dans presse locale et même dans
libération (voir ci-joint); d'autres responsables de CPNT sont intervenus
également: JF-Seguy sur FR3 ou rtl, E. PUYJALON sur diverses radios, D.
Vergy au JT de 13H sur TF1 il y a 2 semaines Par contre, sur notre site,
vous verrez qu'on a agi sur le sujet, notamment via divers communiqués de
presse et des articles dans notre journal CPNT Infos (si vous êtes
adhérents, vous auriez du les voir!).
Vous trouverez aussi ci-joint divers documents que nous diffusons.
Vous trouverez également ci-dessous un modèle de lettre que nous diffusons à
nos adhérents (par mail) pour réagir auprès des pouvoirs publics Mais il est
aussi vrai qu'on fait avec les moyens (limités!) qu'on a et que ça serait
plus facile de faire plus de choses si on avait plus de soutiens de la part
des chasseurs (dont bon nombre ne nous soutiennent pas mais râlent sans
cesse après nous en nous reprochant de ne pas en faire assez...)

Cordialement,
CPNT

MODELE DE LETTRE

Madame le Ministre,



Nous sommes un grand nombre de sauvaginiers à être profondément déçus et
en colère suite à l'arrêté que vous venez de prendre et qui interdit
l'utilisation et le transport des appelants jusqu'au 1er décembre 2005.



Je comprends que vous souhaitiez vous protéger politiquement en prenant
ce type de décision faite pour rassurer l'opinion publique.



Cependant, je tiens à attirer votre attention sur quelques points:



La chasse du gibier d'eau, profondément utile pour l'entretien du
milieu, a été amputée depuis plusieurs années de 2 mois de chasse (août et
février).



Cette fois, elle est victime par l'initiative injustifiée de notre
propre ministre, de l'amputation du mois le plus attendu par tous les
passionnés que nous sommes, le mois de novembre.



Sachez, Madame, que nous ne nous y trompons pas et qu'aucune raison
scientifique n'est là pour justifier votre position. Les différents avis de
l'Afssa et de l'Observatoire de la Faune Sauvage sont là pour le confirmer.



Je vous remercie de m'apporter une réponse aux interrogations suivantes
:



Qu'en est t-il des pigeons des villes en contact permanent pendant le
gagnage de la journée avec des pigeons ramiers, grands migrateurs également
porteurs du virus ? Avez-vous envisagé de demander aux grand-mères habituées
de les nourrir sous abris confiné ?



Qu'en est t-il des dispositions prises pour les réserves naturelles,
accueillant des milliers d'oiseaux chaque année, et qui risquent de propager
l'épizootie de manière incontrôlable ?



Qu'en est t-il du manque d'information de nos concitoyens sur les 43 cas
de grippe aviaire avérés au Pays Bas il y a deux ans ? Souhaitez-vous leur
en parler maintenant en leur expliquant que le gouvernement avait préféré
les leur cacher ? Vous mentez et vous ne dites pas la vérité ou alors
seulement quand ça vous arrange !



Je finirai ce message en vous disant qu'il aurait été facile de nous
ménager cette fois-ci en nous laissant chasser tout en nous recommandant de
surveiller nos oiseaux que nous connaissons si bien d'un peu plus près
(Est-ce possible ?, sans compter que nous seuls sommes capables d'assurer
une veille sanitaire globale et permanente qui serait bien utile dans ce
contexte.



Par ailleurs, à titre de comparaison, je vous rappelle que la grippe
aviaire, même s'il faut rester vigilant bien sûr, a fait 60 morts en Asie
(sur 2,2 milliards d'habitants) en 2 ans : c'est certes grave et trop mais
que dire en comparaison avec la grippe « normale » qui fait plusieurs
milliers de morts chaque année en France ? Que dire en comparaison de
l'échinoccocose alvéolaire, portée par le renard, qui fait 15 morts par ans
en France et contre laquelle vous n'avez absolument rien fait ?!!!



Enfin, que dire de votre absence totale der recommandations, notamment
aux chasseurs, sur lecomportement à adopter face à un oiseau mort ? Aucune
information, aucune réaction !



Encore une fois, nous avons l'impression d'être les dindons d'une farce qui
ne nous fait plus rire.



Sachez, Madame le ministre que notre mécontentement est grand et que les
quelques centaines de chasseurs qui me soutiennent et qui m'ont poussé à
vous écrire sont aux abois. Je ne saurais bien entendu les empêcher de s'en
souvenir le jour où, comme en novembre quand le vent passe à l'est et que
nos coeurs battent la chamade, le vôtre battra au rythme du dépouillement du
scrutin...

r.o.m.a.i.n.8.0
01/11/2005, 15h24
ARTICLE CPNT INFOS - OCTOBRE 2005

GRIPPE AVIAIRE : cpnt denonce la demarche antichasse des associations ecologistes et leurs arguments fallacieux !
Manipulant la peur des citoyens sur cette question de la grippe aviaire, c’est l’extrémisme anti-chasse qui dicte une fois de plus les réflexions de certaines associations écologistes dans le dossier de ce risque sanitaire via de fallacieux prétextes visant simplement l’interdiction d’utilisation des appelants. Une demande de restriction de la chasse aux oiseaux migrateurs de plus … La ficelle est encore une fois très grosse !
Attention toutefois à ce que ces messieurs n’aient pas un jour à payer le prix de leur responsabilité dans ce dossier : on ne joue pas ainsi avec la santé ou la psychologie des gens !
Pour CPNT, la chasse a ses vertus malgré les recours exagérés des opposants à la chasse. Elle permettait, notamment quand on pouvait encore chasser au mois de février, de prélever à l’évidence les oiseaux migrateurs les plus fragilisés et par conséquent d’éliminer les sujets potentiellement propagateurs. De plus, à cette époque, elle pouvait empêcher les trop importantes concentrations d’oiseaux, qui pourraient être source de contamination. Enfin, la chasse par la présence permanente de ses pratiquants sur le terrain et par leurs prélèvements, peut dès aujourd’hui servir d’élément de veille sanitaire, car les chasseurs sont des partenaires responsables face à ce risque majeur.
Il faut dès maintenant et très rapidement mettre en place un programme de collecte d’oiseaux pour la sauvegarde de l’intérêt général et négocier une chasse jusqu’à la fin février. Ceci est d’une autre façon permis notamment par la directive 79/409 CEE dans le but de recherche et de connaissance, afin d’apporter aux scientifiques les données nécessaires pour lutter contre ce risque d’épizootie.
Il faut également permettre un retour à des périodes de chasse plus larges, comme auparavant, puisque ce simple fait constitue une application de principe de précaution grâce aux prélèvements opérés sur les oiseaux migrateurs.
Aujourd’hui, ce ne sont pas les appelants des chasseurs qu’il faut mettre en quarantaine comme le demandent ces pseudos écologistes puisqu’ils permettent par essence de lutter contre la propagation potentielle de cette grippe aviaire. Mais peut-être que demain il faudra interdire les accès des réserves ornithologiques ouvertes au public et mettre en quarantaine leurs gestionnaires en raison des contacts à risque qu’ils permettent … Allain BOUGRAIN-DUBOURG et Nicolas HULOT en tête…, si souvent en contact avec les oiseaux migrateurs vecteurs de cette maladie !

r.o.m.a.i.n.8.0
01/11/2005, 15h25
ANCGE
5 avenue des Chasseurs
75017 PARIS
Tél : 01.47.64.64.90
Fax : 01.46.22.82.53

Association
Nationale
des Chasseurs
de Gibier d’Eau
Paris, le 21 octobre 2005.

Bruxelles décrète la mise à mort des appelants des chasseurs … pour mieux les protéger

Pour un chasseur de gibier d’eau, un canard appelant est comme un grand chien pour un chasseur de perdreaux ou de bécasses.
C’est le partenaire, le complice fidèle, celui de qui dépend la réussite de la nuit de chasse.
Alors il les bichonne, il les gâte et tous ont leur sobriquet : mémère, la rousse, la noire, blanchette, malabar, chuinteux, siffleur, mitraillette, …
Autant de noms … d’oiseaux, qui sonnent à l’oreille du passionné comme la caractéristique d’un chant ou d’un comportement bien spécifique.
Bruxelles vient de décréter la mise à mort de ces oiseaux là. Ou leur incarcération selon des normes totalement irréalistes, ce qui revient au même. De superbes volatiles, élevés au grand air, dans les plus beaux marais de France, pétillants de vie et de santé.
Il faut les tuer ou alors les conserver dans des conditions qu’aucun chasseur ne saurait satisfaire ou réaliser, fût-il un génie aux moyens illimités.
Les enfermer, les cloîtrer, les murer quasiment, pour le cas où, par précaution. Bientôt, on va nous dire pour leur bien être. Et cela pourquoi ?
Parce que le spectre de 2003 aux Pays Bas plane sur l’Union Européenne. 30 millions d’oiseaux détruits, un secteur économique à terre. Et des millions d’euros partis en fumée.
Le plus bizarre, c’est que les Pays Bas sont en Europe, à 200 km de la frontière française, et qu’en 2003, aucune mesure particulière ou mortifère n’a été prise sans que, pour autant, aucun drame n’ait eu lieu.
Mais 2005 est différent, les oiseaux migrateurs seraient en cause, et, même si aucun foyer n’a encore été détecté en France, il faut prévenir… et détruire, en priorité, les appelants du chasseur de gibier d’eau français.
L’ANCGE, l’Association Nationale qui regroupe tous ces chasseurs passionnés, ne peut admettre de telles mesures, outrancières et mortifères.
Nul n’entend sous-estimer le risque d’épizootie, nul n’oserait négliger le risque, si infime soit-il, de pandémie, mais de là à demander à un amoureux de ses oiseaux de les tuer ou de s’en séparer, sans raison avérée, sans foyer déclaré, sans un seul oiseau infecté en France, il y a un abîme d’incompréhension et d’injustice que les chasseurs de gibier d’eau réunis autour de l’ANCGE sont contraints de dénoncer et de déplorer.
Oui aux précautions, oui aux préventions et à tous les réseaux de surveillance sanitaire avancée, non à l’absurdité, à l’excès, à la démesure et au peu de cas que certains sont parfois amenés à faire de la vie des oiseaux.
Les chasseurs de gibier d’eau de France tiennent à leurs appelants, ils n’accepteront pas de devoir en être séparés sans raison justifiée, sans risque avéré. Parce que l’Europe le veut, parce que l’Europe s’affole, parce que l’Europe ne connaît rien à leurs oiseaux et à leurs pratiques. L’ignorance ne saurait motiver l’excès de précaution.

r.o.m.a.i.n.8.0
01/11/2005, 15h25
ANNONCE MEDIA - WEEK END DU 9 OCTOBRE 2005

Grippe aviaire: trois cas chez des canards en Roumanie

BUCAREST - Trois premiers cas de grippe aviaire chez des canards dans la région du delta du Danube ont été détectés, a annoncé le ministre roumain de l'Agriculture, Gheorghe Flutur. Il a appelé les habitants de cette région à enfermer les volailles.

«Le virus a été identifié sur trois canards du village de Ceanurlia de Jos (sud-est). Nous avons déjà imposé des mesures de quarantaine dans ce village et les autorités sanitaires du delta du Danube sont en alerte», a déclaré M.
Flutur. «Le virus a probablement été apporté en Roumanie par des oiseaux migrateurs en provenance de la Russie», a-t-il souligné.

Le ministre roumain de la Santé Eugen Nicolaescu a pour sa part annoncé «un renforcement de la campagne de vaccination anti-grippale des habitants du delta du Danube». Cette région fréquentée par les oiseaux migrateurs est «à haut risque» pour la propagation de la grippe aviaire, selon lui.

La Roumanie a déjà mis en place un commandement national réunissant des responsables des ministères de la Santé, des Transports et de la Défense, chargé de «surveiller la mise en oeuvre des directives à suivre en cas de contamination», selon M. Flutur. Les autorités roumaines ont par ailleurs annoncé avoir interdit la chasse dans le delta du Danube.

r.o.m.a.i.n.8.0
01/11/2005, 15h26
LIBERATION - 25 octobre 2005
Les élevages de volailles confinés dans 21 départements

PARIS - Le gouvernement français a renforcé mardi son arsenal de lutte contre les risques de grippe aviaire et interdit sur une partie du territoire l'élevage en plein air de volailles pour limiter les risques de contact avec les oiseaux migrateurs.
"Au nom du principe de précaution", le gouvernement va au-delà de l'avis de l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa), pour qui le risque de contamination de volailles par des oiseaux migrateurs en France est "à ce stade négligeable", a souligné le ministre de l'Agriculture, Dominique Bussereau, lors d'une conférence de presse.
Les mesures, qui prennent effet immédiatement et courent jusqu'au 1er décembre, visent les animaux domestiques, sauvages et d'ornement. Sauf dérogation préfectorale, tout rassemblement d'oiseaux vivants dans les foires, marchés et expositions est suspendu.
Les chasseurs sont également touchés. La ministre de l'Ecologie, Nelly Olin, a renouvelé ses conseils de prudence, prônant le port de gants lors de toute manipulation d'oiseaux morts, et annoncé l'interdiction du transport et de l'emploi d'"appelants", oiseaux servant à attirer les canards sauvages sur les plans d'eau.
Les associations de chasseurs avaient par avance dénoncé cette mesure. "Monsieur Bussereau va-t-il bientôt imposer la clochette aux cous des chasseurs pestiférés? (...) Une fois de plus le gouvernement se couche devant les diktats de l'Europe et le délire des écolos", s'emporte le mouvement Chasse pêche nature traditions (CPNT) dans un communiqué.
Le gouvernement aurait été "bien plus inspiré" d'utiliser les réseaux des chasseurs, "seuls capables d'assurer une veille sanitaire globale et permanente", poursuit le texte.
Le ministre de la Santé, Xavier Bertrand, a adopté un ton rassurant. Il n'existe à ce jour "pas le moindre cas" de transmission de l'animal à l'homme du virus H5N1 de la grippe aviaire en dehors de l'Asie du Sud-Est.
De plus, a-t-il dit, le vaccin contre la grippe saisonnière n'est pas le vaccin contre la grippe aviaire. Il faut éviter toute "ruée" sur les vaccins anti-grippaux classiques, qui priverait les populations à risque - personnes âgées ou personnel de santé - d'une protection adaptée, à l'abord de l'hiver.
DEUX AXES DE MIGRATION
Les volailles devront désormais être maintenues dans des bâtiments fermés dans 21 départements métropolitains "présentant des risques particuliers de contact avec les oiseaux migrateurs". Ces départements sont situés sur la façade Atlantique et dans le couloir Rhin-Rhône, les deux grands axes empruntés par les oiseaux migrateurs sur leur route vers le Sud.
Sur le reste de la France, le gouvernement renforce les mesures protectrices adoptées au mois d'août.
Les oiseaux ne pourront plus être nourris et abreuvés en plein air et les eaux superficielles ne devront plus être utilisées pour les abreuver ou nettoyer les bâtiments d'élevage.
Les mesures pourront être revues "à tout moment en fonction de l'évolution de la situation et des déplacements d'oiseaux migrateurs".
L'annonce a été saluée par la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricole (FNSEA) et la Confédération française de l'aviculture (CFA), qui craignent cependant une mise en place "difficile" pour les éleveurs et demandent la prise en charge des surcoûts occasionnés.
De son côté, la Confédération paysanne estime que le gouvernement a utilisé "à outrance" le principe de précaution et exige des "mesures financières compensatrices".
Dominique Bussereau a promis que les mesures seraient appliquées "avec souplesse", en tenant compte des "difficultés particulières" que les éleveurs pourraient rencontrer.
Le ministre, qui n'a donné aucune précision sur le montant d'un tel dispositif, a dit avoir demandé à la commissaire européenne chargée de l'Agriculture, Mariann Fischer Boel, des mesures de "co-financement".
Enfin, le ministère a obtenu une dérogation pour l'utilisation des "mentions valorisantes", telles que le "Label rouge", stipulant que des volailles ont été élevées en plein air et non en batterie, ou les labels "poulet fermier" et "poulet biologique". Aux yeux de Dominique Bussereau, cette mesure permet d'éviter une "catastrophe économique" pour la filière.
La Sarthe, d'où sont originaires les "volailles fermières de Loué", label très prisé par les consommateurs, est épargnée par le plan de confinement.

r.o.m.a.i.n.8.0
01/11/2005, 15h26
SOURCE AFP ET REUTERS - 17 octobre 2005

Source : AFP et REUTERS

Le virus de la grippe aviaire détecté en Roumanie est bien le H5N1 qui a tué une soixantaine de personnes en Asie, a déclaré samedi 16 octobre le ministre de l'agriculture Gheorghe Flutur. "Le virus isolé sur les échantillons de Ceamurlia de Jos est bien le H5N1", a déclaré M. Flutur à l'issue d'une réunion du "commandement de lutte contre la grippe aviaire". "Nous sommes en train d'analyser les mesures qui s'imposent pour renforcer la zone de protection autour de ce foyer", a-t-il ajouté.

La chaîne privée Realitatea TV avait auparavant rapporté que les experts britanniques chargés d'effectuer des tests sur ces échantillons avaient communiqué par téléphone ces résultats à M. Flutur. Cette confirmation intervient au lendemain de la découverte d'un deuxième foyer de grippe aviaire à Maliuc (sud-est), un village situé à une soixantaine de km de Ceamurlia de Jos. "Nous avons eu confirmation par téléphone, de Londres, qu'il s'agit bien du virus H5N1", a également déclaré Alina Monea, porte-parole des services vétérinaires roumains.

Face à cette situation, trois pays, dont la Turquie, ont interdit la chasse aux oiseaux migrateurs, tandis que la grande majorité des pays européens continuaient vendredi de renforcer leur surveillance afin de détecter la présence éventuelle du virus de la grippe aviaire.

Dans un communiqué, la Commission européenne a indiqué que les Etats membres de l'UE avaient "unanimement appuyé les mesures de renforcement proposées (...) pour réduire le risque d'introduction de la grippe aviaire dans les élevages avicoles". La Commission a cependant souligné qu'il revenait aux Etats de prendre les mesures appropriées "en fonction des circonstances nationales".

En Allemagne, le gouvernement fédéral a notamment demandé vendredi aux Etats régionaux de faire procéder rapidement au confinement des volailles dans les régions de gros élevages avicoles. La Basse-Saxe, le Mecklembourg-Poméranie et la Rhénanie-du-Nord-Westphalie ont déjà appliqué cette consigne, jusqu'au 30 novembre.

Mais les experts vétérinaires des Etats membres ont estimé dans un communiqué du Centre européen de contrôle et de prévention des maladies que selon eux le virus ne représentait pour l'heure "pas un risque pour la santé publique", et notamment que la chasse et l'ornithologie n'avaient "pas besoin d'être restreintes pour le moment dans l'UE".

INTERDICTION DE LA CHASSE EN TURQUIE

La Turquie, où le virus H5N1 a été détecté dans un élevage proche d'une réserve naturelle où se posent les oiseaux migrateurs, a interdit la chasse vendredi. La Roumanie en avait fait autant dès l'annonce il y a une semaine d'un foyer suspect dans le delta du Danube. En Bulgarie, la chasse est interdite depuis lundi, une mesure qui est envisagée également par la Bosnie.

Partout ailleurs, la surveillance des oiseaux sauvages a été renforcée, sans que la chasse ait été interdite. Ainsi, si les contrôles aux aéroports ont été renforcés en Suisse, l'Office vétérinaire fédéral
(OVF) estime ne pas devoir prendre de mesures supplémentaires pour l'instant, jugeant minime le danger d'une contamination par les oiseaux migrateurs.

Les oiseaux migrateurs sont néanmoins surveillés en Suisse par deux stations ornithologiques dans le centre et le nord-ouest du pays depuis la mi-septembre. Les premiers résultats des tests seront disponibles fin octobre. "Seuls les pays où un foyer du virus a été identifié ont interdit la chasse, la réponse doit être proportionnée au risque", observait-on au ministère français de l'écologie.

*"Interdire la chasse en France n'aurait aucun sens", a renchéri Jean-Roch Gaillet, directeur des actions sanitaires à l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS). "Ce serait même une erreur, car on se priverait de la présence sur le terrain de chasseurs qui rapportent les oiseaux morts suspects au réseau de surveillance", explique-t-il. *

C'est également le cas en Grèce, où les unions de chasseurs remettent aux autorités des échantillons du produit de leurs chasses, ou en Croatie, qui procèdera à partir de dimanche à des tests sur des oiseaux abattus.

En France, deux types de surveillance sont à l'oeuvre. Le réseau "SAGIR"
de l'ONCFS recueille les oiseaux morts suspects apportés par les chasseurs, et les analyse. Une surveillance "active" prélève en outre des oiseaux sauvages pour les analyser sur les plans d'eau de passage des migrations. "Plusieurs centaines de prélèvements seront faits ce week-end en Camargue", dans le sud du pays, a indiqué M. Gaillet.

RISQUE AVEC LES MIGRATIONS DE PRINTEMPS

Le risque de contamination par les migrateurs est jugé aujourd'hui minime en Europe de l'Ouest. D'une part, le virus H5N1 tue les oiseaux en quelques jours, ce qui les empêche de voyager. D'autre part, l'Europe occidentale voit surtout passer des oiseaux sur un axe "Nord-Sud", et n'est pas sur la route des oiseaux de pays touchés par le virus, sauf quelques cas de migration "Est-Ouest" (passereaux, échassiers).

"En revanche, le risque existe pour les migrations de printemps", estime M. Gaillet. Les oiseaux de toutes provenances vont en effet se mélanger sur les lieux d'hivernage, et repartir éventuellement infectés vers leurs pays d'origine.

Par ailleurs, la revue scientifique britannique Nature a affirmé vendredi qu'une équipe de chercheurs avait identifié une souche du virus
H5N1 de la grippe aviaire résistante au Tamiflu, le principal médicament antiviral stocké à travers le monde en prévision d'une éventuelle pandémie.

Cette souche a été isolée, en février 2005, chez une adolescente de 14 ans au Vietnam, qui aurait pu être contaminée par son frère et non pas par des oiseaux infectés. Cette jeune Vietnamienne qui a survécu fait partie des trois cas où une éventuelle contamination interhumaine a été soupçonnée par les épidémiologistes.

r.o.m.a.i.n.8.0
01/11/2005, 15h27
LE MONDE - 14 SEPTEMBRE 2005 Les oiseaux migrateurs propageront-ils la grippe aviaire ? Polémique entre écologistes et chasseurs Article paru dans l'édition du 14.09.05
La menace de la grippe aviaire relance la querelle des « appelants », ces oiseaux captifs que les chasseurs utilisent comme leurres vivants pour attirer, dans leur ligne de mire, leurs congénères sauvages. « Trente espèces d'oiseaux, dont vingt de canards, sont autorisées comme appelants, y compris des espèces en déclin telles que l'alouette ou le vanneau huppé. Cette pratique est extrêmement néfaste à l'avifaune (...). Elle présente également des risques sanitaires : les appelants sont manipulés, mis en contact direct avec les oiseaux sauvages, puis repris et remis en élevage », proteste la fédération France Nature Environnement. Le mouvement Chasse, pêche, nature et traditions (CPNT) dénonce, de son côté, « l'extrémisme anti-chasse de certaines associations écologistes ». Selon lui, « il faut permettre un retour à des périodes de chasse plus longues ». Ce qui « constitue une application du principe de précaution grâce aux prélèvements sur les oiseaux migrateurs », notamment les sujets « fragilisés » et « potentiellement propagateurs » du virus.

r.o.m.a.i.n.8.0
01/11/2005, 15h28
voici leur reponse
bonne lecture a tous