Nicool
29/11/2005, 21h28
Bonsoir,
A mon grand regret, la nouvelle qui est tombée ce soir remet en cause la position légitimiste que j'ai défendue dans ces pages depuis la publication de l'arrêté qui interdit l'usage et le transport des appelants.
J'ai dit le mal que je pensais de ceux qui voulaient braver un interdit dont j'ai cru que le respect contribuerait à faire entendre notre voix et à imposer dans l'opinion publique une image responsable des chasseurs au gibier d'eau.
J'ai eu la naïveté de croire qu'un échange était possible : un mois de silence sur les mares au nom du risque sanitaire contre l'inscription de notre passion. Un mois à opposer à la panique ambiante une attitude raisonnable et responsable. Un mois à préférer une analyse objective de la situation à la fascination morbide qu'a notre société pour ce qui lui fait peur.
J'ai cru ça, parce que j'ai toujours eu pour la loi un respect quasi religieux. J'ai cru ça, je l'ai défendu, parce que la loi est encore le meilleur garant de l'unité du corps social. J'ai cru ça et je me suis dit que si toutes mes nuits sont hantées par le chant de mes canards aucun loisir ne mérite qu'on ne rompe ce pacte essentiel que nous signons en devenant citoyens.
J'ai cru ça, et j'ai eu tort. J'ai eu tort d'oublier que la loi était le fait des hommes et que les hommes, étaient parfois lâches, opportunistes, aveugles. Ceux qui font les lois comme les autres.
J'ai dit qu'il ne fallait pas atteler. Je dis le contraire aujourd'hui, et je dis que seule l'ignorance de cette loi inique peut nous permettre de sauver la chasse de nuit. Alors, attelez, défnitivement ! C'est tout du moins ce que je ferai chaque fin de semaine cette saison, et la suivante.
Et si nous attelons tous, tous les soirs, quelles forces s'opposeront à nous ? Quelle police, quelle gendarmerie considéreront que des siffleurs et des oies méritent plus d'attention qu'une cité en flammes ?
J'entends au fond de mon jardin une chanteuse... patience ma belle ! Le premier décembre 2005 approche et comme promis, tu vas reprendre le chemin de la hutte.
Nicolas
A mon grand regret, la nouvelle qui est tombée ce soir remet en cause la position légitimiste que j'ai défendue dans ces pages depuis la publication de l'arrêté qui interdit l'usage et le transport des appelants.
J'ai dit le mal que je pensais de ceux qui voulaient braver un interdit dont j'ai cru que le respect contribuerait à faire entendre notre voix et à imposer dans l'opinion publique une image responsable des chasseurs au gibier d'eau.
J'ai eu la naïveté de croire qu'un échange était possible : un mois de silence sur les mares au nom du risque sanitaire contre l'inscription de notre passion. Un mois à opposer à la panique ambiante une attitude raisonnable et responsable. Un mois à préférer une analyse objective de la situation à la fascination morbide qu'a notre société pour ce qui lui fait peur.
J'ai cru ça, parce que j'ai toujours eu pour la loi un respect quasi religieux. J'ai cru ça, je l'ai défendu, parce que la loi est encore le meilleur garant de l'unité du corps social. J'ai cru ça et je me suis dit que si toutes mes nuits sont hantées par le chant de mes canards aucun loisir ne mérite qu'on ne rompe ce pacte essentiel que nous signons en devenant citoyens.
J'ai cru ça, et j'ai eu tort. J'ai eu tort d'oublier que la loi était le fait des hommes et que les hommes, étaient parfois lâches, opportunistes, aveugles. Ceux qui font les lois comme les autres.
J'ai dit qu'il ne fallait pas atteler. Je dis le contraire aujourd'hui, et je dis que seule l'ignorance de cette loi inique peut nous permettre de sauver la chasse de nuit. Alors, attelez, défnitivement ! C'est tout du moins ce que je ferai chaque fin de semaine cette saison, et la suivante.
Et si nous attelons tous, tous les soirs, quelles forces s'opposeront à nous ? Quelle police, quelle gendarmerie considéreront que des siffleurs et des oies méritent plus d'attention qu'une cité en flammes ?
J'entends au fond de mon jardin une chanteuse... patience ma belle ! Le premier décembre 2005 approche et comme promis, tu vas reprendre le chemin de la hutte.
Nicolas