JM59
01/12/2003, 12h07
Bonjour
Je ne me présente plus, c'est moi JM59, le gars qui a la malédiction des sarcelles. En 12 ans de hutte je n'en ai jamais fait une seule. Cela n'a pas changé, je suis toujours à 0 sarcelle.
Je pense donc avoir la malédiction des sarcelles. Oui mais voici ce qui m'est arrivé cette semaine à la hutte :
Ce vendredi je me pointe à la hutte, rien de posé mais beaucoup de brouillard. Je me dit qu'on va bien dormir cette nuit car on ne verra rien. Vers 15h00 j'entends passer des oies. Avec le brouillard encore présent je ne les voit pas. J'appelle mon co-huttier qui déja s'exite et qui me dit qu'il va amener des formes d'oies. Vers 15h30, le brouillard se lève, grand ciel bleu ; je vois passer deux courlis, je les siffle et ils tournent .... dans la direction opposée.
A 20h15 mon co-huttier arrive, on installe les cinq formes d'oies. Soudain, il me dit qu'une sarcelle est posée, exact, je la voie. Il me laisse tirer, elle y est. Je vais la ramasser et je ramène ... une poule d'eau ! Evidemment il l'a fait exprès et je me fais moquer. J'ai tellement voulu y croire que j'y ai cru à la SH posée dans le noir.
01h10, il me reveille, deux tâches blanches sur le coté. Des culs d'oies ??? Bah nan, 2 tadornes, on se recouche.
02h20, j'entends des oies, je saute du lit, François est déjà à la trappe. Elles se rapprochent, il les rappelle. Je bouge pas d'un poil. C'est un vacarme assourdissant, je n'avais jamais entendu cela, elles passent juste au dessus de la hutte. François les rappellent, les oies du parc crient, elles tournent, s'éloignent, reviennent et se posent à 80m.
Nous sommes tétanisés dans la hutte. Mon coeur bat à 200, je souffle pour ne pas faire un malaise. Comprenez moi, c'est la première fois que cela m'arrive. Nous fermons les trappes, on charge les fusils dans un calme total, nous n'entendons que l'une des oies du parc qui rappelle les sauvages. Nous sommes prèts et nous ouvrons les trappes tout doucement. Je me demande même maintenant si je respirais. je regarde aux jumelles et c'est incroyable, il y en a partout. François compte et me dit qu'il y en a une trentaine sur la mare d'1.5 Ha. Elles sont toutes disséminées. Au bout d'une demi-heure d'attente, 7 oies se regroupent plus ou moins à une quarantaine de mètres. Apparamment elles sont un peu génées par nos canards appelants et n'approchent pas le parc à oies.
Nous décidons de tirer. Je me rappelle les conseils de chasseurs qui ont déjà fait des oies et que j'enviais : il faut prendre les têtes.
François compte ... j'ai peur de ne pas en avoir une ... 1...2...PAN les quatres coups des deux canardouzes partent en même temps. Je vois rien puis je distingue 4 tâches sur l'eau et une oie derrière. Ca crie de partout, incroyable. Nous décidons de sortir. Les oies sont encore au dessus, elles tournent mais nous ne les distinguons pas. La cinquième oie crie dans le fond de la mare, elle se renvolera lorsque nous sortirons la barque pour aller la chercher.
Cette nuit, j'ai réalisé mon rêve, faire une oie dans ma vie. Nous en avons quatre devant nous. Il est 03h30, nous sommes heureux. Nous ne parviendrons pas à nous recoucher. Vers 05h00 une seconde bande passe mais elle ne se posera pas.
Je souhaite à tous de vivre un pareil moment, c'est là que prend toute la dimension émotive de la chasse. Je me souviendrais de ce samedi 29 novembre à 02h20 du matin toute ma vie. Je remercie Saint Hubert pour ce cadeau du ciel, je remercie François car je ne pense pas qu'elle se seraient posées sans lui. Je remercie Florence pour m'avoir dit "tu m'appelle cette nuit quand tu auras fait des oies" , je remercie tout ceux qui ont défendu la chasse et qui m'ont permis de vivre cela.
Les sarcelles me fuient mais les oies cendrées non.
Jérôme
Je ne me présente plus, c'est moi JM59, le gars qui a la malédiction des sarcelles. En 12 ans de hutte je n'en ai jamais fait une seule. Cela n'a pas changé, je suis toujours à 0 sarcelle.
Je pense donc avoir la malédiction des sarcelles. Oui mais voici ce qui m'est arrivé cette semaine à la hutte :
Ce vendredi je me pointe à la hutte, rien de posé mais beaucoup de brouillard. Je me dit qu'on va bien dormir cette nuit car on ne verra rien. Vers 15h00 j'entends passer des oies. Avec le brouillard encore présent je ne les voit pas. J'appelle mon co-huttier qui déja s'exite et qui me dit qu'il va amener des formes d'oies. Vers 15h30, le brouillard se lève, grand ciel bleu ; je vois passer deux courlis, je les siffle et ils tournent .... dans la direction opposée.
A 20h15 mon co-huttier arrive, on installe les cinq formes d'oies. Soudain, il me dit qu'une sarcelle est posée, exact, je la voie. Il me laisse tirer, elle y est. Je vais la ramasser et je ramène ... une poule d'eau ! Evidemment il l'a fait exprès et je me fais moquer. J'ai tellement voulu y croire que j'y ai cru à la SH posée dans le noir.
01h10, il me reveille, deux tâches blanches sur le coté. Des culs d'oies ??? Bah nan, 2 tadornes, on se recouche.
02h20, j'entends des oies, je saute du lit, François est déjà à la trappe. Elles se rapprochent, il les rappelle. Je bouge pas d'un poil. C'est un vacarme assourdissant, je n'avais jamais entendu cela, elles passent juste au dessus de la hutte. François les rappellent, les oies du parc crient, elles tournent, s'éloignent, reviennent et se posent à 80m.
Nous sommes tétanisés dans la hutte. Mon coeur bat à 200, je souffle pour ne pas faire un malaise. Comprenez moi, c'est la première fois que cela m'arrive. Nous fermons les trappes, on charge les fusils dans un calme total, nous n'entendons que l'une des oies du parc qui rappelle les sauvages. Nous sommes prèts et nous ouvrons les trappes tout doucement. Je me demande même maintenant si je respirais. je regarde aux jumelles et c'est incroyable, il y en a partout. François compte et me dit qu'il y en a une trentaine sur la mare d'1.5 Ha. Elles sont toutes disséminées. Au bout d'une demi-heure d'attente, 7 oies se regroupent plus ou moins à une quarantaine de mètres. Apparamment elles sont un peu génées par nos canards appelants et n'approchent pas le parc à oies.
Nous décidons de tirer. Je me rappelle les conseils de chasseurs qui ont déjà fait des oies et que j'enviais : il faut prendre les têtes.
François compte ... j'ai peur de ne pas en avoir une ... 1...2...PAN les quatres coups des deux canardouzes partent en même temps. Je vois rien puis je distingue 4 tâches sur l'eau et une oie derrière. Ca crie de partout, incroyable. Nous décidons de sortir. Les oies sont encore au dessus, elles tournent mais nous ne les distinguons pas. La cinquième oie crie dans le fond de la mare, elle se renvolera lorsque nous sortirons la barque pour aller la chercher.
Cette nuit, j'ai réalisé mon rêve, faire une oie dans ma vie. Nous en avons quatre devant nous. Il est 03h30, nous sommes heureux. Nous ne parviendrons pas à nous recoucher. Vers 05h00 une seconde bande passe mais elle ne se posera pas.
Je souhaite à tous de vivre un pareil moment, c'est là que prend toute la dimension émotive de la chasse. Je me souviendrais de ce samedi 29 novembre à 02h20 du matin toute ma vie. Je remercie Saint Hubert pour ce cadeau du ciel, je remercie François car je ne pense pas qu'elle se seraient posées sans lui. Je remercie Florence pour m'avoir dit "tu m'appelle cette nuit quand tu auras fait des oies" , je remercie tout ceux qui ont défendu la chasse et qui m'ont permis de vivre cela.
Les sarcelles me fuient mais les oies cendrées non.
Jérôme