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[QUOTE=Philippe 62;1736264]La pêche de loisirs de coques interdites en baie de Canche mais autorisée en baie de Somme. Le gros foutage de gueule des autorités !
[URL]https://www.opalesurfcasting.net/IMG/pdf/138-2018_ouverture_coques_baie_de_somme.pdf[/URL][/QUOTE]
Mon cher Philippe, sache que les interdictions de la pêche de loisir des coques sont prises le plus souvent suite à des négociations avec les représentants des professionnels.
Ce sont eux qui ont peu ou prou imposé, partout, des mesures d'interdictions opposées aux plaisanciers afin de préserver les gisements qu'ils exploitent en vertu d'arrêtés pris, département par département, de manière à favoriser leur activité, au détriment des droits des simples usagers.
Ainsi, après avoir exploité les coques en baie des Veys de juillet à début novembre, ils vont pouvoir tranquillement se reporter sur les gisements de la baie de Somme en fin de saison.
Je déplore comme toi ce procédé, car il est liberticide, mais je tiens à rappeler qui en est à l'origine. :cri:
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Ah mais nous sommes bien d'accord.
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Ce n'est pas la baie de Canche mais nous n'en sommes pas très loin...
[URL]https://www.lemonde.fr/planete/article/2018/12/05/dans-la-baie-de-somme-la-densite-de-poissons-en-baisse-de-80-en-trente-ans_5393103_3244.html?xtmc=baie_de_somme&xtcr=1[/URL]
[h=1][SIZE=2]Dans la baie de Somme, la densité de poissons en baisse de 80 % en trente ans. Certains accusaient les phoques de la disparition des poissons, et bien il semble que le responsable soit le réchauffement climatique ! [/SIZE][/h]
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Tout sauf les phoques. Bah, bah, bah...Il faut prendre le temps de lire les études, et les comprendre...d'apprécier les espèces concernées et ceux non reprises comme les salmonidés dont les prélèvements sont loin d'être anecdotiques dans les fleuves, bref, demain il faudra protéger la baie de Canche pour assurer la quiétude aux phoques s'amusant à poursuivre les truites de mer et saumons jusqu'à Montreuil pour passer le temps et comme ils ne mangent pas non plus des semaines durant leur séjour en eaux douces , no problem...On pourra agrandir la réserve.
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[QUOTE=Vincent L;1736503]Ce n'est pas la baie de Canche mais nous n'en sommes pas très loin...
[URL]https://www.lemonde.fr/planete/article/2018/12/05/dans-la-baie-de-somme-la-densite-de-poissons-en-baisse-de-80-en-trente-ans_5393103_3244.html?xtmc=baie_de_somme&xtcr=1[/URL]
[B][SIZE=2]Dans la baie de Somme, la densité de poissons en baisse de 80 % en trente ans. Certains accusaient les phoques de la disparition des poissons, et bien il semble que le responsable soit le réchauffement climatique ! [/SIZE][/B]
[/QUOTE]
Pour mieux comprendre qui, pourquoi et comment on a pris le risque d'épuiser la ressource dans les zones côtières, il est recommandé d'avoir un peu de mémoire.
En 1990, la réglementation a été modifiée et il a été porté un coup fatal à la réserve constituée par la "[I][B]bande des 3 milles[/B][/I]" où la pêche au chalut était traditionnellement interdite.
1990, comme par hasard, ça fait presque 30 ans.
Et je pense que le réchauffement a bon dos, car même si il a joué un rôle, il est secondaire en Manche, car la Manche a bénéficié d'une remontée vers le nord des migrateurs de l'Atlantique, dont le bar, par exemple (bien connu).
Pour preuve ces 2 documents :
Voir les articles 8 et surtout 9 du titre III :
[I]Art. 8. - L'usage des filets remorqués est interdit à moins de trois milles de la laisse de basse mer des côtes du continent et de celles des îles ou îlots.
Art. 9. - Toutefois, lorsque la profondeur des eaux le permet ou lorqu'une telle mesure ne remet pas en cause les exigences de la protection des ressources, l'autorité compétente peut, par arrêté, autoriser l'usage des filets remorqués dans la bande littorale des trois milles.
Elle peut fixer également, dans le même cas, les caractéristiques des navires et celles de leurs filets.[/I]
Ici :
[URL]https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000708331&categorieLien=id[/URL]
Et sa traduction en cartes et réglementation dans le Calvados, quelques années plus tard :
[URL]http://www.calvados.gouv.fr/IMG/pdf/CHALUTAGE_TROIS_MILLES_cle77d537.pdf[/URL]
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"Nos baies ont été "poldérisées". Il s'en est suivi un déclin des vasières et un ensablement qui ne favorisent pas l'alimentation des poissons.
La Baie des Veys (secteur) embouchure de la Vire en est un exemple frappant. Idem pour la Baie de Ouistréham que j'ai connu presqiue à l'état naturel avant le déversement des boues du canal dans les herbus redimensionnés en aires de décantation et ne parlons pas de feue la Baie de Seine si bien décrite dans l'oeuvre de H Daubendfeld " Dans le lit de la Lézarde".
J'en ai marre d'entendre parler de [U]réchauffement climatique,[/U] terme générique devant lequel nous serions impuissants et irresponsables alors que c'est justement des causes bien précises , qui parfois, comme dans le cas que vous soulevez en Baie de Canche, Somme, Seine, Vire, etc....ont détruit des milieux pour gagner quelques ha de carottes ou céréales.
Et qu'on ne me dise pas que les acteurs de ces désastres ne connaaissaient pas le dommages collatéraux que cela pouvait entrainer.
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[QUOTE=JJB;1736550]"Nos baies ont été "poldérisées". Il s'en est suivi un déclin des vasières et un ensablement qui ne favorisent pas l'alimentation des poissons.
La Baie des Veys (secteur) embouchure de la Vire en est un exemple frappant. Idem pour la Baie de Ouistréham que j'ai connu presqiue à l'état naturel avant le déversement des boues du canal dans les herbus redimensionnés en aires de décantation et ne parlons pas de feue la Baie de Seine si bien décrite dans l'oeuvre de H Daubendfeld " Dans le lit de la Lézarde".
J'en ai marre d'entendre parler de [U]réchauffement climatique,[/U] terme générique devant lequel nous serions impuissants et irresponsables alors que c'est justement des causes bien précises , qui parfois, comme dans le cas que vous soulevez en Baie de Canche, Somme, Seine, Vire, etc....ont détruit des milieux pour gagner quelques ha de carottes ou céréales.
Et qu'on ne me dise pas que les acteurs de ces désastres ne connaaissaient pas le dommages collatéraux que cela pouvait entrainer.[/QUOTE
Pardon de te rappeler, cher JJB, que la poldérisation des estuaires s'est développées au cours des siècles, et que la proportion des surfaces conquises depuis 30 ans est nulle.
En baie des Veys, les derniers polders ont été créés dans les année 65 à 70 (en gros).
Pour autant, les zones littorales sont restées très riches en biodiversité jusqu'à ces dernières décennies, au cours desquelles on a assisté à un effondrement des populations de la plupart des poissons.
En revanche, depuis 10 ans, les côtes rocheuses du littoral bas-normand ont vu revenir en fortes densités les homards, tourteaux, bulots, coques, et, plus au large, les bancs de coquilles St Jacques.
Le réchauffement climatique n'a certainement pas été le facteur prépondérant qui explique cette évolution de l'équilibre biologique.
Par contre l'extension des parcs conchylicoles et la surpêche artisanale et industrielle d'une part, et la gestion raisonnée des stocks et gisements y ont joué un rôle majeur.
Le retour des crustacés s'explique en effet par l'apport accru des déchets des chalutiers côtiers : prises (mortes) remises à l'eau car non commercialisables pour des motifs réglementaires ou économiques.
La fin de la sanctuarisation de la "bande des 3 milles nautiques" est une aberration, et son impact est dramatique.
C'est pourquoi je suis affligé, quand je lis certaines accusations portées contre les phoques...
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[QUOTE=JJB;1736550]"Nos baies ont été "poldérisées". Il s'en est suivi un déclin des vasières et un ensablement qui ne favorisent pas l'alimentation des poissons.
La Baie des Veys (secteur) embouchure de la Vire en est un exemple frappant. Idem pour la Baie de Ouistréham que j'ai connu presqiue à l'état naturel avant le déversement des boues du canal dans les herbus redimensionnés en aires de décantation et ne parlons pas de feue la Baie de Seine si bien décrite dans l'oeuvre de H Daubendfeld " Dans le lit de la Lézarde".
J'en ai marre d'entendre parler de [U]réchauffement climatique,[/U] terme générique devant lequel nous serions impuissants et irresponsables alors que c'est justement des causes bien précises , qui parfois, comme dans le cas que vous soulevez en Baie de Canche, Somme, Seine, Vire, etc....ont détruit des milieux pour gagner quelques ha de carottes ou céréales.
Et qu'on ne me dise pas que les acteurs de ces désastres ne connaaissaient pas le dommages collatéraux que cela pouvait entrainer.[/QUOTE]
Pardon de te rappeler, cher JJB, que la poldérisation des estuaires s'est développées au cours des siècles, et que la proportion des surfaces conquises depuis 30 ans est nulle.
En baie des Veys, les derniers polders ont été créés dans les année 65 à 70 (en gros).
Pour autant, les zones littorales sont restées très riches en biodiversité jusqu'à ces dernières décennies, au cours desquelles on a assisté à un effondrement des populations de la plupart des poissons.
En revanche, depuis 10 ans, les côtes rocheuses du littoral bas-normand ont vu revenir en fortes densités les homards, tourteaux, bulots, coques, et, plus au large, les bancs de coquilles St Jacques.
Le réchauffement climatique n'a certainement pas été le facteur prépondérant qui explique cette évolution de l'équilibre biologique.
Par contre l'extension des parcs conchylicoles et la surpêche artisanale et industrielle d'une part, et la gestion raisonnée des stocks et gisements y ont joué un rôle majeur.
Le retour des crustacés s'explique en effet par l'apport accru des déchets des chalutiers côtiers : prises (mortes) remises à l'eau car non commercialisables pour des motifs réglementaires ou économiques.
La fin de la sanctuarisation de la "bande des 3 milles nautiques" est une aberration, et son impact est dramatique.
C'est pourquoi je suis affligé, quand je lis certaines accusations portées contre les phoques...
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Quand même...
On apprend que ces mêmes phoques ont englouti 1100 tonnes de poissons en 2015,1500en 2017 sur les seules baies de Somme et d'authie, combien en 2030 si on continue à sanctuariser de nouveaux espaces pour favoriser leur expansion ?
À 4/5 individus au kilo de masse fois 1500 tonnes, je vous laisse imaginer et sur seulement deux baies le rapport de force si il s'agissait d'une prédation sur une espèce terrestre.
Ouvrez les yeux, actuellement, les cormorans crèvent de faim et s, abattent par centaines sur le moindre hectare d'eau, qu'ils pillent en quelques jours, vous les voyez tout ces hérons, blancs, cendres, qui promènent leurs misères.
Soyez sérieux, des phoques, oui, mais avec une population maîtrisée
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[QUOTE=saint nonoré;1736564]Quand même...
On apprend que ces mêmes phoques ont englouti 1100 tonnes de poissons en 2015,1500en 2017 sur les seules baies de Somme et d'authie, combien en 2030 si on continue à sanctuariser de nouveaux espaces pour favoriser leur expansion ?
À 4/5 individus au kilo de masse fois 1500 tonnes, je vous laisse imaginer et sur seulement deux baies le rapport de force si il s'agissait d'une prédation sur une espèce terrestre.
Ouvrez les yeux, actuellement, les cormorans crèvent de faim et s, abattent par centaines sur le moindre hectare d'eau, qu'ils pillent en quelques jours, vous les voyez tout ces hérons, blancs, cendres, qui promènent leurs misères.
Soyez sérieux, des phoques, oui, mais avec une population maîtrisée[/QUOTE]
Tu oublies que les différentes études réalisées sur les phoques, en Picardie et Basse Normandie, avec suivi par des balises GPS ont montré que les phoques ne pêchent pas que dans les baies où ils séjournent et/ou se reposent.
D'autre part, les tonnages de pêche artisanale et industrielle, hors pêche de loisir, des 4 principaux port de Fécamp à Boulogne s'élèvent à + de 27 000 tonnes en 2017.
Enfin, il faut retenir des études qu'une large part de la prédation des phoques de baie s'exerce sur des plies et flets, et aussi des mulets lorsqu'ils sont très présents...
Ceci étant précisé, je ne plaide pas pour une expansion démographique incontrôlée des phoques, mais donnons un peu de temps au temps pour leur laisser recoloniser l'ensemble de notre littoral, sans les accuser de vider la mer alors que leur impact est 100 fois moins conséquent que celui de l'homme.
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Aucun soucis.., je n'ai rien contre les phoques et leur souhaite longue vie.
Le tout étant d'en accepter l'impact et de ne pas chercher un bouc émissaire en l'occurrence le changement climatique que j'ai toujours admis sur ce site mais qu'on commence à nous servir à toutes les sauces.
J'ai souvent fait le parallèle entre le terrestre et le marin surtout en matière de migration
Là en la matière, et ce n'est pas étonnant, on parle d'effectifs d'espèces et j'ouvre une parenthèse, nous faisions il y a quelques temps, débat ici de l'impact des espèces tels que hérons et autres sur les pops d'anatides, il se trouve que l'isnea et d'autres chercheurs en soulignent les effets. Je ferme la parenthèse pour en revenir à nos phoques et bien en mesurer l'impact pour en accepter les conséquences
On parle donc bien de prédateurs se nourrissant d'espèces estuariennes et évoluants dans des espaces qui sont les viviers de nombreuses espèces pelagiques.
Si on s'accorde sur cela, moi ça me va.
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[QUOTE=saint nonoré;1736574]Aucun soucis.., je n'ai rien contre les phoques et leur souhaite longue vie.
Le tout étant d'en accepter l'impact et de ne pas chercher un bouc émissaire en l'occurrence le changement climatique que j'ai toujours admis sur ce site mais qu'on commence à nous servir à toutes les sauces.
J'ai souvent fait le parallèle entre le terrestre et le marin surtout en matière de migration
Là en la matière, et ce n'est pas étonnant, on parle d'effectifs d'espèces et j'ouvre une parenthèse, nous faisions il y a quelques temps, débat ici de l'impact des espèces tels que hérons et autres sur les pops d'anatides, il se trouve que l'isnea et d'autres chercheurs en soulignent les effets. Je ferme la parenthèse pour en revenir à nos phoques et bien en mesurer l'impact pour en accepter les conséquences
On parle donc bien de prédateurs se nourrissant d'espèces estuariennes et évoluants dans des espaces qui sont les viviers de nombreuses espèces pelagiques.
Si on s'accorde sur cela, moi ça me va.[/QUOTE]
Eh bien cette conclusion ma va aussi.
Bien que je crois que le réchauffement joue tout autant sur la répartition des poissons migrateurs que sur celui des oiseaux.
Pour le bar, par exemple, la remontée en Manche d'une partie des bars de l'Atlantique a retardé l'épuisement de la ressource malgré une surpêche scandaleuse pratiquée par les chaluts et bolinches sur les frayères, qui est la cause première de son déclin (et non pas la pêche de plaisance même si certains ont abusé aussi).
La preuve en est qu'il s'est d'abord raréfié en Bretagne sud, avant que ce déclin gagne, quelques années plus tard la Manche ouest, puis, enfin, la Manche Est.
C'est l'espèce que je connais le mieux, mais je pense que ce constat pourrait aussi être appliqué au hareng, sauf que dans son cas, c'est d'abord la Manche qui a été marquée par son déclin, avant le sud de la Mer du Nord.
Ceci dit, comme pour les oiseaux, je pense qu'on doit prendre en considération le phénomène de rémanence des hivers doux, qui accentue les effets potentiel du réchauffement global. ;)
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Les harengs ! Ils ne descendent plus comme avant, au nord on ne les fume plus on en fait de la farine à partir de navires usines !
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Poldérisation de la baie des Veys, endiguement baie de Seine, massacre de l'herbier de la baie de Ouistréham datent des années 1960-1970.
Déclin des milieux avec ensablement 10 à 20 ans après.....frayères détruites et tout le toutim
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Je sais pas si elles seront en peaux de phoques lol
Ces bourres à jupe en plastique pour les cartouches vont peut-être bientôt disparaître./ Photo DDM MP. V.
Publié le 08/12/2018 à 08:48, Mis à jour le 08/12/2018 à 10:07
Une révolution pour la chasse, des cartouches 100 % biodégradables
Chasse - Pêche
Briatexte (81)
C'est une révolution dans le monde de la chasse que nous promet Patrick Maricaille, patron de Shoot Hunting Outdoor, à Briatexte. Avec ses cartouches de fusil 100 % biodégradables, fini les bourres à jupe en plastique qui polluent nos forêts.
À Briatexte, le grand bâtiment gris surplombé de barbelés en sortie de village, route de Puybegon, ne paie pas de mine. Il semble même abandonné, à l'exception de deux utilitaires garés dans la cour. À l'intérieur, les locaux sont tout aussi austères, des machines assourdissantes tournent à plein régime et les cartons de cartouches de fusil s'entassent dans un coin de l'entrepôt. Patrick Maricaille, qui a créé en 2012 Shoot Hunting Outdoor, fabrique des millions de cartouches chaque année. Entre 11 et 12 millions, précise-t-il. «Il se tire en France entre 1 200 et 1 500 tonnes de cartouches chaque année» avance-t-il.
Si aujourd'hui les chasseurs n'abandonnent plus leurs douilles pendant la chasse, les bourres à jupe en plastique, qui partent en même temps que le plomb, ne sont pas ramassées. Patrick Maricaille, écotoxicologue en chimie et en mécanique, passionné de chasse au petit gibier, «de lapin surtout», et qui travaille dans le monde de la cartouche depuis plus de 23 ans, n'a jamais mis sa conscience écolo de côté.
«J'ai toujours travaillé dans le sens de l'environnement», plaide le chef d'entreprise. Et s'il préfère ne pas encore montrer, pour des raisons de confidentialité, son innovation, il assure qu'il sera désormais possible de tirer «des cartouches 100 % biodégradables qui ne polluent plus l'environnement». Quid de leurs compositions ? Là aussi, Patrick Maricaille reste discret, malicieux même : «Ce que je peux vous dire, c'est qu'aujourd'hui, une bourre à jupe en plastique met plusieurs centaines d'années pour se dégrader. Avec mes balles, après 15 jours, il n'y a plus rien. Et elles apportent même de l'engrais.» En 2016, il lançait déjà ses nouvelles cartouches dans lesquelles l'étain, non toxique pour la nature, remplaçait le plomb.
Des années de travail
Ce projet n'est pas nouveau. Écotoxicologue de formation, Patrick Maricaille a étudié les effets nocifs des produits chimiques et des polluants sur l'environnement. «Ça fait quinze ans que je travaille sur ces cartouches, par intermittence, et plus sérieusement ces trois dernières années. J'en ai fait des essais, des tests, avant de les mettre au point.» Une innovation dans l'air du temps, à l'heure ou réduire ses déchets plastiques est une nécessité. Et qui semble déjà trouver de l'écho et preneur : «J'en ai parlé avec des clients qui travaillent avec nous depuis longtemps. On a déjà de très grosses commandes, 3 à 4 fois notre production annuelle», se réjouit le chef d'entreprise.
Nuremberg, La Mecque des chasseurs
En avril dernier, Patrick Maricaille mettait enfin au point ses cartouches 100 % biodégradables et déposait dans la foulée les brevets nécessaires. À présent, il espère commencer la production à grande échelle rapidement. En tout cas, il le promet, son produit sera présenté en mars prochain au Salon mondial de la chasse à Nuremberg. «C'est le grand raout de la chasse. Tout le monde est présent, il n'y a pas mieux pour présenter notre produit», anticipe déjà Patrick Maricaille. «Car si nos cartouches vont plaire aux chasseurs français, je suis sûr qu'elles auront beaucoup plus de succès dans les pays où les questions liées à l'environnement sont très présentes, comme en Allemagne, dans les pays scandinaves, ou encore au Canada.» Et si les choses prennent bien, la PME espère pouvoir continuer à embaucher. «On va commencer à produire nos propres composants, au lieu de seulement assembler les cartouches. On espère donc embaucher une dizaine de personnes dans un premier temps», avance le patron.
Ra