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le secret du marais!
Je suis là, seul devant ce miroir, à qui le soleil donne ses plus beaux reflets, que meme le plus illustre des peintres n'a pas reussi a reproduire sur sa toile.
Soudain, je l'aperçois au crepuscule, cette silhouette minuscule, aussi fragile qu'agile, le vent la gene et la repousse, elle tourbillonne et lui resiste, elle disparait derriere l'ecran.
Cette image est mienne, je suis seul ici. L'odeur du marais m'enivre, mon coeur bat plus vite.
Ai-je revé cette beauté, mais non, la revoilà furtive, vous avez devinez??
Je regarde la sarcelle se poser.................
FL, la sauvagine, aout 1983
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Superbe david.
Enfin un nouveau poète sur le post.
Bienvenu dans le cercle très étroit des sauvaginiers disparus.
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Le chasseur
Je suis enfant de la montagne,
Comme l'isard, comme l'aiglon ;
Je ne descends dans la campagne
Que pour ma poudre et pour mon plomb ;
Puis je reviens, et de mon aire
Je vois en bas l'homme ramper,
Si haut placé que le tonnerre
Remonterait pour me frapper.
Je n'ai pour boire, après ma chasse,
Que l'eau du ciel dans mes deux mains ;
Mais le sentier par où je passe
Est vierge encor de pas humains.
Dans mes poumons nul souffle immonde
En liberté je bois l'air bleu,
Et nul vivant en ce bas monde
Autant que moi n'approche Dieu.
Pour mon berceau j'eus un nid d'aigle
Comme un héros ou comme un roi,
Et j'ai vécu sans frein ni règle,
Plus haut que l'homme et que la loi.
Après ma mort une avalanche
De son linceul me couvrira,
Et sur mon corps la neige blanche,
Tombeau d'argent, s'élèvera.
theophile gautier
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Je confirme.
Bienvenu... Avec de bonnes références,en prîme.
Continue david!
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T'es parti Gab?
Tu cours après les oiseaux sous les étoiles?
Alors écoute:
"Un oiseau...
Un oiseau chante sur un fil
Cette vie simple, à fleur de terre.
Notre enfer s'en réjouit.
Puis le vent commence à souffrir
Et les étoiles s'en avisent.
Ô folles, de parcourir
Tant de fatalité profonde!"
Allez, reviens nous Gab!
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Baudelaire nous offre deux solutions pour finir cette belle journée:
"- Et de longs corbillards, sans tambours ni musique,
Défilent lentement dans mon âme; l'Espoir,
Vaincu, pleure, et l'Angoisse atroce, despotique,
Sur mon crâne incliné plante son drapeau noire."
ou bien:
"Derrière les ennuis et les vastes chagrins
Qui chargent de leurs poids l'existence brumeuse,
Heureux celui qui peut d'une aile vigoureuse
S'élancer vers les champs lumineux et sereins;
Celui dont les pensers, comme des alouettes,
Vers les cieux le matin prennent un libre essor,
- Qui plane sur la vie, et comprend sans effort
Le langage des fleurs et des choses muettes!"
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Pour toi Deufy, un petit peu de printemps dans l'hivers :
"Vie ! ô bonheur ! bois profonds,
Nous vivons.
L'essor sans fin nous réclame ;
Planons sur l'air et les eaux !
Les oiseaux
Sont de la poussière d'âme.
Accourez, planez ! volons
Aux vallons,
A l'antre, à l'ombre, à l'asile !
Perdons-nous dans cette mer
De l'éther
Où la nuée est une île !
Du fond des rocs et des joncs,
Des donjons,
Des monts que le jour embrase,
Volons, et, frémissants, fous,
Plongeons-nous
Dans l'inexprimable extase !
Oiseaux, volez aux clochers,
Aux rochers,
Au précipice, à la cime,
Aux glaciers, aux lacs, aux prés ;
Savourez
La liberté de l'abîme!
Vie ! azur ! rayons ! frissons !
Traversons
La vaste gaîté sereine,
Pendant que sur les vivants,
Dans les vents,
L'ombre des nuages traîne !
Avril ouvre à deux battants
Le printemps ;
L'été le suit, et déploie
Sur la terre un beau tapis
Fait d'épis,
D'herbe, de fleurs, et de joie.
Buvons, mangeons ; becquetons
Les festons
De la ronce et de la vigne ;
Le banquet dans la forêt
Est tout prêt ;
Chaque branche nous fait signe.
Les pivoines sont en feu ;
Le ciel bleu
Allume cent fleurs écloses ;
Le printemps est pour nos yeux
Tout joyeux
Une fournaise de roses.
Tu nous dores aussi tous,
Feu si doux
Qui du haut des cieux ruisselles ;
Les aigles sont dans les airs
Des éclairs,
Les moineaux des étincelles.
Nous rentrons dans les rayons ;
Nous fuyons
Dans la clarté notre mère ;
L'oiseau sort de la forêt
Et paraît
S'évanouir en lumière."
Victor Hugo extrait de La fin de Satan
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Merci jgg, belle trouvaille!
Dehors noroit! Dedans émois!
500.000.000 de petits chinois...
Merci!
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ah c'est fou le bien que ça peut faire un petit peu de poésie!! :fou:
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C'est en tous cas un bonne source de sérénité.
Mon noroit s'accompagne d'éclairs: traine très active... pas bon pour la chasse.
:fou:
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mdr
j'étais plongé dans le récit de JF sur sa deuxième oie. belle histoire, moi les oies je fais que de les entendre mais jamais elles ont posé...alors oui ah la sérénité et le rêve, l'imagination tout ce que demande un chasseur!
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Ecoute,j'ai tué ma première oie posée cette année (la fameuse nuit du 6 au 7 décembre,je crois).
Un goût amer dans la bouche,jusqu'à ce que je la mange le 31... excellente!
Avant,ma première cendrée,j'en revois encore des imeges, c'était en 83 je crois, alors que je m'exerçait au gibier d'eau depuis 77.
Et après,j'en ai accroché d'autres : rieuses 2 ou 3 à 2 fusils (au vol),moissons (2),quelques cendrées, et ça faisait 5 ans cette année que j'en avais pas tiré.
le plaisir réside dans l'exception. Ne le gâtons pas!
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c'est sur! tout à fait d'accord avec toi et c'est d'ailleurs pour ça que je vais à la chasse! moi ça me fais réver, c'est pour ça que je loupe tout le temps ou presque mes tirs! je regarde l'oiseau partir :)) :)) Mes meilleurs souvenirs (bon je suis super jeune, j'ai que 22 ans et 5 ans de permis) sont ceux des oiseaux que je ne tire pas et qui continuent de voler! bon il y a aussi les beaux coups de fusils aussi sinon je serais pas chasseur mais ça passe qd m au second plan. c'est pour ça la poésie, l'exception et le rêve font partie intégrante de la chasse et de la vie d'ailleurs! merci pour ces posts au fait Deufy :)
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Continue de suivre les oiseaux qui t'échappe!
ils sont l'alouettte qui grisolle dans le ciel du matin.
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