Je le connais le sénateur ;) Il y a beaucoup de références régionales toutes plus intéressantes les unes que les autres
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Je le connais le sénateur ;) Il y a beaucoup de références régionales toutes plus intéressantes les unes que les autres
[QUOTE=arnault;1735482]puisque vous êtes dans les recherches profitez en pour rechercher les écrits de Porphyre Labitte...:fou:[/QUOTE]
Une autre référence tout à fait incroyable pour l'époque même si elle n'a pas trait au GE :
[URL]https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6525243z/f22.image.texteImage[/URL]
Et puis concernant la baie de Somme dans un autre registre mais tout aussi remarquable, Bessie Coleman et ce livre , l'Ange noir à découvrir pour celles et ceux s’intéressant à la côte picarde.
Au sujet de Prosper labitte
Porphyre Labitte incarne bien cette manière de « s’impliquer ». Député de la Somme de 1876 à 1882, il chassait le phoque en baie de Somme avec un tel talent qu’on l’aurait nommé le « veneur des eaux courantes » 233. Aussi présenta-t-il en 1881 une proposition de loi qui prévoyait un volet favorable à la chasse au gibier d’eau 234. Dans son article 6, il proposait la création d’un permis à dix francs donnant la possibilité de chasser au tir en plaine, au bois et au marais, le dimanche et les jours fériés 235. Élu sénateur, il ne cessa de jouer de son influence pour obtenir la révision de la loi de 1844, si bien qu’en 1886 le sénat adopta une proposition de loi dont l’article 11 accordait au préfet, « sur l’avis des conseils généraux et l’approbation préalable du ministre de l’Intérieur », le soin de prendre des arrêtés pour déterminer l’époque, les heures, la durée de la chasse des oiseaux d’eau et de passage, les modes et les procédés de chasse de ces différentes espèces. Si cela pouvait compléter d’une manière très libérale l’article précédent qui limitait le temps de chasse du lever au coucher du soleil, il s’agissait surtout de régler la question de la chasse de nuit
Sinon ça vient d'un lien intéressant, je vous en mets un extrait de chaque jour sinon vous lirez pas
Bande eud faignants lol
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1 Jean-Michel DEREX, « Pour une histoire des zones humides en France (17e-19e siècle). Des paysages (...)
2 Ainsi dans : Jean-Pierre DEROUARD, « Les marais communaux de la Basse-Seine aux 17e et 18e siècles (...)
1À l’heure où les « risques » de grippe aviaire empêchent les chasseurs de sortir leurs appelants et à une période où les opposants à la chasse marquent des points, peut-être est-il bon de renouer le fil du temps. Car se référer à l’ancien, à l’usuel, au coutumier constitue bien le socle de l’argumentaire des défenseurs de la chasse. Or, de quelle chasse s’agit-il ici ? D’abord, d’une chasse qui s’opérait dans des zones plus ou moins périphériques, mal connues parfois, élément plus ou moins repoussoir d’une économie longtemps fondée sur l’agriculture. D’une chasse pratiquée aussi sur et le long des cours d’eau, lacs ou étangs, ainsi que sur l’espace mouvant dessiné par la rencontre de la terre et de la mer. Autrement dit, un immense territoire dont le flou des contours le disputait à la variété des différents statuts juridiques. À cette incertitude permanente, s’en ajoutait une plus grande encore : celle d’un gibier apatride, n’appartenant à personne, donc à tout le monde, et pour lequel n’a jamais été si bien attribué le qualificatif de res nullius. Ainsi juxtaposés, ces deux éléments d’indétermination ne pouvaient guère suggérer une étude d’ensemble. Certes l’histoire des zones humides n’en est plus à ses balbutiements, notamment sous l’impulsion de Jean-Michel Derex 1, mais celle de leurs pratiques cynégétiques n’a donné lieu qu’à quelques ouvrages de droit, déjà anciens mais non moins utiles. Ainsi, pour le 19e siècle, la question du bétail et des tensions que leurs parcours licites ou non engendraient au sein des marais communaux ou l’impact des flux marins sur le milieu
[QUOTE=saint nonoré;1735494]Au sujet de Prosper labitte
Porphyre Labitte incarne bien cette manière de « s’impliquer ». Député de la Somme de 1876 à 1882, il chassait le phoque en baie de Somme avec un tel talent qu’on l’aurait nommé le « veneur des eaux courantes » 233. Aussi présenta-t-il en 1881 une proposition de loi qui prévoyait un volet favorable à la chasse au gibier d’eau 234. Dans son article 6, il proposait la création d’un permis à dix francs donnant la possibilité de chasser au tir en plaine, au bois et au marais, le dimanche et les jours fériés 235. Élu sénateur, il ne cessa de jouer de son influence pour obtenir la révision de la loi de 1844, si bien qu’en 1886 le sénat adopta une proposition de loi dont l’article 11 accordait au préfet, « sur l’avis des conseils généraux et l’approbation préalable du ministre de l’Intérieur », le soin de prendre des arrêtés pour déterminer l’époque, les heures, la durée de la chasse des oiseaux d’eau et de passage, les modes et les procédés de chasse de ces différentes espèces. Si cela pouvait compléter d’une manière très libérale l’article précédent qui limitait le temps de chasse du lever au coucher du soleil, il s’agissait surtout de régler la question de la chasse de nuit[/QUOTE]
selon que vous soyez puissant OU miserable
[QUOTE=saint nonoré;1735503]Sinon ça vient d'un lien intéressant, je vous en mets un extrait de chaque jour sinon vous lirez pas
Bande eud faignants lol
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1 Jean-Michel DEREX, « Pour une histoire des zones humides en France (17e-19e siècle). Des paysages (...)
2 Ainsi dans : Jean-Pierre DEROUARD, « Les marais communaux de la Basse-Seine aux 17e et 18e siècles (...)
1À l’heure où les « risques » de grippe aviaire empêchent les chasseurs de sortir leurs appelants et à une période où les opposants à la chasse marquent des points, peut-être est-il bon de renouer le fil du temps. Car se référer à l’ancien, à l’usuel, au coutumier constitue bien le socle de l’argumentaire des défenseurs de la chasse. Or, de quelle chasse s’agit-il ici ? D’abord, d’une chasse qui s’opérait dans des zones plus ou moins périphériques, mal connues parfois, élément plus ou moins repoussoir d’une économie longtemps fondée sur l’agriculture. D’une chasse pratiquée aussi sur et le long des cours d’eau, lacs ou étangs, ainsi que sur l’espace mouvant dessiné par la rencontre de la terre et de la mer. Autrement dit, un immense territoire dont le flou des contours le disputait à la variété des différents statuts juridiques. À cette incertitude permanente, s’en ajoutait une plus grande encore : celle d’un gibier apatride, n’appartenant à personne, donc à tout le monde, et pour lequel n’a jamais été si bien attribué le qualificatif de res nullius. Ainsi juxtaposés, ces deux éléments d’indétermination ne pouvaient guère suggérer une étude d’ensemble. Certes l’histoire des zones humides n’en est plus à ses balbutiements, notamment sous l’impulsion de Jean-Michel Derex 1, mais celle de leurs pratiques cynégétiques n’a donné lieu qu’à quelques ouvrages de droit, déjà anciens mais non moins utiles. Ainsi, pour le 19e siècle, la question du bétail et des tensions que leurs parcours licites ou non engendraient au sein des marais communaux ou l’impact des flux marins sur le milieu[/QUOTE]
Demain à 10 h je ramasse les copies :)) ça va devenir une site culturel . Quand gamin, Porphyre se sauvait du catéchisme pour courir les marais, le curé s'écriait : tenez moi Labitte.
Tu me le copieras 100 fois
’article 9 de la loi du 3 mai 1844 en était demeuré au terme de « gibier d’eau », écartant derechef la problématique migratoire 86. Il se heurtait aussi à la réalité des vocabulaires régionaux. C’est pourquoi, durant l’été 1844, le conseil général du Var avait dénoncé l’absence de définition précise dans la récente loi 87. En 1860, la cour de Colmar proposait la sienne : « un animal vivant dans l’eau, au bord, et y trouvant sa nourriture ». De fait, la loutre et la martre entraient dans cette catégorie, tout comme le phoque qu’on chassait au Crotoy 88.
On y chassait le phoque assurément ! Paru en 1858.
[URL]https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9800505j/f32.image.r=Crotoy%20chasse%20phoques?rk=171674;4[/URL]
Même si notre Porphyre se lamentait de sa diminution !
Beau travail de recherche !
Pas moyen de faire valoir certains droits grâce à ces documents ?
[QUOTE=Philippe 62;1735505]Demain à 10 h je ramasse les copies :)) ça va devenir une site culturel . Quand gamin, Porphyre se sauvait du catéchisme pour courir les marais, le curé s'écriait : tenez moi Labitte.[/QUOTE]
gamin va :))
[QUOTE=saint nonoré;1735506]tout comme le phoque qu’on chassait au Crotoy .[/QUOTE]
En lisant cet article de presse on peut comprendre que la chasse du phoque n'a plus réellement lieu en 1887. Sans doute les écrits de notre Porphyre ont-ils contribué à immortaliser cette chasse, mais dans les faits qu'en fut-il vraiment car les pièces accessibles nous ramènent toutes à ce fameux Lala, un de ces personnages qui devait connaitre la baie de Somme comme sa poche .
Cela ne dément pas l'adage selon lequel l'histoire est écrite pour devenir légende.
[URL]https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k771906f/f2.item.r=Crotoy%20chasse%20phoques.zoom[/URL]
Pour revenir à la Canche et ses ...saumons cette fois
[I]Paru dans le Chenil du 11 décembre 1890
"les saumons qui avaient déserté les fleuves et les rivière de France ....Or depuis 1883-84 on en pêche désormais dans la Canche...Cette réapparition serait dû au désensablement obtenu au moyen d'une digue allant d'Etaples à la mer qui maintient dans le chenal un courant d'eau douce s’avançant jusque dans la Manche dont les saumons savent reconnaître l'existence. Depuis 1883 ces poissons de présentent en nombre de plus en plus considérable".
[URL]https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5579771d/f4.item.r=Saumons%20Canche.zoom[/URL]
[/I]
Tout à fait instructif face aux opposants anti tout . Il faut juste prendre conscience que cette digue que tous les locaux (munis de bottes aux pieds) connaissent ne pourrait plus voir le jour aujourd'hui pour cause de...protection des milieux !
À ce stade Philippe, il faudrait connaître les positions exactes des acteurs, pêcheurs, élus, chasseurs. Protectionnistes.
Et les moyens disponibles.
Existe t'il des moyens,tels que dissuasion acoustique, barrage,pour empêcher les phoques de remonter le fleuve ?
Faut il agir sur effectif à minima.
Tout se mélange, intérêts touristiques, protectionnisme etc
Même la position des chasseurs n'est pas bien définie
Est ce que la présence des phoques sur la zone 'tampon' entre les plages fréquentées par les touristes et les fonds de baies fréquentées par les chasseurs, ne preserve pas les seconds de l'intrusion des premiers.
[url]https://journals.openedition.org/ruralia/1161[/url]
Thé bible
[QUOTE=saint nonoré;1735512]À ce stade Philippe, il faudrait connaître les positions exactes des acteurs, pêcheurs, élus, chasseurs. Protectionnistes.
Et les moyens disponibles.
Existe t'il des moyens,tels que dissuasion acoustique, barrage,pour empêcher les phoques de remonter le fleuve ?
Faut il agir sur effectif à minima.
Tout se mélange, intérêts touristiques, protectionnisme etc
Même la position des chasseurs n'est pas bien définie
Est ce que la présence des phoques sur la zone 'tampon' entre les plages fréquentées par les touristes et les fonds de baies fréquentées par les chasseurs, ne préserve pas les seconds de l'intrusion des premiers.[/QUOTE]
[COLOR=#222222][FONT=Verdana]
Ce que j[/FONT][/COLOR][COLOR=#222222][FONT=Verdana]e regrette surtout c[/FONT][/COLOR][COLOR=#222222][FONT=Verdana]'est que la protectionnite à tout crin, [/FONT][/COLOR][COLOR=#222222][FONT=Verdana]u[/FONT][/COLOR][COLOR=#222222][FONT=Verdana]ne vue de l'esprit [/FONT][/COLOR][COLOR=#222222][FONT=Verdana]pour [/FONT][/COLOR][COLOR=#222222][FONT=Verdana]certains [/FONT][/COLOR][COLOR=#222222][FONT=Verdana]afin d’imposer [/FONT][/COLOR][COLOR=#222222][FONT=Verdana]leur vision de la nature, [/FONT][/COLOR][COLOR=#222222][FONT=Verdana]une nature idéalisée, virtualisée si on peut employer cette expression. [/FONT][/COLOR][COLOR=#222222][FONT=Verdana]Elle sert [/FONT][/COLOR][COLOR=#222222][FONT=Verdana]de prétexte [/FONT][/COLOR][COLOR=#222222][FONT=Verdana]pour [/FONT][/COLOR][COLOR=#222222][FONT=Verdana]rayer [/FONT][/COLOR][COLOR=#222222][FONT=Verdana]du paysage [/FONT][/COLOR][COLOR=#222222][FONT=Verdana]certaines populations à l'instar des chasseurs avant d'autres comme les pêcheurs, cueilleurs de lilas, pêcheurs de crevettes etc. [/FONT][/COLOR]
[COLOR=#222222][FONT=Verdana]Cette vision protectionniste sert de paravent à une vision politique (au sens large ) terrible en ce qu’elle détruit des pans de civilisation non pas à cause du modernisme [/FONT][/COLOR][COLOR=#222222][FONT=Verdana]oud’[/FONT][/COLOR][COLOR=#222222][FONT=Verdana]une [/FONT][/COLOR][COLOR=#222222][FONT=Verdana]évolution [/FONT][/COLOR][COLOR=#222222][FONT=Verdana]sociétale [/FONT][/COLOR][COLOR=#222222][FONT=Verdana]mais [/FONT][/COLOR][COLOR=#222222][FONT=Verdana]parce qu’elle déplaît. [/FONT][/COLOR][COLOR=#222222][FONT=Verdana]Ce n’est faire injure à quiconque que de dénoncer la chasse aux sorcières dont sont victimes les chasseurs.[/FONT][/COLOR]
[COLOR=#222222][FONT=Verdana]Leurs auteurs, [/FONT][/COLOR][COLOR=#222222][FONT=Verdana]ces despotes [/FONT][/COLOR][COLOR=#222222][FONT=Verdana]ultra minoritaires[/FONT][/COLOR][COLOR=#222222][FONT=Verdana],[/FONT][/COLOR][COLOR=#222222][FONT=Verdana]se retranchent derrière un [/FONT][/COLOR][COLOR=#222222][FONT=Verdana]choix de société [/FONT][/COLOR][COLOR=#222222][FONT=Verdana]dont ils [/FONT][/COLOR][COLOR=#222222][FONT=Verdana]se sont auto proclamés les porte paroles allant jusqu’à instrumentaliser la détresse quand un accident de chasse survient. [/FONT][/COLOR]
[COLOR=#222222][FONT=Verdana]
Les usages [/FONT][/COLOR][COLOR=#222222][FONT=Verdana]ancestraux [/FONT][/COLOR][COLOR=#222222][FONT=Verdana]de la baie de Canche et ce qu' il en reste sont révélateurs de ce qui nous attend [/FONT][/COLOR][COLOR=#222222][FONT=Verdana]comme le décrivait alors si bien avec lucidité et une certaine causticité [/FONT][/COLOR][COLOR=#222222][FONT=Verdana]cet académicien [/FONT][/COLOR][COLOR=#222222][FONT=Verdana]dans l’avant propos du [/FONT][/COLOR][COLOR=#222222][FONT=Verdana]livre la chasse à travers les âges, 1898 !
[/FONT][/COLOR]A chacun de méditer sur ces écrits à propos de la fusion républicaine AFB/ONCFS
[URL="https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1025211r/f17.image.texteImage"][COLOR=#222222][FONT=Verdana]https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1025211r/f17.image.texteImage[/FONT][/COLOR][/URL]
[COLOR=#222222][FONT=Verdana]J’essaierai de joindre un billet d’humeur relatif à la baie de Canche paru dans la Sauvagine après la création de la réserve naturelle en 1987, 30 ans... [/FONT][/COLOR]