Bonne Ouverture 2020

(2020-08-01)

Bonne ouverture aux sauvaginiers du DPM.

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Bonne Ouverture 2018

(2018-08-04)

Bonne ouverture 20128 à tous les sauvaginiers

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    août 2013
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    La Brenne
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    Un matin froid, très froid...trop froid !

    Un matin froid, très froid…trop froid !

    Allez, je me relance à vous conter une autre de mes histoires ! Il faut dire que j’ai pris beaucoup de plaisir à écrire ma première « Une passé avec 18 cartouches… », et je suis ravi que cela ai plus à certain d’entre vous. D’ailleurs j’encourage vivement tout le monde à en faire de même, car j’adore vous lire également, et à travers ces récits, on s’envole, on voyage et on vit littéralement les passées ou les nuits devant nos ordinateurs. Lancez-vous amis sauvaginiers !!!

    En attendant, à moi ! Un vendredi de début janvier, lorsque notre passion bas son plein, je ne peux m’empêcher de penser à autre chose qu’a la chasse. Pourtant, je suis en cours de philosophie et le texte de Rousseau ne parle en aucun cas de migrateurs, de coucher de soleil ou de marais glacial! Mais moi, je n’ai qu’une seule idée en tête : « Est-ce que ce temps va faire bouger nos tendres anatidés ? ». Il faut dire que la météo depuis deux jours le laisse à penser ; le froid, la pleine lune et même la neige depuis ce matin ! Bon sang : je n’ai même pas pu aller voir mes étangs depuis deux jours et ils doivent être en glace car il gèle fort la nuit et la température frôle le zéro en pleine journée.

    Je revois notre prof, partir lui aussi dans ces délires, et je me dis qu’à ce moment là, on se ressemble ! Tiens, je n’aurai jamais pensé dire cela jour, mais c’est pourtant vrai ! Passionnés certes, mais de choses différentes…quoi que ? La chasse telle que nous la pratiquons est une bien belle école, et l’apprentissage de la vie est perpétuel aux bords de l’eau. Sans l’écouter vraiment, je vois bien la ferveur dans sa bouche et dans ses mains agités, nous parlant de nature humaine, de conscience ou encore d’égalité. Mais, il n’y a rien à faire aujourd’hui en ce qui me concerne ! Ma nature humaine à moi m’emmène dans les queues d’étangs et ma conscience approuve ! Je reprends un peu connaissance et mon écoute se porte enfin à lui. Je le revois encore citer ce grand humaniste : « L’homme est naturellement perfectible ». En attendant, c’est mon attache qui devrait être parfaite demain matin, si je veux capter l’attention des sauvages. Et me voila lancer, à imaginer des plans de batailles, plaçant ma demi ici, mon mâle là, mes hybrides à droite… Non décidément, aujourd’hui, je n’arriverais pas à écouter ce brave homme. Même le charme de ma voisine de classe pourtant si jolie, devenu aujourd’hui ma petite femme, ne m’intéresse guère. C’est pour dire !

    Revenons à notre sujet ! La journée défile lentement et il ne me faut voir, à travers les baies vitrées, que quelques volées de cormorans longeant la rivière, pour me faire replonger dans mes pensées. L’heure du bus scolaire est telle, que je ne pourrais comme d’habitude, pas voir mes étangs avant demain matin. Il faut donc prier pour qu’il reste de l’eau libre ! Et lequel choisir ? J’en essaierais bien un, mais il est très abrité et j’ai peur que la glace est eue encore plus d’effet ! Je me rassure lors du trajet pour rejoindre mon domicile, car je constate qu’il y a quelques chaudières sur presque tous les étangs que j’ai aperçus. En plus, la neige tombe de plus en plus, ce qui présage une nuit froide mais pas non plus glacial ! Allez, les deux cygnes, résidents des lieux, et les habituelles judelles (foulques) m’entretiendront bien un petit glou cette nuit !

    Si la fin de saison approche à vitesse grand V, je suis tout de même apaisé car celle-ci nous à fait vivre quelques bons moments et il me reste trois semaines pour en profiter pleinement. Repas familial, petit film et dodo. Ah, mon réveil ! Mais au fait, je ne pourrais pas y aller en voiture à cause de la neige. D’autant que je suis seul demain matin, donc si je m’embourbe, personne ne pourra pousser la voiture, aussi légère soit ‘elle. Tant-pis, j’irais à pied et il faudra donc se réveiller plus tôt que d’habitude! Ce petit kilomètre, que je connais par cœur, ne me fait pas peur et c’est harnaché de mes appelants, de mes blettes, de mon fusil, de ma lampe et de mon traditionnel sac à cartouches que je prends la direction de ce lieu fantastique.

    Mes chiennes sont plus excitées qu’à l’accoutumée ; elles non plus, n’ont pas l’habitude de cette ballade matinale. Elles jouent dans la neige sur le chemin et pour une fois, leurs couleurs blanches ne fait pas tâche avec cette nature transformée. « Couillon », il y a de la neige quand même ; 15 cm, ça tire dans les pattes lorsque que l’on est chargé comme une mule !

    C’est bon, j’y suis ! Et pour mon plus grand bonheur, ce n’est pas un petit glou qui s’offre à moi mais au moins 1000 m² d’eau libre. Braves cygnes et braves judelles ! A cet instant, je ne regrette pas de ne jamais tirer les foulques car ce matin elles ont fait un bon boulot. A leurs chants, je devine qu’elles sont nombreuses. Sans doute les habituées ont été rejointes pas d’autres copines chassées du froid et des étangs moins accueillants en matière d’eau. Tant mieux pour moi ! Il faut bien dire que si je suis certain de la présence des judelles et des cygnes, j’espère également que des canards se sont joints à eux pour entretenir ce petit coin de paradis pour gibier d’eau, car ils devraient revenir à la passée du matin. J’en ai bien entendu quelques uns décoller suite à mon arrivé mais bon, on verra bien !

    La surface d’eau libre, en plus, est à moins de 10 mètres d’un bord ! Quand ça commence bien comme cela ! Allez, installation d’une vingtaine de blettes de cols bien regroupés, sur la droite et disposition ci et là de deux ou trois sarcelles un peu anarchiquement. Super, ça fait naturel ! Deux demi près du mâle, pour ne pas insister sur le chant et une plus discrète un peu plus loin, près du paquet de formes. Mes trois hybrides de sarcelles sont, quant à elles, disposées entre leurs congénères en plastiques. Je suis content de moi, mais on verra le résultat plus tard ! Je m’assois sur mon petit siège, les deux chiennes à mes cotés, et nous contemplons tout les trois ce qui nous entoure.

    J’ai bien fait de me lever tôt ! Je suis en avance, que j’aime sa ! Un paysage lunaire s’offre à moi… Je reconnais tout mais le perçoit différemment. Les saules sont lourds et courbent l’échine sous le poids de la fraîche neige tombé la nuit. Les petits joncs, si verts habituellement sont parés d’une belle couche de givre qui les fige dans l’obscurité. Les roseaux eux, dansent quand même, le pas un peu plus engourdit… C’est splendide ! Le jour se dessine là bas au loin ; sa pointe. Et mon étang dans tout cela…lui est recouvert d’un épais manteau blanc qui va l’habiller pour quelques temps ! Mon dieu que c’est beau ! Quant aux cygnes, après avoir observé ma petite agitation, ils ont repris leurs emplacements, au fond de la flaque.

    Les canards eux manquent le rendez-vous à cet instant, et cela ne tir presque pas au alentour. Sont ‘ils parti sous des auspices plus accueillants ? Ou sont ‘ils encore endormi ce matin ? La neige continue de tomber et le temps s’écoule lentement, ce qui n’est pas pour me déplaire. Soudain, au travers des flocons, j’aperçois une boule noire. Une sarcelle, elle fonce droit sur moi et je me prépare du mieux que je peux. Pan, Pan, c’est bon ! Je pense qu’elle en avait pris au premier coup mais ce petit corps pourtant si fragile, aurait bien encore eu la force de faire quelques centaines de mètres. L’hypothèse d’une bredouille est déjà envolé avec cette petite hiver et j’en suis ravi. Un petit mâle, je le vois bien car il est tombé sur la glace juste derrière la boule de blettes de cols ! On verra plus tard pour le récupérer.

    Par temps de glace, j’attache toujours mes labradors pour qu’elles ne s’aventurent pas sur la couche d’eau gelée, ce qui serait extrêmement dangereux. Braves mémères, elles me fixent du regard, mais non les filles je ne vous lâcherais pas ! Puis un petit bruit de baiser dans le ciel me fait lever la tête et m’indique qu’une bécassine cherche un petit coin pour se nourrir. Elle fût bien malheureuse de passer au dessus de moi car elle rejoint la petite sarcelle sur la glace. Ah deux cols arrivent eux aussi, presque sur d’eux ! Mais au dernier moment et pour une raison inconnue, ils font demi-tour et ne reviendront jamais. Peut-être la faute à ma petite hybride, qui à tendance un peu à tirer le matin. Tiens d’ailleurs mes appelants, je ne sais pas si je les ai entendu sur la sarcelle. Le temps les figeraient ‘ils eux-aussi ?

    J’ai eu tord de ne pas leurs faire confiance, car mes hybrides viennent à l’instant de donner quelques brefs coups ! Tiens ma vieille col aussi ! Je regarde de partout, mais je ne vois rien, pourtant il y a quelques choses j’en suis sur ! Cette cane ne donne jamais dans le vide. Les voilà, ils devaient tourner derrière et j’avoue que je n’entends pas vraiment bien car j’ai la cagoule enfoncée bien loin pour tenter de me maintenir au chaud ! Deux « hiver » tournent maintenant, mais le chant des appelants et l’espace restreint du trou d’eau les incitent à revenir. Elles virevoltent, vrillent et cabriolent au dessus la neige. Elles sont magnifiques ! Je voudrais que les secondes soient des heures pour pouvoir admirer ces petits migrateurs venus de si loin me rendre visite. Deux coups de Benelli vont venir briser le silence et interrompre la scène de voltige. Les sarcelles font un petit plouf et je lâche les chiennes confiant ! Elles me rapportent fièrement leurs proies et me les donnent, avec un peu plus de réticence pour la vieille qui aurait bien gardé la sienne plus longtemps.

    Il fait bien jour maintenant et je trouve que mon petit mâle d’hiver sur la glace fait tâche, dans ce cadre si naturel. Et là, je sors mon arme fatal, car je ne vous l’avais pas dit mais j’ai également amené un lancer de pêche avec un gros hameçon trois branche et un poids au bout. Eh oui, j’ai toujours vu mon père faire sa pour ramasser les canards sur la glace, de façon à protéger les chiennes des dangers de l’eau gelé. Un essai, deux essais et c’est bon pour la sarcelle ! Il me faudra, en revanche, plus de tentative pour la si frêle bécassine, qui me donne du fil à retorde, c’est le cas de le dire !

    Les canards, malgré ce cadre fantastique, se font quelques peu attendre, mais qu’importe j’en prends plein les yeux et mes chiennes sembles également fascinées par le spectacle. Wwioouuu, tiens ! Ou est ‘il celui-là ? Il doit être posé sur l’étang juste derrière moi qui habituellement n’est pas terrible ! J’essayerai de l’approcher tout à l’heure, si je n’ai pas d’autres visites jusque là ! Mais ce ne sera pas le cas, car deux chipeaux déboulent de la droite et examinent l’étang sur lequel je me trouve. Allez mes cocos, venez ! Mes canes les charment mais ils sont méfiants, les hybrides s’y essaient également. Un tour, deux tours, trois tours et ils sont à une portée de fusil très raisonnable. Il me faut trois coups mais le faux doublé est quand même réussi ! Le premier, chute très près de moi et le second fait un petit vol plané pour tomber à ras la glace au plus loin. Je fini la cane et je ne lâche que ma vieille chienne qui saura écouter mes indications pour n’aller chercher que le mâle devant nous. C’est chose faite ! Je repense à ce siffleur, il doit être loin maintenant, dommage !

    Un mâle de col viendra compléter ce joli petit tableau et tombera, au bout du troisième coup, dans l’étang derrière moi, sur la glace tout près de la berge. Une fois celui-là récupérer, je me dis que je vais aller chercher moi-même la cane de chipeau pour éviter à mes braves mémères de le faire. A leurs regards, ce n’est pourtant pas l’envi que leur manque. Je me lance ! Je connais l’étang pas cœur et je sais que là bas, j’aurai de l’eau jusqu’au ventre. La pression de l’eau contracte mes waders et le froid commence à se faire sentir, mais je m’en moque, je suis heureux de pouvoir caresser ce si bel oiseau. Je l’attrape, la contemple un court instant sous les flocons qui ne cessent de tomber, recule ma jambe droite pour faire demi-tour…et là ! Et là, le drame !

    Ma jambe droite se prend dans une vieille souche et je ne peux rien faire d’autre que de tomber à la renverse dans 1,40 mètre d’eau glacé. Je peux vous dire qu’à ce moment là, on ne pense qu’à une chose, remonter à la surface vite, très vite… J’ai le souffle coupé par le froid qui m’assaille et reviens péniblement vers la berge avec ma cane à la main. Je revois encore mon corps fumant sortir de l’étang sous le regard interrogatif de mes labradors. Tant pis pour la dépique, je la ferrais tout à l’heure. Je n’ai qu’une idée en tête : rentrer à la maison où un bon feu de cheminée m’attend ! Je suis littéralement gelé et le kilomètre est avalé à vitesse grand V.

    Après une douche salvatrice et une longue attente devant le craquement des morceaux de bois, je suis parti ramassé mes canes et mes blettes.

    Quelle belle matinée ! Car avant cette mésaventure, les anatidés m’avait rendu visite et il ne m’en fallait pas plus pour me comblé de bonheur dans cette nature incroyablement changée. Un petit tableau sympathique et un bain glacé : encore un souvenir, un de plus…

  2. #2
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    novembre 2010
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    Merci pour ce trés beau récit qui vous prend " aux tripes " mais aussi pour les qualités rédactionnelles si rares aujourd'hui...
    Le cerveau c'est comme le parachute , ça fonctionne mieux quand il est ouvert !!

  3. #3
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    Merci Brenne pour ce très beau récit , j avais déjà adoré ton premier
    TI YÉ. UN DEUX BRAOUMMMM

  4. #4
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    août 2013
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    Je vous remercie chaleureusement José80 et SR, c'est un plaisir d'écrire ces petites histoires. Cela fait partie intégrante de notre vie et c'est très sympa de les partager... Lancez-vous aussi, vous verrez c'est très sympa !

  5. #5
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    novembre 2010
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    Citation Envoyé par Brenne 36 Voir le message
    Je vous remercie chaleureusement José80 et SR, c'est un plaisir d'écrire ces petites histoires. Cela fait partie intégrante de notre vie et c'est très sympa de les partager... Lancez-vous aussi, vous verrez c'est très sympa !
    Bonjour Brenne, tu as raison mais j'avoue qu'avec l'âge je deviens un peu paresseux, il est loin le temps OU je faisais des rédactions de 5 pages...mais je ne dis pas non !
    Le cerveau c'est comme le parachute , ça fonctionne mieux quand il est ouvert !!

  6. #6
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    août 2013
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    Sympa couacpc. C'est assez amusant le fait que tu l'ai donné à la sauvagine... Allez José 80, j’attends le tiens.

  7. #7
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    Tjrs aussi top brenne!

    Superbe
    FIST FUCKER MILICE SPIRIT - VICE PRESIDENT


    Y'a rien, Ché du brun!!

  8. #8
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    Merci bien jmax.

  9. #9
    demi cri
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    magnifique brenne, ça laisse rêveur tes récits, en tous cas on se laisse vraiment embarqué, c'est un peu comme avec le docteur Rocher, on y revient 10 fois avec le même plaisir
    FFM PRESIDENT

  10. #10
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    Embarquer, pas embarqué, *******. C'est navrant de voir ça. Mijdik de merde...

  11. #11
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    Citation Envoyé par doudou Voir le message
    Embarquer, pas embarqué, *******. C'est navrant de voir ça. Mijdik de merde...
    ca va le loupeur de sansonnet

  12. #12
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    On a même plus le droit d employer des mots qui commencent par conn et qui finissent par ard sur ce site de foireux ? Le puritanisme c'est la gangrène...

  13. #13
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    Merci infiniment Chavatuer pour la comparaison avec le "Docteur Rocher", mais je crois tout de même qu'elle est exagérée. En tout cas, c'est très flatteur.

  14. #14
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    Salut brenne36,pour avoir vécu plusieurs passee sur un etang en Brenne je me mets tout de suite dans le bain....encore merci de ton récit.....ca reste un endroit magique cette Brenne.....j'adore.....et je continue a y aller ....jen suis tombé amoureux.....bravo.....

  15. #15
    demi cri
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    Enfoiré de druide, je venais de me rendre compte de ma faute en me re-lisant, mais évidemment tu étais passé avant sale furoncle, la vie est ainsi faite, et c'est bien dommage
    FFM PRESIDENT

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