Gab 34,
Je reviens sur la belle du songe de VERLAINE (c’est bien lui, n’est-ce pas ! J’ai un doute ?).
Encore un classique dont on ne peut se lasser. Jamais surfait ni trop murmuré.
...
Qui me ramène toujours à la « passante » de BAUDELAIRE :
« ...Ailleurs, bien loin d’ici ! trop tard ! jamais peut-être !
Car j’ignore où tu fuis, tu ne sais où je vais,
O toi que j’eusse aimée, ô toi qui le savait. »
...
Qui me rappelle les « belles passantes » de BRASSENS.
(de mémoire)
« Alors au soir de lassitude
Tout en peuplant sa solitude,
Des fantômes du souvenir.
On pleure les lèvres absentes
De toutes ces belles passantes
Que l’on n’a pas su retenir. »
...
Qui me font revenir en mémoire des images des grands bancs de sables du fin fond
de la baie des Veys.
C’était dans les années 80, j’étais encore bien jeune et tout fringant d’idéal romantique.
Je fredonnais cette chanson, qui fait vibrer la voix poignante de son créateur sur les grincements d’un violoncelle mélancolique ; tout en écrivant avec de grandes lettres tracées du pied sur le sable, le prénom d’une « amie » envolée trop tôt vers sa Colombie Britannique :
TRISH...
Et je rêvais de grands espaces peuplés des multitudes de canards et d’échassiers aux longs cours... qui manquaient à mon ciel normand du moment.
...
Ce qui me pousse naturellement tout droit dans les bras de René de CHATEAUBRIAND...
mais à chaque jour suffit sa peine.
Demain.
Promis.