Bonne Ouverture 2020

(2020-08-01)

Bonne ouverture aux sauvaginiers du DPM.

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Bonne Ouverture 2018

(2018-08-04)

Bonne ouverture 20128 à tous les sauvaginiers

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Première ... 345
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  1. #61
    Halbran
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    décembre 2012
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    Une petite histoire qui plaira aux amateur de récits de chasse

    "Le sauveur huppé"


    Début décembre 2010,depuis quelques jours j’ai beaucoup de mal à rester en place. Le coup del’année est en entrain de se réaliser certainement. Le vent de Nord Est, laneige, le baromètre, chassent les oiseaux de leurs quartiers nordiques.

    Enfin, le week-end, la voiture est rapidement chargée, jepars vers la liberté du marais et prie pour que l’anticyclone n’ait pas toutfait disparaître.

    La route est faite d’un trait. A peine arrivé, je jette uncoup d’œil sur le cahier. Il confirmera ce que je pensais : les 3précédents jours furent extraordinaires. Mais, le vent de sud et ce samedi de poisse ne consolera pas une saison calamiteuse pourmon fusil.

    Je tente la seconde nuit sous de meilleurs hospices car levent est reparti au levé du soleil. Quelques sauvages de piqués, et je penseaux colverts et chipeaux de saison que l’on ne devrait tarder à voir sur cettemare à demi gelée, tel un camembert coupé en deux.

    5hoo, je sursaute du lit douillé que j’occupe depuisquelques heures. Ce 6ème sens inexpliqué m’extirpe de mon sommeil,l’appel est là, le bruit de la pose. Un mâle chipeau se lave déjà. Il sera monpremier beau canard de la saison.

    Une jourie prédicatrice est à présent là, cette lumière triste que je connais ne me trompe pas. J’ail’impression qu’une forme vivante fait partie du paquet d’appel. La luminositédevient suffisante pour que je puisse deviner un mâle morillon entrain de fairela courre à des formes plastiques à demi prisent dans la glace. Les 70 mètresle protègent d’un éclair fatal. J’attendrai donc la passe finie pourl’approcher de derrière la roselière.

    8H20, le jour est bien là, soudain un énorme appel, et deuxoiseaux s’abattent sur les formes d’oies immobilisées par la glace. Ilsremontent en flèche comme s’ils avaient pris une grenaille de plomb (euhd’acier !) Je siffle avec application mon oiseau de prédilection. Ils ont disparusmais je m’obstine à siffler du mieux que possible. Les canes se taisent, lesdeux oiseaux se posent en fond de mare au milieu du camembert coulant. « Deux vieux mâles vignons dans les jumelles ». Leur position dos à dos ,coup droit comme des balais ne me rendent pas des plus optimiste. Les minutes s’écoulent, j’observe en même temps moncoureur de canards plastiques.

    Ce que j’avais prédit se déroula, mon superman à la capenoir sort de ces gons et alla trouver mes deux baroudeurs des marais. Il me lesmit en confiance et me les amène à bonne portée.
    Le seul croisement qu’ils opérèrent leurs fut fatidique.
    La barque glisse sur l’eau et je caresse ces trois oiseauxl’un après l’autre. Mon sauveur masqué reçut des funérailles d’honneur.

  2. #62
    chanteuse enrouée
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    août 2003
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    RiJsEl
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    Très très bien raconté!

    Joli!
    FIST FUCKER MILICE SPIRIT - VICE PRESIDENT


    Y'a rien, Ché du brun!!

  3. #63
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    janvier 2008
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    ANGERS (49)
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    J'aime beaucoup ce dernier récit.

  4. #64
    Halbran
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    décembre 2012
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    Salut Jmax ! (meilleurs voeux )
    tient une autre histoire que j'avais écrite pour les potes de l'asso

    La guichette de tous mes rêves ;Déjà 10 jours que la neige nousinterdit de prendre le chemin des guichettes. Combien de fois, accoudé, ai-jepu y rêver ? Qui peut me comprendre ? A part vous, sauvaginierspassionnés. Elles me manquent, elles m’appellent inexorablement, instinctinexplicable.
    Ce n’est pas un chemin mais une route, 150 kilomètres meséparent de ce lieu ; Lieu de tous mes rêves. Mais voilà que je trouveencore une excuse ou plutôt un prétexte. C’est le début des vacances de Noël,il faut porter le fiston aux grands-parents, de plus il les réclame. 14h30, ladécision est prise, je quitte la table de ceux qui m’ont invité à déjeuner.L’enfant est ravi, le chien est pris et le les sacs sont faits au plus vite,Route vers le pays de notre enfance : la Normandie. La route estlongue et fastidieuse, mais rien ne peut nous arrêter, ni le verglas, ni lescongères ; la voiture vole vers nos racines.17h15, la maison familiale nous accueille, le petit-fils sautedans les bras de sa grand-mère. Personnellement, une bise et quelques motséchangés, la maternelle comprend avec habitude où j’ai la tête. Je fais les 2kilomètres qui m’amènent au marais. Le chemin est comblé de neige, lecrépuscule est clair, deux bécasses survolent le véhicule. Je la gare à sonendroit habituel, une « crouleuse » se pose à quelques pas de moi, elle me sembledésorientée. Je ne m’attarde pas, à grands pas je rejoins le lieu tempsattendu. Mon père est encore là, il a passé quelques heures à entretenir ledégel naturel, il ne souhaite pas rester cette nuit, car il vient d’essuyer unebredouille.Me voilà donc seul dans cette petite hutte, je contemple les9000 m2 de mare, enfin ce qu’il en reste. 15 mètres d’eau libre, et formant unbras devant les guichettes. Les deux lignes traditionnelles de quatre mâlescolverts sont là, 4 formes flottent dansl’arrivée d’eau. Je n’ai pas le temps de chercher quelques sauvages ni demettre une cane de rappel. Je me résigne à chasser avec ses conditions qui nesemblent pas des plus gagnantes.La passée du soir est interrompue par une pluie désagréable, jedescends dans l’habitacle pour préparer la nuit. Un regard rapide sur le cahiern’est pas des plus réjouissant. Je suis encore arrivé après la guerre. Nidégoûté, ni démoralisé, car c’est bien çà la passion, elle ne s’explique pas,elle se vit ; et là je revis.Odeurs nostalgiques, silence rêveur, lumières uniques se mélangent et donnentcette ambiance particulière. Fatigué par des vas et vients entre cuisine etguichettes, je finis par me coucher à minuit avec ma chienne au pied du lit.6h 00, je suis réveillé par je ne sais quoi, je plonge mesjumelles sur la faible étendue d’eau. Il n’y a rien d’inattendu, sauf une chutede neige. Je sors la barque pour arracher ses formes devenues épouvantail.L’eau frise mais ne gèle pas. Assis à nouveau à la table de la pièceprincipale, les cafés et cigarettes m’accompagneront jusqu’aux aurores. L’aubeest déjà là, prêt et attentif, c’est le moment des plus propices afin d’éviter la bredouille. Ici, le levé dujour apporte la plupart des poses, mais cette fois-ci ; rien ! 8 h 20, je surprends une grosse volée de canards, virvoletanteau ras des saules, au milieu du marais Je pense avoir deviné des vignons, je neles vois plus, je sors au plus vite, ils peuvent passer à porter de fusil, quisait ? Caché derrière la haie, jecherche dans l’horizon, où sont-ils bien passé ? Je mets l’annulaire etl’index dans ma bouche et envois cinq coups de vignon. J’ai beau scruté leciel, rien …, si………Là !!! en pleine tête, à dix mètres de haut, en unfracat de secondes, ils sont là si prêt, tous coordonnés, ils braquent et memontrent leurs flancs blancs et m’offrent un spectacle paralysant, plouf,plouf, plouf, ……………………….Ils sont posés. Je passe la tête par dessus la haie etvoit les premiers à moins de 10 mètres. Je pourrai les tirer d’où je suis maisje veux les voir par les guichettes, quitte à prendre le risque d’un envolsauveur. La neige craque sous mes bottes, je les enlève, caresse la chiennedans l’escalier, change de cartouches adéquates à la distance, et voici devantle tableau magique. De la porte de la chambre, je vois la gauche du paquet, jeme baisse et pose délicatement le canon sur le bord de la meurtrière. Entre lesdeux lignes, tout est rempli de formes immobiles mais bien vivantes. Combiensont-ils ? 40 ou 50 ? Pas une queue, ni un bec ne bouge, pas un coutendu, des statues toutes flottantes. Je vise sans chercher devant moi, et videle chargeur. Dans un brouat d’ailes et d’éclaboussures, je comprends que je neles reverrai plus jamais en si grand nombre et aussi près. Je compte les cadavres et regrette déjà d’avoir tiré si tôt,j’aurai tant voulu les observer tous. Je lève la tête au ciel pour remerciermes vieux potes qui ont supplié certainement saint Hubert.Le soir de cette fabuleuse journée, je serai invité à la baie.L’équipe sera plus que chanceuse. Avec des images pleins la tête, je reparsloin des guichettes.

  5. #65
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    juin 2012
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    Trés trés beau récit , sa me fait rever ! Seul bémole qui est compréhensible car on ne dois pas mettre nos tableaux en évidance mais je serai plus que curieux de savoir sur un si grand nombre de posés a bel , combien de vingeons tu as pu prélever ? Si tu pouvais asouvir ma curiosité en MP sa me plairerais bien ? Cordialement et Merci pour ce si bon moment partagé !!!

  6. #66
    Halbran
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    décembre 2012
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    Bah ! non ! je laisse une part d'imaginaire !

  7. #67
    chanteuse
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    octobre 2003
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    La côte
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    Citation Envoyé par Général Voir le message
    Bah ! non ! je laisse une part d'imaginaire !
    Et c'est très bien ainsi ! Beau moment de bonheur !

  8. #68
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    juillet 2009
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    Côte Landaise
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    Tu me laisse rêveur ...............simplement merci

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- Page modifiée le 18/10/2017