Allez j'ai cinq minutes alors j'me lance...
Donc il s'agit de mon premier et seul doublé en 18 années de hutte. C'était pas plus tard que la nuit du 04 au 05 janvier 2003, ce jour là je suis resté bloqué 8 heures sur l'A1 pour enfin arrivé à ma hutte qu'à 20 heures le soir.
En arrivant dans le chemin enneigé de la hutte avec mon collègue Thierry, deux coups de fusil détonnent, c'est Gérard et Cédric qui sont déjà à la hutte et qui ont déjà ouvert les festivités.
La nuit se passera très bien, et c'est à 08 heures du matin que le miracle se produit (car j'avoue qu'il doit y avoir une grosse part de chance). Donc à 8 heures du matin, Thierry tire un beau male de sarcelle d'hiver. Je me dévoue pour aller le chercher (en barque), j'empoigne mon automatique Cal10, et me voilà parti. Au moment de ramasser l'oiseau, 3 milouins me passent juste au dessus, pas le temps de réagir, je me baisse, ils font un crochet et me repassent en travers à environ 45 mètres, je me relève et lâche 2 coups, 2 milouins tombent, l'un est stoppé net l'autre est désaillé. Connaissant les habitudes du milouin, je hurle à Gérard de se dépêcher et de prendre des cartouches. Le milouin prend alors le large, je rame de toute mes forces, et Gérard qui s'est tellement dépêché m'annonce à 150 mètres de la hutte qu'il n'a que 2 cartouches. Rien à faire, le milouin plongera chaque fois avant que la gerbe de plomb ne lui arrive dessus. Nous voilà réduit à le suivre dans le marais qui fait quand même 60 hectares. Nous le suivont, il est là 10 mètres devant la barque, nous tentons de le rabattre vers la hutte, mais il ne semble pas apprécier la chose. La plaisanterie va durer plus d'une demi heure quand enfin il se met sur le dos les pattes en l'air.
Il n'était pas question de le laisser agoniser dans le marais, et puis le doublé n'aurait pas tout à fait été un doublé. (avec beaucoup de chance je le répète)
Merci à plus...