Le but de les chasser en février c'est d'abord qu'elles sont de plus en plus nombreuses, et que donc on peut reprendre ce que l'on nous a volé: leur chasse.
Je n'ai pas envie que la recette appliquée en Hollande pour fixer les oies s'amplifie chez nous, à savoir des populations batardes énormes qui attirent, tiennent puis fixent les oies migratrices avant de se croiser avec elles...
Une oie ça vit couramment 15 ans dans la nature, qui te dit qu'une oie qui a stationné cet hiver au Guadalquivir ne va pas se fixer les 2 prochains hivers en Hollande?
Et qu'une Hollandaise jusque là casanière ne pas pas s'amouracher d'un conjoint qui l'emmenera en voyage en Espagne?
Qui croit à une philopatrie si tenace qu'elle ne pourrait être remise en cause par les évènements motivants, les divers stimuli qui sollicitent constamment un oiseau doué de facultés d'apprentissage?
Croire à ça serait plus que simpliste quand on s'intéresse à des oiseaux qui ont démontré depuis longtemps, grâce à de vrais scientifiques, et c'est bien connu, leur potentiel d'apprentissage...
J'ai l'impression à lire beaucoups de gens que la stratégie vitale d'un oiseau comme l'oie cendrée se déroule suivant un protocole immuable simplement induit par son patrimoine génétique...
Ces mêmes gens vont être capables dix secondes plus tard de vous expliquer avec de grands mots, et l'air empreint de la gravité d'initiés, qui font "savant", comme "philopatrie", qu'un oiseau est capable de mémoriser les lieux ou il nait en sécurité, grandit en sécurité, migre en sécurité, se repose en escale ou en stationnement hivernal en sécurité...
Ces gens là n'ont pas compri que la philopatrie et l'attachement aux habitudes sont constamment remis en question par les oiseaux, que tout est toujours remis en question... Leur survie, leur vie, leur confort, en dépend...
Mais ces gens là ne parleront pourtant jamais d'intelligence, de facultés mentales d'adaptation... C'est dingue, non?
A mon sens, cela dénote surtout de la part des gens qui conçoivent la vie de ces oiseaux de cette façon,un manque de connaissance réel des oiseaux, de leurs capacités mentales, et de leur aptitude à s'adapter pour survivre et même...profiter au maximum de la vie!!!
Une dose d'anthropomorphisme beaucoup trop importante... Une tendance à laisser s'insinuer dans leur réflexion le poids des siècles de religion, surtout Judéo-Chrétienne, qui place l'Homme au sommet de tout, et tend constamment à rabaisser ou nier le potentiel mental de l'Animal, pour mieux excuser ou justifier toutes les pratiques à lui infliger...
Ces gens là ne se mettent pas au niveau des oiseaux qu'ils pensent connaitre, dont ils pensent connaitre la vie, qui pourtant se déroule devant leurs yeux: c'est comme entendre sans écouter, à la fin on a pas compri...
Pour comprendre un animal, il faut d'abord apprendre,( ça ne s'invente pas), ce qu'il est capable de ressentir, et d'apprendre, comment il est capable de communiquer, et apprendre à traduire son mode de communication...
Il me semble que cette notion toute simple échappe à beaucoups...
Ces mêmes gens sont pourtant ceux qui veulent, comme ils le font à l'égard des animaux, assurer à l'encontre de leurs frères humains chasseurs, leur domination: ils veulent avoir raison, plus que tout... C'est LEUR plaisir dans la vie... Dingue aussi ça, non?
Et cette volonté d'avoir raison et qu'on le reconnaisse les pousse à toutes les extrémités: ils se sentent tellement "forts" qu'ils ont décidé de ce qui est bon pour les oies, la chasse, son avenir, et les chasseurs, malgré que personne, ni les oies, ni les chasseurs d'oies, ne les a attendu pour la vivre pleinement...
Si on ne continue pas à dénoncer, refuser et combattre celà, les posts comme celui ci sur les effectifs des oies cendrées ne demeureront qu'un prétexte, n'oublions pas ça...
Et le temps que les "têtes autorisés à penser" s'en rendent compte, et bien la chasse de février des oies aura été dénigrée, on aura enfoncé dans la tête des nouveaux venus à la chasse que cette pratique est désuette et indéfendable, et aucun retour en arrière ne sera plus possible faute de volonté des chasseurs eux mêmes...
Et comme dit Doupilou, moi non plus je ne veux pas voir se poser entre mes appelantes des oies batardées tandis qu'on continuera à essayer de nous empêcher de reprendre ce qu'on nous a volé: la chasse des oies en février.
Mais le vent tourne, et bon sang, que ça fait du bien!