Pour ma part, je vais retracer une matinée de chasse marquante à mon goût (peut-ê plus habituelle pour certaines huttes du nord).
Tout d'abord le contexte : nous sommes le 6 janvier 2003 (début de période de froid) et nous en sommes à + d'1 mois d'infortune cynégétique (pratiquement rien vu et encore moins pris). C'est donc avec peu de motivation que je me rends à la tonne (pratiquement 8h, déjà le jour !), je croise d'ailleurs le collègue qui en sort, après 15 jours de congés et, malgré son omniprésence, pour un énième voyage à vide... Tout semble donc au + calme.
Pourtant, alors que je suis à 10 m derrière la tonne, les canes encore tendues lancent un énorme coup de gueule. La tension mmonte d'un cran. Qd j'ouvre le créneau, une cane chipeau et une cane souchet viennent de se poser ; trop gourmand, la première s'en va et j'assure alors l'autre, tout heureux d'ê venu.
Sur le coup de tube une femelle SH que je n'avais pas vue décolle de la droite pour se reposer à 10m des guichets, trop près. Surpris par la situation, je décide de zieuter à droite et là surprise : un magnifique mâle milouin longe le marais !
Ce sera sur le coup de tube qu'une nouvelle surprise empêchera mon coeur de se calmer : 2 cendrées sorties de je ne sais où me passent une 1ère fois sur la tonne puis reviennent 2 min après pour se poser à 200m à droite ! Elles mettront 5 interminables minutes pour se rapprocher aux 60m. Finalement, seule l'une d'elles rentre au 50 puis 40m.
Déjà tout content de la matinée, je préfère l'assurer, tant pis pour le doublé. Quelle ne fut pas surprise (oui, je sais une de +) de voir la seconde se reposer à 45m dans l'axe !!! Celle-ci clôtura le tableau d'une demie-heure de chasse qui restera à jamais gravée ds ma tête.
Je vous rassure, tout cela est bien loin de notre quotidien cynégétique et reste vraiment exceptionnel, récompense inespérée de la perspicacité avec nos nombreux voyages à vide...
Dans l'après-midi, sous la neige tombante, env. 25 SH viendront nous saluer pendant 10 sec. au milieu des blettes à 10m des guichets et repartiront aussi sec !
Le lendemain, après un lever des + calmes, les appelants étant rentrés en cages, la + belle observation de ma jeune existence de chasseur intervindra sur le coup de 11h : une volée de 6 siffleurs et une de 27 souchets débarquent sur l'étang dans une ballet de voltige aérien des + magnifiques. Les siffleurs passaient à 30 m des visières en sifflant, nous faisant profiter de leurs couleurs avec le timide soleil, avant de se poser au large, rejoints aussitôt par 5 autres.
Dans le même temps, les souchets virevoltaient au ras de l'eau avant de se poser également au large, rejoints par 2 autres en suivant.
Le tout se sera tenu à distance (80m minimum pour les souchets avant de nous saluer du bout de leurs ailes).
Si seulement j'avais eu un camescope...
Cette semaine-là, même sans prise exagérée, représente les moments cynégétiques des plus marquants de ma jeune vie de sauvaginier.