Il pleut.
Le ciel est voilé de lourds nuages noirs, et le vent, qui souffle en rafales, noircit la surface des eaux qui ondulent infiniment jusqu’à devenir l'horizon.
C'est un vent d'Est porteur de chagrins et d'espoirs. Un vent empli de passions, de ces aspirations lointaines qui traversent sans faillir les paysages, les lieux et les rivages.
Il pleut.
Et je suis seul, perdu, oublié de tous dans ces marais par trop inhospitaliers.
Mon cœur se déchire du bruissement du vent, des roseaux qui souffrent, des appels incessants des oiseaux mauvais.
La nuit est venue. J’attends tremblant, fou de l’espoir incertain qu’une sauvagine viendra innocente se poser près de moi.
Il pleut toujours, le vent redouble, et je suis seul.
C'était le retour du club des sauvaginiers disparus...