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  1. #241
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    Citation Envoyé par Thesound Voir le message
    Il est regrettable de réduire cette discussion par des simplifications et des accusations dénuées de pertinence.

    Il est évident que de nombreux facteurs sont responsables du déclin des densités de passereaux dans notre pays, comme presque partout dans le monde : les pratiques agricoles, le dérèglement climatique, l'impact de certains prédateurs, l'urbanisation et l'artificialisation des milieux, etc...

    Ceci étant constaté, je persiste à ne pas comprendre qu'on incrimine aussi injustement les chats, alors même qu'on observe, je me répète pour la énième fois, que la plupart des espèces qui résistent à ce déclin généralisé, ou sont en augmentation sont celles qui sont classées parmi les oiseau dit "familiers" : merles, rougegorges, mésanges bleues et charbonnières, pinson des arbres, etc...

    Soyons sérieux !
    Relis un peu le contenu des enquêtes TS. Avec un minimum d'honnêteté tu admettras que le chat est bien cité comme étant le 2e prédateur des vertébrés en milieu suburbain. Dans ce panel les espèces de passereaux concernés y sont citées et les dénombrements de ces dernières sont effectués à partir des bagues récupérées.

    Les chats, responsables d'un désastre écologique


    Par Morgane Le Poaizard le 25.09.2016 à 19h00, mis à jour le 25.09.2016 à 19h00
    Les félins font partie de ces nombreuses espèces invasives à avoir affaibli la biodiversité de ses terres d’accueil.


    Le chat est la deuxième espèce invasive la plus ravageuse. © CATERS/SIPA





    Pour quantifier l'impact des espèces invasives sur leur environnement, le Docteur Tim Doherty du Center for Integrative Ecology of Deakin University(Australie) a compilé une base de données de plus de 1000 références à partir de la liste rouge des espèces menacées de l'IUCN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature). L'introduction de prédateurs aux quatre coins du monde a causé de grands dégâts écologiques : 87 espèces d'oiseaux, 45 espèces de mammifères et 10 espèces de reptiles ont été exterminées. (Le faible nombre de reptiles n'est pas forcément représentatif car ces animaux n'ont pas été assez étudiés ni répertoriés.)
    Les premiers sur la liste d'exterminateurs sont les rongeurs, avec le rat noir, qui est responsable de la disparition de 75 espèces : 52 oiseaux, 21 mammifères et 2 reptiles. Les seconds sont les chats, suivis par les renards, les chiens, les cochons, puis les petites mangoustes indiennes. La prédation est l'une des cause principale de cette perte de biodiversité mais elle n'est pas la seule : la compétition inter-espèces, la transmission de maladies et enfin l'association avec les autres espèces invasives sont également des facteurs importants. Les prédateurs de la famille des mammifères sont les plus dangereux : les chats sont responsables de l'extinction de 63 espèces de mammifères, oiseaux et reptiles depuis 500 ans.

    Bien entendu, les matous ne sont pas les seuls responsables mais, justement, ils sont sous la responsabilite directe de nos concitoyens. Donc, une importante diminution de la prédation de la part des petits félidés est réalisable à condition que leurs propriétaires prennent leurs responsabilités.
    Dernière modification de coinc59, 09/12/2019 à 00h02

  2. #242
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    Il est regrettable de réduire cette discussion par des simplifications et des accusations dénuées de pertinence.
    De la même manière, il est regrettable de réduire cette discussion par des simplifications et des accusations dénuées de pertinence en excluant les chats dont l'impact est précisé par des études et publications réalisées par des spécialistes...

    Par d'autres spécialistes, un point sur les populations déclinés selon une méthodologie du MNHN :

    http://www.vigienature.fr/page/produ...speces-habitat

  3. #243
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    comme le dit la suite de l'article cité par coinc:Les espèces endémiques sont particulièrement touchées par cette extinction

    Les régions du monde les plus touchées sont l’Amérique centrale et les Caraïbes (33 espèces), l’Australie (21 espèces), Madagascar (20 espèces) et la Nouvelle-Zélande (15 espèces). "L’impact des prédateurs est particulièrement important sur les îles car les espèces n’y ont, en général, pas évolué en compagnie de ces derniers ; ils sont donc naïfs face à l’attitude de nouvelles espèces"....
    En australie le chat est arrivée il y a 2 siècles, en europe ca fait quand même un petit moment et je ne pense pas qu'il soit classé en espèce invasive.Sinon ça date de quand cette baisse notable de petits oiseaux etc etc qui a fait que JJB a créé ce topic, 10,15 ans?

  4. #244
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    Données tirées du lien de Philippe 62
    Dernière modification de coinc59, 09/12/2019 à 12h20

  5. #245
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    Suite du graphique post 244

    PRODUIRE DES INDICATEURS


    Le CESCO produit des indicateurs plurispécifiques, regroupant les espèces selon leur spécialisation par rapport à trois grands types d’habitat. Ces indicateurs sont ceux des espèces spécialistes des milieux agricoles, des espèces spécialistes des milieux forestiers, des espèces spécialistes des milieux bâtis et des espèces généralistes. Le degré de spécialisation est calculé à partir de la répartition des effectifs de l’espèce (dénombrés par le STOC) dans les trois grands types d’habitat, en proportion de leur disponibilité. Ainsi, si une espèce est plus abondante dans un habitat que ce que prédirait une répartition homogène dans les trois habitats, elle est dite spécialiste de cet habitat. Si une espèce ne présente pas de biais de répartition entre les habitats, elle est classée parmi les espèces généralistes. La valeur de l’indicateur pluri-spécifique pour une année donnée correspond à la moyenne géométrique des indices des espèces concernées pour cette année. Il faut bien sûr que l’année à laquelle l’indice a été fixé arbitrairement à ’1’ soit la même pour toutes les espèces.
    Au total, 75 espèces sont utilisées pour construire les indicateurs. Elles se répartissent de la manière suivante :
    Espèces généralistes (14) : Pigeon ramier, Coucou gris, Pic vert, Fauvette à tête noire, Hypolaïs polyglotte, Rossignol philomèle, Merle noir, Accenteur mouchet, Loriot d’Europe, Mésange charbonnière, Mésange bleue, Corneille noire, Geai des chênes, Pinson des arbres.
    Espèces spécialistes des milieux agricoles (24) : Vanneau huppé, Buse variable, Faucon crécerelle, Perdrix rouge, Perdrix grise, Caille des blés, Huppe fasciée, Alouette des champs, Alouette lulu, Cochevis huppé, Pipit farlouse, Pipit rousseline, Bergeronnette printanière, Fauvette grisette, Tarier pâtre, Tarier des prés, Traquet motteux, Pie-grièche écorcheur, Corbeau freux, Linotte mélodieuse, Bruant jaune, Bruant zizi, Bruant proyer, Bruant ortolan.
    Espèces spécialistes des milieux forestiers (24) : Pic épeiche, Pic mar, Pic cendré, Pic noir, Fauvette mélanocéphale, Pouillot de Bonelli, Pouillot siffleur, Pouillot véloce, Pouillot fitis, Roitelet huppé, Roitelet triple-bandeau, Sittelle torchepot, Grimpereau des jardins, Grimpereau des bois, Troglodyte mignon, Grive musicienne, Grive draine, Rouge-gorge familier, Mésange huppée, Mésange noire, Mésange nonnette, Mésange boréale, Grosbec casse-noyaux, Bouvreuil pivoine.
    Espèces spécialistes des milieux bâtis (13) : Tourterelle turque, Martinet noir, Hirondelle de fenêtre, Hirondelle rustique, Rougequeue noir, Rougequeue à front blanc, Choucas des tours, Pie bavarde, Chardonneret élégant, Verdier d’Europe, Serin cini, Moineau domestique, Moineau friquet.

    Certaines espèces peuvent être spécialistes d’un habitat au niveau national mais pas au niveau régional, ou inversement. Il est toutefois conseillé de conserver les mêmes groupes d’espèces pour construire des indicateurs régionaux que ceux utilisés au niveau national, pour plus de lisibilité et pour faire des comparaisons plus aisément.
    En 2009, il a été décidé de retirer le Faisan de Colchide de la liste des espèces spécialistes des milieux agricoles (en raison de l’influence importante des lâchers cynégétiques). Il a été remplacé par le Vanneau huppé, qui est un spécialiste agricole en France et fait partie de l’indicateur européen ’agricole’.


  6. #246
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    Citation Envoyé par Philippe 62 Voir le message
    De la même manière, il est regrettable de réduire cette discussion par des simplifications et des accusations dénuées de pertinence en excluant les chats dont l'impact est précisé par des études et publications réalisées par des spécialistes...

    Par d'autres spécialistes, un point sur les populations déclinés selon une méthodologie du MNHN :

    http://www.vigienature.fr/page/produ...speces-habitat
    Merci Philippe,
    Dommage qu'il n'y ait pas les milieux humides... J'imagine que malheureusement, nous sommes au même niveau que les milieux agricoles.
    En tout cas, les généralistes se portent bien et en particulier, certaines espèces de nos jardins comme le merle, les mésanges charbonnières et bleues, la fauvette à tête noire, le pinson des arbres, l'accenteur,...

  7. #247
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    Oui bien sûr... et celles des milieux bâtis qu'on retrouve dans nos jardins...ont perdu 24 % depuis 1990. Bref...

  8. #248
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    Citation Envoyé par Philippe 62 Voir le message
    Oui bien sûr... et celles des milieux bâtis qu'on retrouve dans nos jardins...ont perdu 24 % depuis 1990. Bref...
    Tu mets en doute les résultats de l'étude ?
    L'étude montre tout de même que tous les oiseaux ne sont pas à la même enseigne. Certains se portent mieux que d'autres.

  9. #249
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    Citation Envoyé par Vincent L Voir le message
    Tu mets en doute les résultats de l'étude ?
    L'étude montre tout de même que tous les oiseaux ne sont pas à la même enseigne. Certains se portent mieux que d'autres.
    Donc si certaines espèces se portent mieux que d'autres l'argument (seul) du chat ne tiens pas .
    La parole est à la défense

  10. #250
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    Citation Envoyé par OPPORTUN62 Voir le message
    Donc si certaines espèces se portent mieux que d'autres l'argument (seul) du chat ne tiens pas .
    La parole est à la défense
    Se portent mieux ou moins mal?
    Toutes espèces confondues la perte serait de 14%
    Dernière modification de coinc59, 10/12/2019 à 00h33

  11. #251
    chanteuse enrouée
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    Citation Envoyé par OPPORTUN62 Voir le message
    Donc si certaines espèces se portent mieux que d'autres l'argument (seul) du chat ne tiens pas .
    La parole est à la défense
    Je me demande parfois si certains savent lire. Qui affirme que le chat, seul, est à l'origine de la perte de biodiversité ? Et pour répondre à ton affirmation, il faudrait comparer ce qui est comparable. C'est à dire par habitat avec ou sans chat.

  12. #252
    chanteuse enrouée
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    Parce que je trouve cette réponse très intéressante à propos de conservation et protection

    Réponse de Roland Padaire: Pierre Rigaux - Naturaliste Pour éviter toute confusion, je préviens à l’avance : je ne suis pas chasseur.
    De par mon ex boulot, le monde de la chasse et la nature ne me sont pas étrangers. 37 années passés au services techniques de l’ONC d’abord et de l’ ONCFS ensuite, m’ont permis d’acquérir quelques connaissance dans ces domaines. Tant sur la la faune que dans le domaine législatif.
    Pour répondre à votre question.
    1 Votre publication, sur l’empoi du goudron déposé sur les arbres pour « attirer » les sangliers
    Pourquoi ne pas dire toute la vérité et la réduire à la seule partie qui serve votre cause?
    Je comprends que les chasseurs soient remontés contre vous. Vous masquez volontairement le côté positif de leurs actes pour ne garder que ce qui peut inciter votre auditoire à les condamner
    . Vous savez très bien que l'usage du goudron de pin (Dit goudron de Norvège) a cours toute l'année et pas uniquement en période de chasse pour attirer les sangliers.
    Pourquoi ne pas expliquer aussi que ce produit est un antiseptique sur lequel les animaux viennent se frotter pour désinfecter leurs plaies ?
    Pourquoi taire qu’il a aussi des propriétés antiparasitaire ? (puces tiques et poux).

    2) Je m'étais fait la même réflexion, sans toutefois réagir, à propos de vos publications sur les pierres à sel que vous trouviez dans les bois.
    Vous avez habilement tourné vos propos pour qu'un profane croie qu'elles n’étaient là que pour attirer les animaux afin de les tuer.
    Pourquoi ne pas dire aussi qu'elle apporte un complément en sels minéraux indispensables, surtout les années de grande sécheresse comme celle qu'on vient de vivre ?
    Ça permet aux animaux, principalement les ruminants, de mieux fixer l'eau et ça les incite à en boire d'avantage.
    Il est vrai que les chasseurs en ont déposé des milliers dans la nature cette année et ont aménagé des points d'eau artificiels en complément. C'est probablement par intérêt, me direz-vous. Mais sans eux, combien d'animaux seraient mort de soif cet été?
    Car, les anti-chasse, animalistes protecteurs des animaux de tous bords etc.... A part vous déchainer derrière vos PC, qu’avez-vous fait? On ne vous rencontre jamais sur le terrains dans ces moments-là.

    3 Dernièrement (vos paroles)
    « Le délit d'intrusion dans un marais, une prairie, un champ ou une forêt... n'existe pas »
    Désolé mais c’est encore quelque chose que vous arrangez à votre sauce et que vos groupies vont gober sans même en vérifier la véracité. Et qu’ils utiliseront pour revendiquer des droits qu’ils n’ont pas
    En France, le droit de propriété existe et violer ce droit est illégal, même si la justice ne condamne jamais ou presque les auteurs de ces incivilités, c’est un mensonge de laisser croire que de pénétrer sur le terrain d’autrui sans son accord est légal. Certains ne manqueront pas de vous prendre pour référence afin de s’octroyer le droit de pénétrer partout comme bon leur semble et peut-être même de s’y sentir chez eux au point de contester les droits des propriétaires des lieux (celui de chasser par exemple)

    4 Il y a quelque temps, vous avez relayé un beau conte de fée. « Les loups de Yellow Stone »……On a lâché des loups à Yellow Stone et tout a radicalement changé. Même le cours des rivières.
    Mais vous savez très bien (j’espère) que tout ceci n’est qu’un tissu de mensonges impulsées par le livre de Farley Mowat. « Never Cry Wolf »
    Car l'ensemble du livre est une œuvre de fiction. Non seulement Mowat n’a aucune compétence dans le domaine de la biologie du loup, mais en plus, selon lui il ne s’est jamais même donné la peine de se rendre à Yellowstone
    J’espère que vous-même, êtes en personne, allé a Yellow Stone vérifier vos dires ; Que vous y avez discuté avec les rangers du parc pour savoir comment sont « gérés » les loups qui s’approchent trop près des limites du parc. Cela dit, j’en doute ! Pour avoir, moi-même, fait deux fois le déplacement, il m’a été donné de constater une réalité bien différente de ce que vous cherchez à faire gober à votre auditoire.

    Un éminent biologiste le DR Charlie KAY a très bien résumé le contexte «Bien que le livre soit une fraude scientifique, il est étonnant de voir combien les gens croient encore son message »
    Lors d’une émission télévisée, aux questionnements du Dr Kay sur la façon dont il justifiait son récit , après s'être excusé publiquement, Mowat affirme que la fin ( La protection des loups) justifie les moyens,( le mensonge)
    Et voilà comment nait une légende que quelques gourous comme vous exploitent pour manipuler leur auditoire de bisounours naïfs
    Dans un milieu déshumanisé très particulier et exempt d’élevage, laisser les loups jouer son rôle de régulateur est acceptable, mais vouloir en faire un modèle général de société, dans n’importe quelles conditions, relève de la plus grande stupidité. C’est pourtant ce que vous faites sciemment croire à tous vos fans.
    A côté de cela, les loups sont en train de coloniser L’ensemble du territoire. dans quelques années ils seront aux portes de Paris. Et là vous ferez quoi ? Peut-être envisagez-vous de demander à tous les franciliens d’aller habiter ailleurs pour faire place aux loups…Un peu comme vous êtes en train de le faire avec les bergers

    5) Votre publication sur les droits que vous prétendez avoir dans les forêts domaniales, outrés que vous étiez qu’un garde puisse vous demander d’en sortir, Ce faisant, vous avez induit la confusion entre les notions « domaniale et public » Encore une fois foutaise….
    Les forêts domaniales font partie du domaine privé de l’état. C’est-à-dire que l’état y jouit des mêmes droits que n’importe quel propriétaire privé, Y compris celui de vous interdire d’y pénétrer. Quand les droits (chasse ou bucheronnage) sont attribués par des baux, les ayants droits peuvent s’en réserver l’accès. Et dans ces conditions, vous pouvez y être toléré mais vous n’avez aucun droit à y revendiquer. Surtout pas celui de vous opposer à la décision d’un garde qui vous enjoindrait de quitter les lieux. Vous avez pourtant par vos propos suggéré le contraire à votre auditoire.
    6) Votre dernière intervention sur les brebis en stabulation pour fabriquer le roquefort.
    On peut effectivement -être choqué pas ces conditions de vie et préférer voir des moutons vivre dans les estives…..Encore faut-il à côté de cela, ne pas tout faire pour pourrir la vie des éleveurs en leur imposant le loup sans contrepartie. Vous êtes en train de dénigrer des méthodes d’élevages que d’un autre côté vous faite tout pour favoriser.
    7) Une dernière chose que j’aimerais éclaircir : Vous vous dites naturaliste soit ! Il existe une liste officielle des naturalistes français. Le nom de Pierre Rigaux n’y figure pas. Est-ce une erreur, un regrettable oubli ou est-ce tout simplement que vous usurpez un titre que vous ne possédez pas ?
    J’arrête là, je pourrais moi aussi écrire un livre sur vos élucubrations. D’emblée je veux bien revenir sur le mot « mensonge » mais dans ce cas tant d’inepties seraient imputables à de l’incompétence et d’ans un cas comme dans l’autre, mieux vaudrait pour vous, d’éviter de jouer les maîtres à penser.


  13. #253
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    cela me semble un peu éloigné du topic : disparition inquiétante des petits oiseaux, passereaux grives, alouettes...:

  14. #254
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    Le texte de Monsieur Roland Padaire nous illumine.
    Ceci dit je trouve l'argumentaire plutôt pas mal

  15. #255
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    Encore un article éclairant...

    « La France est l’un des seuls pays d’Europe à autoriser la chasse d’espèces menacées »

    Frédéric Jiguet, ornithologue et docteur en écologie, appelle, dans un entretien au « Monde », « à une approche scientifique raisonnée et robuste » de la chasse.

    Propos recueillis par Pascale Krémer Publié hier à 12h02, mis à jour hier à 18h31
    Temps de Lecture 5 min.

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    Article réservé aux abonnés
    En forêt de Tronçais dans l’Allier, octobre 2018. Pascale Bazire/DIVERGENCE Pour le professeur Frédéric Jiguet, professeur au Muséum national d’histoire naturelle, qui effectue ses recherches dans un laboratoire de biologie de la conservation affilié au CNRS et à la Sorbonne, il est possible de « prélever une partie des individus d’une espèce en croissance, qui parfois n’a plus de prédateur, sans mettre en danger ces populations ».
    Alors que la biodiversité s’effondre, la chasse et la protection de la nature sont-elles compatibles ?

    Frédéric Jiguet : Oui, pour certaines espèces très abondantes. De nombreux pays d’Europe et d’Amérique du Nord le montrent, en pratiquant une chasse raisonnée : on peut prélever une partie des individus d’une espèce en croissance, qui parfois n’a plus de prédateur, sans mettre en danger ces populations. En Amérique du Nord, par exemple, la chasse aux canards et aux oies fait l’objet d’un suivi très précis, qui permet de déterminer chaque année un quota de prélèvement : les populations sont ainsi stabilisées et la chasse peut continuer. C’est ce qu’on appelle la gestion adaptative.
    Les chasseurs français disent exercer une « régulation ». Ce discours est-il justifié ?

    Ils ont effectivement ce rôle à jouer pour certaines espèces, puisque l’homme a dérégulé les écosystèmes en éliminant les grands prédateurs. En France, c’est le cas avec les sangliers ou les cervidés, qui n’ont pas (ou peu) de prédateurs, qui se reproduisent très bien, sont en augmentation, et dont il faut que les effectifs demeurent compatibles avec les activités humaines – agricoles, forestières ou de circulation routière.
    Le cas emblématique est celui du sanglier : même une chasse intense ne parvient pas à contenir les effectifs. Peut-être n’y a-t-il plus assez de chasseurs ? A moins que l’on ne continue ici ou là de les nourrir pendant la mauvaise saison, pour s’assurer du gibier aux beaux jours… En Asie, le prédateur du sanglier est le tigre. On peut difficilement imaginer l’introduire dans les campagnes françaises… Pour les cervidés, en revanche, on pourrait compter sur le retour du lynx ou du loup.
    Qu’en est-il des animaux nuisibles, désormais appelés « espèces susceptibles de causer des dégâts » ?

    Le renard, le blaireau, les corvidés sont chassés, voire pourchassés, mais on se heurte à un manque total d’évaluation de l’efficacité de ces régulations. 600 000 corneilles sont tuées chaque année en France. Est-ce qu’il y a moins de dégâts là où l’on en tue le plus ? On n’en sait rien. Par ailleurs, les dernières données scientifiques montrent que ces espèces ont un rôle à jouer. Et qu’une régulation élevée peut avoir l’effet inverse à celui recherché.
    Le blaireau, par exemple, est chassé, car potentiellement vecteur de la tuberculose bovine. Mais plus on les tue, plus on augmente la dispersion de ceux qui restent (puisqu’ils peuvent se déplacer sans rencontrer de concurrents), donc plus on risque de disséminer la maladie. Pourtant, le blaireau est encore tiré, déterré, comme s’il était évident qu’il en fallait moins. Les renards, que l’on régule parce qu’ils mangent quelques poules, limitent la propagation de la maladie de Lyme en chassant les petits rongeurs porteurs des tiques qui la propagent. Et l’on ne s’interroge pas davantage sur le coût, pour la société, de cette régulation par rapport au coût des dégâts dans les poulaillers…
    La chasse peut-elle être mise en cause dans la disparition actuelle de certaines espèces ?

    Oui. La France est l’un des seuls pays d’Europe à autoriser la chasse d’espèces menacées en arguant du fait que les prélèvements ne sont pas responsables du déclin de ces espèces. Pour les animaux abondants, les chasseurs expliquent que leur prélèvement limite les effectifs, quand, pour les espèces en déclin, et tout de même chassées, ils expliquent que la chasse ne diminue pas les effectifs, et ne contribue pas à cette disparition…
    En France, nous avons la plus longue liste d’espèces chassées, incluant le plus grand nombre d’espèces menacées. Pour les seuls oiseaux, quand certains pays européens en chassent quatre ou cinq espèces, nous en chassons 64, dont une vingtaine d’espèces en danger d’extinction (courlis cendré, tourterelle des bois, barge à queue noire, fuligule milouin, grand tétras…).
    Or, pour les espèces en déclin, les rares études publiées prouvent que la chasse peut générer une mortalité additionnelle non négligeable, même si les causes essentielles sont l’intensification de l’agriculture, les pesticides ou le changement climatique. Pour le bruant ortolan, autrefois chassé dans le Sud-Ouest, les populations chassées étaient deux fois plus en déclin que les autres. Si on stoppe la chasse, cela ne veut pas dire que, tout d’un coup, l’espèce se portera bien, mais c’est lui laisser deux fois plus de chances de survie.
    Vous appelez donc à un arrêt complet de la chasse pour certaines espèces d’oiseaux…

    J’appelle à une approche scientifique raisonnée et robuste, pour estimer si des prélèvements sont possibles. La chasse peut avoir un impact sur l’accélération du déclin de certaines espèces d’oiseaux migrateurs. On devrait donc appliquer un principe de précaution.
    N’est-ce pas le cas dans le nouveau comité d’experts pour la gestion adaptative des espèces, dont vous faites partie, qui a été créé en mars, pour adapter la chasse à l’état de conservation des espèces ?

    Sur les quinze « experts », on dénombre sept chercheurs académiques, mais huit personnes présentant des conflits d’intérêts majeurs, notamment financiers, avec les pro ou les antichasse. On nous demande de prouver l’impact négatif de la chasse avant que des décisions soient prises. Or, ces études sont chères donc rares. Et les avis de ce comité ne sont pas toujours suivis par les politiques : pour le courlis cendré, par exemple, que la France est le dernier pays d’Europe à chasser, le comité a recommandé l’arrêt de sa chasse étant donné la situation catastrophique de l’espèce. Mais un quota de 6 000 « prélèvements » a tout de même été décidé par le ministre de l’écologie de l’époque, François de Rugy. La Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) a déposé un recours devant la justice administrative. Et le Conseil d’Etat a cassé l’arrêté ministériel, rappelant l’avis des experts scientifiques.
    Tout cela est incohérent. Nous nous sommes collectivement émus, au printemps, d’entendre qu’un million d’espèces étaient menacées d’extinction sur la planète, lors d’un congrès mondial sur la biodiversité (IPBES) que nous étions fiers d’accueillir en France. Et quelques mois plus tard, un arrêté permettait la chasse au courlis ! Les enjeux politiques ont pris le dessus. Il est temps que le gouvernement et les responsables de la chasse tiennent un discours responsable sur ces espèces menacées.
    Quel pourrait être ce discours de raison ?

    Nous devons préserver les espèces en voie de disparition. A force de demander toujours plus, de tout justifier, de vouloir défendre le tir d’espèces menacées, les chasseurs perdent beaucoup de crédibilité. La régulation des sangliers, des cervidés, serait mieux acceptée par les Français si les chasseurs acceptaient une adaptation à la dynamique des populations d’oiseaux migrateurs, comme le font les Américains depuis vingt-cinq ans. Et une adaptation de leur activité de loisir au besoin de reconnexion à la nature d’une grande majorité de nos concitoyens.

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