Chersamis chasseurs,
Vousêtes nombreux à vous poser des questions légitimes après ladéconvenue que nous venons de vivre pour la chasse du courliscendré. Je sais très bien que celle-ci se rajoute à l'échec deretrouver une chasse des oies en février, du moratoire établi pourla barge à queue noire et de la baisse des quotas attribués auxchasses traditionnelles. Je comprends que cela puisse faire beaucoup,mais soyez sûrs que cela fait aussi beaucoup pour moi et mon équipede la FNC.
Pourles oies, nous continuons à travailler sur l'éventualité d'unedérogation durable et légitime en février prochain. Bien sûr, àtitre personnel, j'éviterai toute certitude de réussite avantd'avoir purgé les évidents recours devant le Conseil d'Etat queporteront les associations anti-chasse.
Pourla barge à queue noire, nous aurions pu demander un petit quota,mais cela nous est apparu trop faible et sans cohérence vis à visdu nombre de chasseurs concernés. Néanmoins, le moratoire n'a étépris que pour une année, et nous travaillons pour étayer notredossier pour la prochaine saison.
Pourle courlis cendré, je dois reconnaître que la déception est grandepour moi, comme pour la ministre. Il y a d'abord une chose àpréciser clairement. L'arrêté de l'année dernière avait pris finen juin, et nous étions obligés de prendre un nouvel arrêté, mêmepour le seul DPM. Il est d'ailleurs à noter que ce n'est pasl'intérieur qui prive le DPM de la chasse de cet oiseau, maisd'autres raison sur lesquelles je reviendrai plus tard.
Pourles quotas des chasses traditionnelles. Les quotas ont étéfortement baissés la saison dernière par Francois de Rugy, et celamalgré nos protestations. Je ne me suis jamais caché que lors dudernier' CNCFS, il y a eu une évidente mauvaise remontée dessouhaits des fédérations concernées, par rapport à la positionque j'ai tenu en CNCFS, soutenant la reconduction les quotas réduitsde l'année dernière. J'assume cette position erronée. Néanmoins,nous étions très loin de la réalisation des quotas réduits del'année dernière et même pour certains de la moyenne desprélèvements des 10 dernières années, et vous imaginez quedemander bien plus devient politiquement difficile. Le problèmevient à l'évidence d'un système de répartition inadapté à desquotas réduits, puisqu'ils handicapent fortement les chasseurs.C'est un sujet que nous devons travailler rapidement, pour faciliterla vie des chasseurs et redonner une cohérence dans lesprélèvements.
Defaçon générale, je lis beaucoup de choses sur les réseaux sociauxsur la colère et la déception des chasseurs. Vous devez d'abordbien comprendre que nous ne pouvions plus attendre de cette façon,et que quoi qu'on en dise, la gestion adaptative reste la pistemajeure de réflexion si nous voulons une chasse durable et acceptéepar l'opinion publique, même si son fonctionnement actuel doit êtrerevu et amélioré. Ne rien faire serait de toute façon pire, car aucas où certains ne l'auraient pas remarqués, la société évoluerapidement sur ces sujets sensibles et le "vivons bien, vivonscachés " n'est plus envisageable. Il faut donc accepter quelorsqu'on se lance dans quelque chose de nouveau et de difficile, lespremiers résultats puissent ne pas correspondre à ceux que nousattendions. Baisser les bras, et laisser courre à sa colère n'estpas, et ne sera jamais ma façon de gérer la chasse française àgrands coups de démagogie et populisme mensonger. C'est pour lesmêmes raisons que je ne peux pas tirer sur un gouvernement et unchef de l'Etat qui travaillent avec nous en toute transparence, etqui nous soutiennent clairement pour faire entrer la chasse dans sontemps. A l'inverse, si je devais sentir que les relations n'étaientplus honnêtes et saines, je serais le premier à le dénoncer et àagir en conséquence.
Àpartir de là, qu'est ce qui ne va pas ?
Leministère de la transition écologique a reçu il y a un mois unemise en demeure extrêmement détaillée sur toute une liste deproblèmes accusant la France de chasser certaines espèces endifficulté, comme certaines pratiques de chasse soit disant nonconformes à la directive oiseau. La commission européenne a réponduà une demande de la LPO qui lui a été faite. Là où les chosesdis fonctionnent, c'est que la commission ait attendu que lesélections européennes soient passées pour nous divulguer sesintentions. Il est évident que nous aurions tous agit d'une autrefaçon, si nous avions su cela. Il est également totalementanti-démocratique qu'une commission sur le départ, n'ayant plusaucune légitimité, s'octroie le droit d'envoyer une telle missive àses états membres, profitant d'une période de transition pour agir.J'ai toujours défendu l'Europe des peuples, mais aussi lestraditions et les pratiques spécifiques de chaque état membres,mais aujourd'hui je me pose la question légitime d'une Europe quiagit de cette façon, alors que d'autres sujets majeurs ne semblentpas trouver de solutions. C'est donc cette même Europe que jedésigne aujourd'hui dans la responsabilité de ce que nous vivonsavec certaines espèces chassables, et probablement avec d'autresdemain. Parce que la mise en demeure est bien plus large que lecourlis cendré, et augure, si nous ne trouvons pas de solutionsadaptées, des risques importants pour certaines pratiques de chassecomme les chasses traditionnelles. Je le dis clairement, les giletsoranges sont injustifiés sur le territoire national pour l'instant,mais auraient toute leur légitimité de s'exprimer devant leparlement européen, avec les autres ruraux victimes de cetacharnement écologique.
Ladirection générale européenne de l'environnement n'est aujourd'huiaxée que sur la suppression de la chasse, il suffit pour le vérifierde compter les affiches de propagandes ornants les murs des couloirsreliant leurs bureaux. J'ai pu le constater par moi même!
Ilfaut au final que je vous parle du problème important de latourterelle des bois, qui fait l'objet d'une attention touteparticulière dans la mise en demeure de la commission européenne.En effet, elle demande clairement à la France de suspendre la chassede cet oiseau, ainsi qu'à sept autre pays européens de le faire.C'est pourquoi à la veille de l'ouverture de cette espèce à lachasse, nous avons essayé de trouver avec la ministre, une solutionqui puisse nous permettre d'éviter le nouveau couperet du Conseild'Etat. L'arrêté donnera sans doute une quantité pour commencer lachasse, mais nous continuons à étudier d'autres éventualités pourla suite de la saison.
Jevoudrai vous dire au final qu'au delà des déceptions et des colèresdes uns et des autres, nous devons coûte que coûte préserver notreunité devant l'adversité de ce moment difficile, et ne croire enaucun cas aux déstabilisations qui vous sont envoyées de façonmillimétrée sur les réseaux sociaux par nos ennemis, sous couvertde faux profils de chasse. J'en appelle aussi au soutien sans faillede toutes les chasses françaises et de toute notre filière, pourqu'ensemble nous puissions réussir à retourner une situationdifficile et complexe. De mon côté, c'est au cœur de la tempêteque je dois faire preuve d'une volonté sans faille dans le combatque je mène pour vous, et ne pas devoir passer mon temps à défendrela chasse contre elle même.
Amitiésen St Hubert
WillySCHRAEN
PDTFNC
Je pense que willy est venu sur ce site et lui aussi ademasqué les imposteur (ou fouille merde comme onveut): je ne suispas si seul
Et c'est pas hors sujet: il parle de la tourterelle