Parlons Chasse et oublions les problèmes
Petite ZOZONADE de Février ( le mois bénit pour ceux qui savent en profiter sans abuser…)
Je crois que c'était le dimanche 16/02, je suis parti en Dordogne pour le WE, alors que les oies déboulent sans discontinuer depuis le Vendredi 14, mais St Valentin oblige !
Bref, le Dimanche soir je pars de Périgueux et roule ventre à terre pour rejoindre mon ami F dans sa cabane de St Vivien. J'arrive vers 21h00 à la tonne, chargé comme d'habitude, le vent souffle en bonnes rafales de NE, ça fait trois jours que son blanc prend à glace en deuxième partie de nuit.
Je retrouve donc F qui vient de passer plus de une heure avec un mâle Pilet posé à sa court-cri. Beau début. Il me raconte son WE en long et en large, il a vu beaucoup d'oies mais n'a pas été très chanceux.
Fatigué par les veilles du WE, il me laisse le soin de veiller, ça tombe bien, je suis remonté comme une horloge et suis un adepte du bouffage de guichet . Je m'installe donc et commence à scruter le blanc dans ses moindres recoins: RAS.
01h00: grosse attaque, je vois 4 grandes ombres glisser au fond du lac et poser aux herbiers, dommage, ce ne sont que des Tardones, ils restent une demi heure puis repartent.
06h00, je réveille mon ami qui doit partir au boulot d'ici une demi-heure. Le Vent souffle toujours et le blanc est complètement à glace. 06h30, F part au boulot, un peu dégoûté de sa dernière nuit (il le sera encore plus 3 heurs après). Il me laisse le soin de détendre et de ranger pour lui en échange de 4 heures de Chasse chez lui.
La passée du matin se fait, le vent se lève de plus en plus, une buse passe en planant au ras du lac, ce qui lance mon d'attelages de Zonzons et là, venant du Sud il me semble entendre une réponse à l'appel de mes oies!!!!!!! A 200 mètres de la cabane, je vois arriver un énorme jar, ailes cassées, à 1O mètres de haut. Ne sachant pas s'il posera à glace, je me prépare à le tirer à la volée quand tout d'un coup, il se cabre active son rétro-freinage et vient glisser sur la glace . Il est posé, à 25 mètres de la tonne, contre ma femelle . C'est trop beau, je me prépare à le tirer en attendant qu'il décalle, je profite du spectacle pendant 10 minutes, ça y est l'écart est assez grand: BOUM. Il accuse le coup et redécolle, fait 40 mètres puis s'effondre sur la glace. Je pars le ramasser, il est raide mort, c'est un fauve, un peu moins de 1.80 mètre d'envergure.
Il est 07h15, je suis le roi du monde. Je rentre dans la cabane et me prépare un bon café pour fêter cet heureux événement!!!!!!!
07h40, je suis de retour au guichet et mon regard est attiré vers un gros oiseau qui, suivant le même trajet que le jar, me fonce dessus à 15 mètres de haut maxi. J'observe et "mais bon sang c'est un ZONZON!!!!!!!!!!" , une belle femelle de cendrée vient de poser à 30-35 mètres de la tonne dans une glissade terrible en plein milieu du paquet de plastiques. Je profite encore du spectacle, puis Boumboum. Je saute dans tous les sens, me voilà tout seul en ce lundi 17/02 , avec un superbe couple de Zonzons. Le ciel est limpide, le blanc à glace, le vent NE fort, j'ai 2 oies dans les mains: que demander de plus?
Je range la cabane et commence à détendre doucement. 09h30, ça y est, j'ai finit, je vais donc soigner les oies dans le parc à gauche de la tonne, je rentre dans ce dernier et observe de près mes compagnons qui m'ont permit ces si belles prises, mon regard est à nouveau attiré vers le Sud et là, je découvre une volée de 6 oies, qui planent doucement à 20 mètres de haut . Elle arrivent pour poser, je me cache tant bien que mal, mais elles finissent par me voir et me passent en gueulant , affolées par ma présence, à 30 mètres au dessus de la tête. Bon vol les filles et soyez prudentes… je ferme la cabane et rentre à Bordeaux des images plein la tête, sur la route , je téléphone à F, il est fou et très content pour moi, ses appeaux et sa cabane.
Merci F , merci les Zonzons, merci le vent de NE.