Ma première oie
Dimanche 29 Octobre. La volée du matin est finie et n’a amené avec elle que de légères amertumes. Le vent s’est mis à souffler SE, le ciel est bas…….ça devrait etre bon, mais il fait doux !
Ce soir, c’est le tour du propriétaire, je suis sur qu’il n’y ira pas, il ne va a la hutte que pour gouter son vin…..je l’appelle a tout hasard, il me dit que je peux y aller il me rejoindra a 21h30.
14h00. je suis au marais. Je vais couper quelques arbres, bouge les blettes, puis commence a attacher. Je fais la volée, rien de rien, quand le garde qui hutte plus loin m’avertit qu’une oie est posée a 150 m à droite. Effectivement, elle est en bout de mare, elle ne viendra pas .
Je rentre dans la hutte, installe ma lunette. Les sauvages chantonnent, les oies chantent, chantent, forcent !!!!!
J’ouvre la guignette, il monte un paquet d’oie, merde ou elles sont ? je vois mon male de sarcelle aplatit sur on plateau, elles sont la, elles viennent de derrière et passent 2 m au dessus ! pattes cassées, vont poser a 30m………. ;quand l’oie isolée chante, « kok kok »…… ;;et mes espoirs glissent avec les oies en fond d’étang.
J’attends un peu, puis me décide à manger, remonté comme une pendule, c’est ma première pose d’oies !je vais voir si le proprio est prêt (il habite a 500m), personne !
20h charivari dans les oies, je suis sur qu’elles se sont renvolées a cause des mobylettes surla route, tant pis !
20h30 pose un maillard, je l’occis proprement, et pas de bol, les oies s’envolent ! ah la rage !!!!!
21h00 pose un oigne, je le blesse, l’acheve, j’arrive dessus en bateau et mon camarade le oigne s’envole !
décidément, nuit de merde !
22h30, arrivée de mon « huttier ». On discute le bout de gras dehors, j’entends mon male sarcelle trutter, « dépeche rentre c posé !!!!!!!! » on rentre, il s’installe a la guignette centrale, moi a gauche « t’as rien ? » nan qui dit « moi j’en ai une a 50m, une sarcelle »je vérifie quand meme devant lui, 4 sarcelles en boule a 20m ! 1 se décale a gauche, je la prends, l’invite a tirer les trois groupées comme sur une assiette, il tire la mienne !!, bon, on est pas capot, ¼.
1h, la folie ! 25 oies tournent, et se posent sur la mare derrière, a 50m « on tire pas qu’il dit, on tire pas des oies a plus de 20m », bon, je dis rien, c’est pas mon tour.On pourrait sortir et les approcher a 20m, il veut pas.
Jusqu’à 3 h, on aura 6 poses d’oies, au meme endroit. Nous épargnerons 6 chipeaux venus se poser
En début de volée du matin, le garde vient nous chercher en rampant : les oies sont dans un racoin, y en a plus de 100, on peut les approcher a un rien !
Hélas, le « chef » a dans l’œil 4 oies posées en face a 250 m………on ne sortira pas avant le jour !
Au petit jour, les 4 oies s’envolent, il se décide a sortir et approcher le gros paquet, quand on arrive elles sont toutes au milieu de la mare, a 150 m de toute avancée de terre.
Un jars énorme chante, c’est le départ ! et je vous jure ; 100 oies qui s’envolent, c’est impressionnant !
Je cours, manque de tomber dans un trou de vase, j’entends « kok..kok. ;kok » au dessus, je leve la tete, c le gros jard ! a 35m !!!!!!
J’épaule, je tremble, je repense à un récit de Francois Hoyer qui conseillait de tirer les oies « comme les tourdes (grives ) « , en visant la tete. J’appuis, le coup part, l’oie tombe, raide !!!!
De joie, je balance mon deuxième coup au hasard dans le ciel, je cours vers mon oie, je suis au ciel !
Le propriétaire en loupe 6 a 25m, le garde n’avait pas de cartouches dans le fusil………..
J’ai enfin tué ma première oie !
Le soir, nous renquillerons avec mon frere et un copain, et aurons le bonheur de prélever la femelle du gros jars qui lui est restée fidèle jusqu’au bout, mais ça, c’est une autre histoire !