Y’a maldonne Mesdames !
Bon ça fait un moment que je veux l’écrire celui la, et puis le temps et le courage manque parfois… Au lieu de ça nous nous sommes perdu dans des débats parfois stériles, la pression monte souvent pour des problèmes de personne et on perd de l’énergie pour « whaaaalou » a mon avis !
Alors ne baissons pas les bras, et il est temps de revenir vers l’essentiel : les femmes !!
Ce forum a histoires manque cruellement d’histoires justement, ces derniers temps vous trouvez pas ?? : La FIF, MAS and Co ont bien essaye de tenir le rythme, mais rapidement il furent esseulés
Qu’a cela ne tienne, let’s get back in again, je vous en fait une longue… pour tenir jusqu’a l’ouverture qui approche mine de rien…
Introduction :
Le mercredi 22 décembre, nous voila à 6h30 du mat avec le beau père (Laurent) sur le terrain ! Les beaux parents sont de passage pour Noël, et nous en profitons pour s’occuper un peu quoi ! Le marais semble vide, mais je sais très bien que ce n’est que tromperie… Enfin dans l’encre, les premiers becs plats déboulent, mais par manque d’habitude, Laurent (bécassier pure souche) a du mal à les voir. Il n’est pas chaud de la gâchette, alors je suis oblige d’ouvrir le bal avec le bazooka Un colvert décroche soudainement, mais mal! Vite je file a l’interception avec ma petite Kassie, et en route, 2 sarcelles m’agressent BOUM, un seul coup qui fait choir un joli male.
Alors que je regarde Kassie partie a la réception de la sarcelle : “Hey Jean-Francois”, je me retourne suite a l’appel du beau père et “NON DE NON!!!” une ARMEE de canadas nous vient droit dessus!!!! Hélas elles se méfient et se séparent en restant hors de portée!! C’est fort dommage une superbe occasion de gâchée, d’autant plus que nos dames nous ont commandé une oie pour le repas de Noël, le 25 décembre ! Et ben vous le croirez ou non, mais elles sont tellement confiantes dans leur hommes, les « garces », qu’elles ont acheté un gros poulet fermier, “au cas ou…”.
« Au cas ou…, Au cas ou…?? » « Au cas ou quoi d’abord??????? » !
Le défi est lance, va pas falloir rigoler faut faire une oie avant le 25 décembre !! De plus Laurent qui n’a jamais tire d’Anserides, suite a nos conneries de « tout nu une plume dans l’cul » sur HV, a fait un pari vraiment stupide avec ses potes, et donc si il fait sa première oie ce sera la photo nu comme un vert qu’il parait… perso je crois pas qu’il ira jusque la mais bon… :/
Voila, les dés sont jettés pour notre histoire, la fin de cette journée du 22 décembre me restera donc personnelle, la seule chose importante pour notre histoire sera que nous n’avons pas vu d’autres zonzons cette journée la (mais on a récupéré le colvert désailé par contre c’est bien, bravo Kassie !), et Noël qui approche a grand pas, car si vous vous souvenez, c’était le 25 Décembre l’an dernier… :/
L’histoire : LE DEFI !
Le vendredi 24 décembre nous voila pour l’opération « Oie de la dernière chance » sur mon second chez moi : Waterbeach dit « le Wash a oies » ! L’arrivée est terrible, car Laurent n’ayant pas de wadders on doit faire le tour et je m’embourbe comme une merde dans de la glaise collante a souhait !! Il me faut plus de 10 minutes d’efforts (montre en main !) et de jurons de plus en plus violents pour me tirer de ce mauvais pas ! Incroyable la force de l’effet de succion !!! Heureusement qu’il n’y a pas de marée, j’imagine la panique qui doit gentiment s’installer…
Bref, finalement, j’installe Laurent avec les formes de coincs sur un coin herbeux apprécié par les sarcelles, tandis que je me place beaucoup plus haut. Le jour se lève déjà, et je cris a Laurent pour qu’il puisse me situer : « Je me mets la hein » Trut trutt sarcelle PAN par terre !!! Laurent se demande ce que je fou a lui parler et a tirer en même temps Kassie me la ramène sur … deux mètres : a chasseur de cirque, chien de cirque
Ensuite pose de 3 siffleurs a gauche de Laurent, mais il peut pas tirer, puis pose d’une sarcelle male qui trutte comme une malade ! Comme a la parade juste en plein dans l’aire de pose. J’imagine Laurent qui s’applique… BOUUUMMM gerbe d’eau d’où sort indemne la sarcelle, chapeau l’artiste y’a pas que les Picards qui sont des « kings » Une pétarade s’en suit mais elle s’en sort indemne jusqu’au bout, tant mieux pour elle. Ensuite c’est calme durant… 2 minutes et « ‘tain c’est quoi ça » j’ai 3 portes avions silencieux devant moi !! C’est des CANADAS BOUUUMMMM (au fer doux 12/76, 36g numéro 3, pas adapté mais elles sont a 25 mètres a tout péter !!) elle accuse, BOUM-BOUM sur la même, BOUM de Laurent et tout se petit monde s’en va… mais au loin j’en vois une qui bifurque et qui se dirige vers la rivière ou je la perd dans la nuit : BISARE !! Je file donc vois Laurent pour lui expliquer ça, et la truuut une sarcelle vient aux formes, décidemment c’est festival ce matin, nous voit et se barre : BOUM, je pivote heuuu… très acrobatiquement (en équilibre sur la main, avec les deux pieds « plantes dans la vase » BOUMMM loupée !! Laurent est tellement mort de rire de mon acrobatie « foireuse » qu’il en oublie de faire feu
Laurent me dit que pour lui l’oie n’est pas blessée. Je lui souhaite vraiment (comme beaucoup j’imagine, blesser est ma hantise !), mais moi j’ai des doutes : elle m’a semblé accuser, et c’est pas normal qu’elle ait changé de trajectoire comme ça je trouve et au moins par acquis de conscience j’y vais. Je franchi donc les 500 mètres qui me sépare de la rivière, et… et… RIEN Juste des poules d’eau (Bruno a toi . Je vais me barrer quand je me dis, quitte a être la, va vérifier ce tas de roseaux quand même. C’est hors de notre terrain, d’où je laisse le fusil et vais voir. J’ai un petit coup au cœur mais non c’est juste une branche. Nan y’a rien tant pis pour l’oie de Noël ! « cruuuoouk » très étouffé ! C’est quoi ça ?? :/ Je me retourne, mais hélas même si j’y ai cru, ce ne sont que les vagues créées par le vent qui viennent mourir sur un vieux cubi plastique échoué dans les roseaux. Bon j’y vais… mais soudain le déclic, je rejette un œil a ce cubi plastique et la « MON » oie !!!! Vu sa position elle a la tête planquée dans les roseaux et on dirait vraiment un vieux cubi !! Elle a l’air mal en point, et je n’ai pas le fusil ! Pas question d’envoyer la ‘tite Kassie car l’oie est aussi grosse qu’elle
Discrètement je me recule, passe prendre la seringue, et revient avec une longue branche. Pas possible d’atteindre mon oie avec la branche, je sonde donc l’eau et « ça devrait être bon » avec les wadders. Je rentre dans l’eau et ça passe mais alors tout juste. Néanmoins, pas possible de ramener l’oie malgré tout et dans un dernier effort elle sort des roseaux, tente une envolée sans pouvoir y parvenir, et file par la rivière. Ni une ni deux, je ressors prend la seringue, tête/cou et la grande oie est sur le dos au milieu de la rivière. Et comme St Hubert est avec moi, le vent et le courrant la pousse gentiment vers la berge 80 mètres en aval, ou je la récupère. Laurent n’en crois pas ses yeux, devant cet énorme jar de tenez vous bien 6kg200 !! Le beau père est aux anges, on téléphone à ces dames pour leur dire que c’est bon, on l’a l’oie de Noël, et quelles peuvent ranger le poulet, non mais !! Le jour se lève, on savoure l’instant présent, et puis je dis a Laurent que comme on est en veine, on va mettre toutes les formes d’oies dans la pâture et que qui sait il va peut être bien faire son oie et finir « tout nu une plume dans l’cul ».
On sort donc le paquet « zonzon spécial » avec : le cerf volant (un cerf volant d’oie du canada qui bat des ailes, le truc de fou, dont c’est le dépucelage, et quel dépucelage cela va être !!), 24 silhouettes, et 8 flottantes, et on se couche en plein dedans juste sous le cerf volant !
Petit point très important, je dis à Laurent « Surtout tu paniques pas devant la taille des volailles si on en vois et tu les laisses venir au plus prêt ! Tu ne te lèves pas trop tôt quand elles sont à 50 mètres, tu laisses venir sans paniquer ! Fait gaffe c’est pas facile de pas paniquer, prend ton temps, laisse venir, panique pas… »
Deux heures passent ou l’on voit quelques siffleurs très hauts et un tadorne qui vraiment cherche à se faire plomber Pas un bruit d’oie, pas un chant, c’est très calme. A 10h pétante Laurent qui n’y crois plus, me propose de plier.
J’attaque donc par les formes de canards et revient poser le sac. Puis on se dirige vers les formes flottantes « Laisse les silhouettes jusqu’a la fin Laurent, on sait jamais… ». Je me baisse pour chopper la première oie flottante lorsque
« J-F, c’est quoi ça ??? »
Je me retourne, « PUTAAAAIIINNN », 5 + 2 oies viennent de rentrer sur le wash à 300 mètres. Je lâche ma forme, et reviens vers Laurent « Couche toi, couche toi » et le voila couché, tandis que moi je choppe la seringue posée sur le tas de formes de canards et me couche derrière cet « abris ». Et la MERDE, et REMERDE, je vois STRICTEMENT rien derrière cet « abris », mais alors RIEN du tout, whalou keutchi ! Laurent est a moins de 1 mètre de moi, mais lui n’a pas d’obstacle d’où il doit pouvoir les voir je pense.
Dialogue de fou, il faut vraiment imaginer la scène des deux gars couchés dans la pâture, entourés de formes silhouettes d’oies :
Laurent : « Y’en a deux qui viennent pas mal »
« J’vois rien moi de toute façon, rien de rien, alors tu préviens »
« C’est des Canadas »
« Hen hen henk »
« Non c’est des cendrées Laurent »
« Non Non c’est des canadas !!! »
« Henk, henk, henk »
« Non, Non, cendrées Laurent, cendrées »
Les secondes passent… seconde après seconde
Je commence à trouver le temps long, très long et je vois toujours rien ! Qu’est ce qu’il se passe, elles ont du tourner c’est pas possible !!
Re dialogue de fou en murmures :
« Elles sont loin encore Laurent ? »
« Ben y’en a une posée »
Dans ma tête je me dis
« Elles posent vers la rivière certainement PUTAIN beaucoup trop loin, c’est foiré !!! »
Imaginez alors la scène :
Je lève alors la tête, et ALORS LA… mais ALORS LA mes enfants !!! A 7 mètres du cerf volant et donc de nous (on a compté ensuite !!) je vois un volatile au bec tout orange qui a les deux palmes qui touchent l’herbe. A 7 mètres de nous, y’a un zonzon cendrée a la pose ! Le rêve, le truc de fou quoi, le truc pas possible, le truc qui arrive JAMAIS !!!!!!!
Putain me voila debout d’un bond, et je cris a Laurent « VAS YYYYYYYYYYYYY ». La cendrée ouvre les ailes et met la gouache, BOUM-BOUM deux coups sont déjà partis dans les nuages alors qu’elle est pas a 15 mètres encore (les deux beufs putain, on a une réputation de « bon chasseurs » a tenir quoi Au coup de fusil, une autre décolle 20 mètres a droite, de mon cote. Je lâche donc la première cendrée et prend celle-ci : « Merde c’est une canada celle la » (cela explique pourquoi Laurent voyait canada et que ça chantait cendrée BOUM j’entends le second coup de Laurent, sans voir. J’hésite pour la canada (j’en ai déjà une) puis finalement BOUM-BOUM l’enfume royalement des deux derniers coups du bazoooooooka mais le cœur n’y était pas j’avoue comme mauvaise excuse et je suis pas du tout déçu de l’avoir loupée.
Je me retourne le sourire aux lèvres. Et Laurent me sourit peinard. Et la c’est l’angoisse « Et la cendrée ???? Elle est tombée quand même ?? »
« Ouai c’est bon » me répond Laurent, et je la vois raide dans la mare
On éclate de rire, et je lui dis « Mais tu foutais quoi, tu l’avais pas vu ??? » « Bien sur que si, je les ai vu venir tout du long, mais tu m’as dit de rester calme, alors j’osais pas bouger tant que tu bougeais pas de peur de tout faire foirer… », avec une cendrée a la pose a 7 mètres de lui je précise, alors qu’il avait jamais tiré d’oie jusqu'à ce 24 décembre 2004 !! J’avais dit au beau père de ne pas paniquer, il a pas paniqué : le mec calme sur l’affaire quoi
Quel souvenir !! Et ça ne s’arrête pas la, car quand ça veut rigoler…
Je file chercher la cendrée dans la mare lorsque HAHONNKKK, 8 canadas rentrent sur le wash a 300 mètres. Laurent me dit « J’fais quoi ? » « Comme tu veux » est ma réponse, tandis que je ne charge pas le fusil. Le superpose de Laurent, lui est refermé dans un claquement sec, les oies arrivent comme un aimant sur le cerf volant (Incroyable ce truc, ce matin la c’était un vrai aimant !), et nous passent sur la « tronche » ! On entend le vent dans les ailes, et le coup ne claque pas tandis que les oiseaux posent une 30aines de mètres derrière nous, alors que l’on est tout les deux DEBOUTS !!! Hallucinant !!! Elles resteront la tranquilles durant plusieurs minutes avant de finalement réaliser qu’il y a un truc qui ne va pas et de filer à la rivière !! « On aurait dit des poules domestiques j’ai pas eu le cœur de les fusiller » me dira Laurent !!!
Je me contente de sourire, et au fond de moi je me dis « T’es un vrai Lolo ! »...
En plus, il a eu raison, qu’est ce qu’on en aurait fait Déjà deux c’est sympa, exceptionnel, l’euphorie et puis faut les manger ensuite et on n’est pas 50
Conscient qu’il ne faut pas briser le charme, nous plions vite le reste des formes, et tels des dindons trop gâtés par la farce, nous retournons en ricanant a la voiture !
Trois jour plus tard, nous sommes de retour sur le marais, et il n’y a aucun mouvement de canard, rien de rien ! Que des oies, en veux tu en voila, magique ! Nous ne tirons pas alors qu’elles nous passent comme à la parade. Laurent bombarde en photos au 200mm, les 3 vagues d’oies qui nous passent a bout portant ! Que de souvenirs !
Juste pour info d’actualité, que je mets même si c’est « hors histoire » et qu’au fond on s’en fout royalement : Laurent m’avouera avoir tiré « son » oie cendrée avec une 32g bismuth en numéro 6 car il croyait plus dans un canard que dans une oie… Vu la distance de toute façon un coup de 9 aurait fait l’affaire Pour ma part, le jar de canada avait pris 3 grenailles a peine (acier en numéro 3) qui avaient traversées le bréchet (j’ai tiré de prêt, 25 mètres maximum je pense comme déjà dit). En tirant en tête, il serait tombé raide j’en ai la certitude.
L’oie de Noël (celle de Laurent bien sur !!!) fut mangée en rôtie, tandis que la canada fut confite et fort appréciée elle aussi…
Une petite a la noix pour finir :
« Le chemin est plus important que le but… »
Zonzon mania, c’est plus fort que toi
A+
J-F