Grippe aviaire en Dordogne : la chasse interdite dans la zone de surveillance
Publié le 27/11/2015 à 09h03 , modifié le 27/11/2015 à 08h01 par
Pierre-Manuel Réault
Après la découverte d'un foyer d'infection à Biras, les autorités redoutent que les chiens se saisissent d’oiseaux migrateurs contaminés et propagent le virus H5N1
Il s’agit d’éviter tout contact entre les chiens de chasse et un volatile infecté.
© archives Thierry Suire / « sud ouest »
Sur
les six communes en zone de protection, ainsi que sur les 18 en zone de surveillance (celles situées dans un rayon de 10 kilomètres autour de Biras (24), où
un foyer d'infection de grippe aviaire a été découvert, l
a chasse est suspendue jusqu'au dimanche 6 décembre inclus. Cette mesure, décidée
par arrêté préfectoral, concerne toutes les chasses sans exception : petit et gros gibier, migrateurs, nuisibles…
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La décision préfectorale n'a pas manqué de surprendre les chasseurs qui n'entrevoient qu'un rapport lointain entre le virus H5N1 et l'interdiction de chasser le cerf, la biche, le chevreuil, le lapin et les nuisibles. La fédération départementale souligne d'ailleurs qu'elle reçoit depuis mercredi nombre d'appels pour éclaircir ce point. « Il s'agit d'une mesure de précaution, explique Matthieu Salvaudon, son directeur.
Les chiens utilisés pour la chasse pourraient en effet se saisir d'un oiseau contaminé et propager le virus. Ils pourraient aussi provoquer des mouvements préjudiciables d'oiseaux migrateurs. » C'est d'ailleurs pour éviter tout contact d'un chien avec le cadavre d'un volatile, que la préfecture n'autorise sur la zone de surveillance que la sortie de
chiens tenus en laisse ou sous contrôle de leur maître.
Des recherches sur le terrain
La fédération, qui s'attache à prévenir les associations de l'interdiction, s'applique par ailleurs avec l'Office national de la chasse et de la faune sauvage à participer à la lutte contre la grippe aviaire. Liés par un réseau dénommé SAGIR, les agents de l'office et les techniciens de la fédération effectuent sur le terrain
une surveillance épidémiologique pour trouver des oiseaux morts ou malades et les transporter au laboratoire départemental d'analyses vétérinaires pour un diagnostic. Mais à ce jour, les recherches ont été infructueuses.