
Envoyé par
Thesound
Une fois n'est pas coutume, on est d'accord. Par contre, je constate que certains sont bien sévères envers leurs successeurs. Sans doute ont-ils oublié ce qu'ils ont été, ou bien c'est parce qu'ils sont né du bon côté de la barrière...
Ce que j'ai toujours plaidé, pour ma part, c'est pour l'application du statut des ACM et ACDPM, voulu et négocié par l'ANCGE au début des années 70.
Beaucoup méconnaissent leur propre histoire (celle de la chasse à la hutte sur le DPM) ou l'arrangent à leur sauce, mais la réalité est que si l'ANCGE n'était pas intervenu, les concessionnaires auraient perdu leurs droits et la chasse du DPM aurait été louée comme celle des forêts domaniales.
L'ANCGE a donc plaidé pour le maintien d'une chasse populaire, confiée à des associations ouvertes à tous les porteurs de permis (en principe). Et elle l'a obtenu.
Malheureusement, le statut-type des associations créés en 1975 n'a jamais été appliqué équitablement, c'est à dire pour offrir les mêmes droits et avantages à tous les adhérents.
Pourquoi et comment ? Tout simplement parce que l'ANCGE ne représentait en fait que les huttiers, gabionneurs et tonnayres (et c'est toujours vrai) et ceux-ci se sont empressés de détourner le contrat passé avec l'Etat pour maintenir leurs privilèges d'exploitation des huttes, gabions ou tonnes.
Tout s'est fait sous la houlette de l'ANCGE qui a prodigué ses conseils aux concessionnaires des installations afin qu'ils fondent les ACM et ACDPM et qu'ils en prennent le contrôle afin de les orienter à leur avantage, quitte à se détourner de l'objet et des buuts de ces associations fixés par leur statut-type.
Le résultat, plus 40 ans après, les installations gérées par les associations doivent représenter entre 0 et 10 % des installations.
Pire, dans certaines régions que je ne nommerai pas, un système de location parallèle, totalement illégal, a été mis en place par des petits malins, au mépris de l'intérêt général.
De ce fait, pour les jeunes chasseurs qui ne sont pas du milieu, il est très difficile, voire impossible, d'accéder à la chasse de nuit sur le DPM. Et quand on leur en laisse la possibilité, vous vous doutez bien que c'est dans les installations qui n'attirent pas les connaisseurs : c'est à dire celles qu'on appelle couramment des "trous à brin".
Les privilégiés qui s'expriment ici sont sévères envers les jeunes et montrent ainsi leur mépris et leur indifférence vis à vis de ceux qui n'ont pas la chance d'être de leur côté. Ils nous montrent et démontrent une nouvelle fois ce qui ne va pas dans le monde de la chasse et comment et pourquoi la chasse est en danger.
A maintenir des règlements peu équitables et à trop fermer les portes d'accès aux (bonnes) installations, et à maintenir des systèmes d'exploitation inégalitaires et illégaux, ceux qui font ici la leçon aux jeunes mettent en danger la chasse sur le DPM. Il suffit de constater l'hémorragie des adhérents depuis 1975 pour s'en convaincre.
Accueillez les jeunes ! Attirez-les vers cette chasse et apprenez leur à l'apprécier ! Soyez plus ouverts et partagez vos installations et vous mériterez peut-être qu'on vous laisse encore exploiter et profiter du domaine public de l’État. Sinon... ne venez pas vous plaindre quand on vous reprendra un avantage acquis dont la précarité est évidente et inscrite dans les textes.