plus j'avance , plus la fin est loin
jean paul qui s'occupait de l'entretien , avait retrouvé l'âme sœur et s'éloigna de la hutte , un temps désarçonné et après une tentative infructueuse , c'est un autre grand gaillard qui me proposa de s'y coller , je l'avais côtoyé sur le marais de villers OU il excellait , courageux et volontaire , il méritait amplement le tour du vendredi qu'il occupa quelques années et bien que ce ne fut pas un tour béni par les faveurs de SAINT HUBERT , sa passion ne faiblissait pas .
il garde de cette période , bien qu'il aurait pu , si il avait bravé madame, les jours de fêtes et se rendre a la hutte ces nuits OU les migrations sur le secteur furent conséquentes , le souvenir , son souvenir qu'il aime a raconter dés qu'il en a l'occasion et auquel je fus témoin . il était donc passé a la maison , et nous évoquions sans doute , cette malchance du vendredi, qui remontait comme une complainte sur le fil d'actualité des huttiers de hauts de France ,
cela n'était pas dans mes habitudes et je refusais quasi toute invitation a faire la nuit avec mes amis de la hutte et le temps n'était pas particulièrement favorable , mais il sembla comprendre que j'étais animé du désir d'y être , il était seul , je ne resterai qu'une partie de la nuit ,il m'invita .
oh ce ne fut pas une nuit mémorable OU s'égrène sur le cahier de hutte les poses , ce fut l'intensité de sa pose qui en fit son meilleur souvenir , je m'étais bien sur relevé d'un bond , tant l'intensité du récriage etait insistant et c' était un peu plus d'une douzaine de siffleurs qui ballotaient a demie mare , étalés sur une dizaine de mètres et malgré l'obscurité , ce serait bien le diable si nous n'avions pas chacun notre canard , nous nous apprêtions donc a communier quand d'un coup les mètres devinrent des centimètres et phiphi de faire en une nuit ce que vingt vendredi n'avaient pas permis .
il en fut quand même une autre , bien que les conditions furent différentes , ou j'acceptai une invitation qui émanait cette fois ci d'YVON , nous étions lors du premier épisode de la grippe aviaire , quasi plus personne ne fréquentait la hutte , ni le secteur d'ailleurs tant la chasse sans appelants n'avait plus de raisons d'être , j'avais quand même suivit heure par heure la mise en place des restrictions qui ne portaient que sur le transport et rendus a quelques colverts non éjointés , une liberté inespérée et une vielle mémère qui résidait a demeure a l'année , leur servait de dame de compagnie , tout ce petit monde avait pris ses habitudes et passait la nuit a berge et ronquait , le vent soufflait en tempête et ce n'était vraiment que pour lui faire plaisir que je j'étais la a écouter pour la énième fois ses anecdotes le tout dans un brouillard de nicotine , n'y tenant plus , j'insistai pour qu'on ouvra les créneaux , il me fallait de l'air et dehors il remuait sérieusement l'eau pour que je pris ces trois oiseaux qui voguaient dessus pour des pilets , et dans l'épisode qui suivit , je me rendis compte que vaut parfois mieux la fébrilité d'un débutant que l'expérience d'un Viel huttier, nos trois oiseaux pointaient désormais a une quinzaine de métres , et YVON en maitre cérémonie menait la manœuvre , il prendrait le premier quand moi je prendrai les deux suivants , sauf que monsieur " ils ne sont pas si serrés que ça "
-prends au milieu qu'il me dit le chef , soit ::::
ça tonne , ça dérive , au singulier , il n'y en a qu'un !
les pilets , je les adore mais les moissons , c'est autre chanson car c'était bien des moissons et j'attend encore pour me refaire ...........