Tu recommences à nous embrouiller avec des documents qui mélangent tout : les situations au niveau local (régional, national, continental) et la situation globale.
Ce qui est essentiel pour nous, en tant que chasseurs de migrateurs en Europe, c'est la situation au niveau des pays qui sont englobés dans l'aire d'hivernage des oiseaux que nous chassons.
L'évolution climatique globale n'a qu'une influence négligeable sur le comportement migratoire des oiseaux classés dans les "migrateurs à regret" européens, alors que le climat hivernal en Scandinavie, autour de la Baltique, ou plus au sud et à l'ouest : en Hollande et au Royaume Uni a une influence prépondérante.
C'est cette influence que nous subissons depuis 2011, et qui a marqué cette saison 2018/2019.
D'autre part, une anomalie des températures moyennes saisonnières n'a que très peu d'impact sur le comportement de ces "migrateurs à regret", ainsi comme on l'a vu en 2010, une vague de froid précoce (fin novembre-début décembre) a beaucoup plus d'effets et d'impact qu'une vague de froid identique qui se produit en janvier ou février.
Mais un des facteurs les plus important est et reste le "phénomène de rémanence" induit par une succession d'hiver plus ou moins doux, mais, surtout, marqués par une absence constante de vague de froid précoce.
Pour illustrer mon propos je dirais que si on connaissait en 2019/2020 un hiver marqué par une anomalie positive de 0,5 ° à 1° au niveau mondial, mais où serait survenue une vague de froid sévère en Europe du 10 au 20 décembre, sans réel impact sur l'anomalie moyenne mondiale, on connaîtrait à coup sûr de grands mouvements migratoires pour le plus grand plaisir aux sauvaginiers français.