Alors par où commencer ????
Par le début c’est bien,non? donc nous sommes au mois de décembre 2002, le 13, vendredi 13 pour être précis, le ciel est bas et brumeux, un léger vent de SUD SUD EST souffle, et les températures sont négatives et ont gelé la mare, heureusement jean Paul à une hélice pour entretenir un grand glou.
Quelques jours auparavant, j’ai réussit deux belles nuits une sur Téteghem entouré de Nico et de mon père et l’autre au marais du sart avec jmax, nico et mon père, Nico ne peut pas être présent ce vendredi, et je ne suis pas très motivé pour passer la nuit surtout que le lendemain je dois retourner à Téteghem, ça va me faire 4 nuits sur la semaine, et madame n’est pas des plus enchantée, et je ne suis pas loin de rester au lit avec, au matin coup de fil d’Olivier à qui je fais part de ma démotivation pour cette nuit, je suis fatigué, madame râle un peu, je vais arriver sur le tard, mais Olivier s’est trouver les mots juste pour me remonter le moral et refaire apparaître une sur motivation.
« Tu as pas vu le temps Sud Est celui que tu préfères, et chez nous Sud Est c’est très bon, en plus le temps est brumeux, c’est toujours bon, je dis à mon père d’attacher comme ça tu arrives à l’heure que tu veux »
« Ok ça marche je viens »
J’en fais part au chef, qui ne me dit rien, ça va !!!! Je finis les cours à 16h et ne peut arriver à la hutte qu’à 16h30, Jean Paul est là, il m’indique l’attache, il a retravaillé le glou, nous avons un très bel espace d’eau libre qui fait environ 70m de profondeur pour 60m de large, JP a vraiment bien bossé, il repart assez vite. Tous les marais sont huttés, à sart, Michel est présent, présent également les actionnaires du marais de Marchiennes, chez dessein aussi, et bien que nous soyons à l’intérieur des terres, le concert des chanteuses a commencé, qu’ont-ils tous à avoir pris leurs meilleurs alliées ? Auraient ils sentit un coup ? Je suis à mille lui de croire à une bonne nuit, et surtout je pense vite à me rentrer car il y a un petit crachin, et le temps s’assombrit rapidement, je suis entrain d’enlever mes bottes que les chanteuses attaquent sérieusement, je me retourne rapidement, et il me semble avoir aperçu un canard passer à gauche de la hutte, je rentre dans la hutte et vais aux créneaux, une sarcelle est posée devant dans le glou à 30m, je prend l’automatique est pointe cette sarcelle, PAN elle redécolle, Zut je reprend au vol deuxième coup loupé, troisième coup dedans, merci l’automatique, et bien que l’ayant loupé au premier coup je ne suis pas peu fier de ce coup de rattrape des créneaux !!!
Je n’ai pas le temps de sortir la ramasser que le marais de Marchiennes tire au vol, et je vois arriver de la droite deux sarcelles qui se posent complètement à gauche à glace, à 60m, je prend le cal10, mais je n’ai pas le temps de les mettre dans le U, que le Marais de Marchiennes retire au vol, tant pis, c’est la chasse. Je pars rechercher ma sarcelle qui est un petit male magnifiquement paré, je ne peux m’empêcher d’appeler JP, pour lui raconter et le féliciter de l’attelage !
Il est 17h30, il fait noir, le vent souffle légèrement, les canes lancent leurs cris incessants, je ne suis pas bredouille que demander de plus ? Je m’installe dans la cuisine avec le micro comme compagnie, et mon verre d’oasis orange. Je mange des cacahuètes en attendant Olivier, tient coup de téléphone, c’est Olivier qui me signale qu’il sera la dans une petite heure, il démarre d’Amiens. Ça me laisse le temps de m’allonger sur le lit dans la salle de tir à hauteur des créneaux, quel plaisir d’être bercé par le chant des canes, des petits gnaks des canes sarcelles qui se chamaillent dans la sauvagine, des males siffleurs qui appellent leur compagne, toute cette ambiance du marais que seul le chasseur au gibier d’eau peut croquer à pleines dents, ces odeurs, ces cris, le bruit du vent, je suis entrain de penser à tout ça lorsque j’entend frapper, c’est Olivier, il a fait vite, et je n’ai pas vu le temps passer !!!
« Salut Olivier, ça va ? » « bien et toi » « pas trop mal on est pas bredouille » « tu vois je te l’avais que tu ne le regretterais pas »
Olivier prépara ses affaires, jumelles, lunettes, et il pris acte de l’attache, ça lui plait tant mieux…
Nous nous attablons, et prenons un petit apéro, tout en préparant à manger, je lui raconte mes nuits précédentes, ainsi que mon coup de feu raté, rattrapé de tout à l’heure. La vallée est assez calme est encore aucun coup de fusil est venue la réveiller. pendant le repas les discutions vont bon train, et chacun y va de son anecdote, le temps passe et il est déjà 21h, Olivier se prépare un café, pendant que moi je prépare………….mon lit, nous allons dormir dans la salle de tir, il y a deux lits, je vais prendre celui du bas, je me file dans mon duvet, et je me retrouve très rapidement dans les bras de Morphée…Une heure plus tard j’entend dans mon sommeil une attaque suivit de « ludo ludo, lève toi il y a une pose » je me lève rapidement en faisant le moins de bruit possible, Olivier m’indique la pose, il y a 4 milouins de posés à gauche dont un intirable dans les appelants, nous ne sommes pas gourmand, j’en ai deux et olivier un, je compte, « Prêt 1 2 PAN », une seule et même détonation fait trembler la vallée, le quatrième milouin n’a pas demandé son reste, par contre les trois autres sont sans vie sur la mare,Olivier prend la barque et s’en va rechercher nos 3 victimes. Les oiseaux sont en couleurs, ils sont superbes.
Olivier se refait un café, et moi je repars au lit, que se passe t’il la hutte tremble ?? Non c’est Olivier qui me bouscule pour me signaler une nouvelle pose !! 3 sarcelles sont posées juste devant, « eh ben tu dormais comme un loir » et moi j’avais l’impression de ne pas avoir dormis, nous attrapons nos fusils et plaçons les 3 sarcelles dans nos U , je compte une nouvelle fois, « Prêt 1 2 PAN » encore une fois nous réveillons la vallée qui était si calme, nous laissons l’eau se remettre de nos déflagration, pour voir le résultat, les trois sont là, Olivier prend la barque et nous ramène trois jolies sarcelles…..Et moi qui était septique pour venir me voilà plus que comblé !!!! En même temps les voisins doivent se demander quoi, car à part nos coups de fusils, rien dans le coin, bizarre !!!!
Olivier me passe le relais, et je prend mon tour de veille, rien ne viendra m’alerter pendant mes deux heures de veille, et toujours aucun tir coté voisins.
Je réveille olivier, et repars me coucher, vers 2 heures, olivier me signale une pose de deux sarcelles mais qui sont collées au parc à sauvagine, et donc intirable, à part ça rien non plus ne viendra alerter Olivier, je reprend donc le fauteuil avec comme compagnie deux sarcelles à une dizaines de mètres mais qui longent le parc, des malines celles là !!!!
Vers 7h Olivier se lève et se met aux créneaux avec moi, les sarcelles sont toujours là, il me dit qu’il sent bien une petite bande pour la passée du matin, nous parlons de tout et de rien lorsque nous sommes alertés par une grosse attaque des canes, 5 canards arrivent de la gauche pour poser devant à droite à 25m, les cris trahissent leur identification « ronk ronk onk » des chipeaux ils y en a 4 serrés et un tout seul, Olivier me dit « Prend ton canard12 et tire les 4 tous seul, j’ai deux nitro en 76, ça va dépoter, j’ai les 4 dans le U olivier compte « 1 2 PAPAN » l’accord n’est pas parfait mais le résultat lui l’est 5 sur 5, par contre je n’ai plus d’épaule ce n’est pas la première fois que je tire les deux coups mais là j’ai épaulé un peu haut, enfin ce n’est pas bien grave, et ça se remettra !!!!
Olivier et moi nous tombons dans les bras et nous nous félicitons !!! Bien sur les deux sarcelles du parc ne nous ont pas attendu et sont partis vers des cieux plus cléments !!!!!
Nous buvons notre café et nous attendons le marais du sart tirer, enfin doivent ils se dire !!!
Vers 8h nous sortons et nous voyons une bande de courlis se faire tirer au sart, deux trois minutes plus tard, alors que nous sommes derrière la hutte, nous voyons poser à glace devant 4 sarcelles, nous rentrons dans la hutte et voyons ces sarcelles à 60m, Olivier et moi décidons de n’en prendre qu’une à deux pour éviter les blessées, nous tirons à l’accord, et trois sarcelles repartirons, la notre restera à jamais sur le marais.
JP arriva vite sur le matin, et bien sur on ne pu s’empêcher de faire la photo souvenir, ces moments de communion intense avec la nature, les amis, sont si rares, qu’il faut les apprécier à leur plus juste valeur.
Michel au marais du sart avait fait deux canards, et pas un tir au marais de Marchiennes, j’appelais Nico qui partait à Disney LAND, et Il regrettait de ne pas être présent .
La nuit suivante à Téteghem, CV siffleurs souchets chipeaux sarcelles courlis chevalier bécassines vinrent agrémenter la nuit.