
Envoyé par
Thesound
Il est difficile de corriger et réparer ce qu'on a laissé dériver et se dégrader pendant 30 ans. En effet, la situation d'aujourd'hui est le résultat d'un laisser-aller et de dérives que nos représentants ( y compris l'ANCGE) ont accompagné et même trop souvent encouragés.
Pourquoi ?
Parce que certains en ont bien profité, pour s'enrichir sur le dos des sauvaginiers.
Ce que vous refusez de voir, c'est qui tire les ficelles, et qui en fait les frais.
L'inflation des coûts de location est une conséquence de la spéculation des marchands de rêves et de tableaux, qui ont par ailleurs généralisé la course au rendement et la course à l'armement.
Cette dernière s'est traduite partout par des implantations de nouvelles installations au sein des sites les plus favorables et par des aménagements coûteux, qui nécessitent en outre des frais d'entretien considérables : aménagements de nouvelles huttes, gabions et gabionnettes, agrandissement des mares, création de platières, de parcs à appelants, etc...
Or ce phénomène est récent : il est apparu dans les années 1980/90 et n'a cessé de s'étendre et prendre de l'ampleur de 1990 à 2010.
Cette fuite en avant s'est accompagnée d'une glorification de la compétition : le tableau est le critère d'évaluation principal, sinon le seul, car les meilleurs seraient ceux qui font les plus gros tableaux.
Les secteurs moins favorisés et les petites installations ont été désavantagés, et certains ont peu à peu été négligés, puis abandonnés.
Tu me demandes ce qu'on pouvait faire pour lutter contre ça, et ce qu'on pourrait encore faire aujourd'hui.
La réponse est simple et connue de tous. Elle est dans les esprits depuis les années 80 mais toujours reportée ou écartée par ceux qui ont fait et continue de faire leur business de l'exploitation de cette chasse.
La réponse la plus simple, c'est un vrai PMA. Mais j'écris bien un "vrai", et non une hypocrisie de faux PMA ou de PQG.
Un PMA comme celui voulu par les bécassiers, les purs, et dont l'application est rendue impossible par les mêmes affairistes que dans le cas de la chasse au gibier d'eau.
Un PMA par espèce, journalier, hebdomadaire et annuel. Inspiré de ce qui se pratique aux USA ou au Canada.
Un PMA avec des moyens de le contrôler : carnets de prélèvement + dispositif de marquage et l'obligation de se plier aux contrôles dans les installations (sur le domaine privé comme c'est le cas sur le DPM)... Comme aux USA et au Canada, où les gardes peuvent faire ouvrir les congélateurs des chasseurs pour contrôler les limitation de "possession" de gibier.
Et, en parallèle, une répression sévère, fondée sur des amendes et condamnations vraiment dissuasives, pour sortir de l'hypocrisie en vigueur.
Il suffirait d'un peu de courage et de bonne volonté... à condition de d'abord regarder la réalité en face.
I have a dream...